15 avril 2009

"Dis à Sayed Nasrallah..."

Montasser Zayyat, l'avocat du résistant libanais "Sami Shehab


"Dis à Sayed Nasrallah que s'il nous demande de prendre la mer,nous le ferons"



Leila Mazboudi

14/04/2009

Ce sont les premiers mots du prisonnier libanais dans les geôles égyptiennes, le suspect numéro un dans l'affaire montée des 49 accusés, connu sous son pseudonyme Sami Shéhab, lorsqu'il a rencontré son avocat, Me Mountasser Zayyat s'exprimant pour le quotidien libanais al-Akhbar. Selon ce dernier, qui a participé à l' interrogatoire de son client dont le véritable nom est Mohammad Youssef Mansour, pendant plus de 10 heures dans la banlieue de la ville de Nasr à l'est de la capitale égyptienne, celui-ci affichait un haut moral, assurant n'avoir jamais voulu attenter à la sécurité du pays, et récusant les accusations d'y perpétrer des opérations terroristes .


Zayyat révèle que "Sami" ou Mohammad a été très heureux que le secrétaire général du Hezbollah l'ait évoqué: " je suis à la disposition du Hezbollah et de sa direction, qu'il me jette en prison, je m'en fou de mon destin", lui a-t-il lancé. Zayyat rapporte que le résistant Sami avait la conscience tranquille, assurant sans cesse n'avoir rien commis contre l'Egypte et son peuple qu'il aime et ne veut nullement leur nuire: " je soutiens la cause palestinienne comme le dicte mon parti", s'est-il contenté de reconnaître.Et de signaler que la direction du Hezbollah l'avait mis en garde contre tout acte qui puisse menacer la sécurité nationale de l'Egypte: "mêmes les attentats contre des Israéliens en Égypte nous étaient strictement interdits pour préserver cette sécurité nationale" a assuré "Sami" durant son interrogatoire qui a révélé que sa mission et son groupuscule se limitait à rentrer en Palestine, "pour affronter les sionistes là-bas, loin de l'Egypte".


L'avocat égyptien a aussi parlé au quotidien libanais des autres inculpés, révélant que ce sont des gens simples dans leur majorité, assurant que malgré les sévices qu'ils subissent, ils sont fiers d'avoir fait quelque chose pour la cause palestinienne.Selon lui , la campagne menée contre le Hezbollah est particulièrement féroce, " un harcèlement politique" l'a-t-il décrite, estimant qu'elle téléguidée par "des gens hypocrites qui s'en prennent au Hezbollah d'une façon insolente".Excluant toute possibilité de trouver une solution politique à cette affaire, l'avocat égyptien n'est pourtant pas pessimiste. Il écarte l'idée que le Caire aille jusqu'au bout dans cette confrontation et s'attend à ce que le Hezbollah prenne en considération les particularités égyptiennes. De point de vue juridique, il estime que l'affaire est bâclée, doutant qu'un quelconque juge égyptien accepte de se prononcer contre la cause palestinienne. Les seuls éléments qui peuvent être retenus ne dépassent pas le délit normal, notamment celui de s'être infiltré dans la Bande de Gaza.





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