Tunisie : Le gouvernement doit honorer sa promesse d’accorder l’accès aux prisons
Human Rights Watch rejette les conditions qui limiteraient ses entretiens avec les prisonniers(Genève, le 16 avril 2009) –
La Tunisie devrait honorer son engagement à accorder à Human Rights Watch l’accès à ses prisons, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.Dans une lettre ouverte adressée aujourd’hui aux membres du Comité des droits de l’homme de l’ONU et aux Etats Membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Human Rights Watch a indiqué que malgré l’annonce par la Tunisie il y a un an devant ces instances que l’organisation pourrait se rendre dans ses prisons, elle faisait obstruction à ces visites en fixant des conditions inacceptables.
De ce fait, les négociations entre le ministère de la Justice tunisien et Human Rights Watch sur les conditions des visites ont stagné.« La promesse faite par la Tunisie d’ouvrir ses prisons à des organisations indépendantes des droits humains est importante, mais elle finira par n’avoir aucun sens si la Tunisie n’autorise pas des personnes extérieures à observer et décrire ce qui se passe réellement à l’intérieur », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord à Human Rights Watch.Selon l’une des conditions sur lesquelles insiste la Tunisie, le représentant de Human Rights Watch ne serait autorisé à s’entretenir qu’avec un échantillon de prisonniers qui répondent à une invitation générale à être interrogés. Human Rights Watch accepte cet « échantillonnage » comme l’une des méthodes de sélection des prisonniers à interroger, mais insiste également sur le droit à demander des entretiens avec des prisonniers spécifiques choisis sur la base de son actuel suivi de la situation dans les prisons.
Human Rights Watch a indiqué dans sa lettre que seule une méthodologie mixte – utilisant à la fois l’« échantillonnage » et les listes de noms – « garantirait que la délégation puisse accéder à un échantillon large et diversifié de prisonniers ... enquêter sur les cas où il y a eu des allégations d’exactions, et s’entretenir avec des prisonniers présélectionnés que l’administration aurait pu transférer vers d’autres lieux de détention avant l’arrivée de la délégation. »
Le 19 avril 2005, les autorités tunisiennes ont pour la première fois promis à Human Rights Watch un accès à leurs prisons, mais elles ont ensuite différé cet accès au motif qu’elles autoriseraient d’abord le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à se rendre dans les prisons. Le CICR se rend dans les prisons tunisiennes depuis 2005 mais, contrairement à Human Rights Watch, rend compte de ses conclusions en privé au gouvernement au lieu de les publier. Aucune organisation indépendante des droits humains rendant ses résultats publics n’a été autorisée à entrer dans les prisons tunisiennes depuis 1991, lorsque la Ligue tunisienne des droits de l’homme avait pu visiter deux prisons.« Les responsables du ministère de la Justice nous ont assuré à maintes reprises qu’ils n’ont rien à cacher dans les prisons », a indiqué Sarah Leah Whitson. « Il est temps qu’ils acceptent une méthodologie pour les visites qui corrobore ces affirmations, afin que les visites de Human Rights Watch puissent commencer. »
Pour consulter la lettre de Human Rights Watch aux membres du Comité des droits de l’homme de l’ONU et aux Etats Membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, veuillez suivre le lien :http://www.hrw.org/node/82461
Pour consulter le communiqué de presse en anglais d’avril 2005 contenant la déclaration de Human Rights Watch, « Tunisia Pledges to End Long Solitary Confinement » (« La Tunisie s’engage à mettre fin à l’isolement cellulaire prolongé »), veuillez suivre le lien :http://www.hrw.org/en/news/2005/04/19/tunisia-pledges-end-long-solitary-confinement
Pour consulter les comptes-rendus en anglais des réunions du Comité des droits de l’homme de l’ONU, détaillant la promesse faite en 2005 par la Tunisie de permettre à Human Rights Watch l’accès à ses prisons, veuillez vous reporter à :· Compte-rendu de réunion du 17 mars 2008 : http://www.bayefsky.com/summary/tunisia_ccpr_c_sr_2512_2008.pdf· Compte-rendu de réunion du 18 mars 2008 (1): http://www.bayefsky.com/summary/tunisia_ccpr_c_sr_2513_2008.pdf· Compte-rendu de réunion du 18 mars 2008 (2): http://www.bayefsky.com/summary/tunisia_ccpr_c_sr_2514_2008.pdf
Pour plus d’ informations, veuillez contacter :
A Genève,
Eric Goldstein (anglais, français) +1-917-519-4736 (portable) ou +33-6-20-67-27-27
Au Maroc, Abderrahim Sabir (arabe, anglais, français): +212-67-908-7196
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Human Rights Watch appelle la Tunisie à la laisser visiter ses prisons
GENÈVE, Suisse (AFP) — L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a appelé jeudi la Tunisie à respecter son engagement pris il y a un an devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU de laisser les ONG visiter ses prisons."La Tunisie devrait honorer son engagement à accorder à Human Rights Watch l?accès à ses prisons", a expliqué l'ONG dans une lettre envoyée aux membres du Comité des droits de l?homme de l?ONU ainsi qu'aux Etats membres du Conseil des droits de l?homme de l?ONU.Selon elle, la Tunisie fait "obstruction" aux visites dans ses prisons "en fixant des conditions inacceptables", qui ont conduit à bloquer les négociations entre l'ONG et le ministère tunisien de la Justice.
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La Tunisie se dit surprise par l'attitude du Human Rights WatchTunis, 16 avril (Xinhua) --
La Tunisie a annoncé sa surprise envers l'attitude de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), qui a exhorté jeudi les autorités tunisiennes à laisser les ONG visiter ses prisons en Tunisie. Selon une source officielle tunisienne, la Tunisie avait annoncé son accord de principe pour entamer des négociations avec HRW en définissant les conditions permettant à cette organisation d'effectuer des visites dans les prisons tunisiennes. Cependant, ajoute la source officielle tunisienne dans un communiqué rendu public jeudi, au cours des négociations entamées avec HRW, "le gouvernement tunisien a été surpris par l'attitude de cette organisation tendant à poser des conditions incompatibles avec la loi tunisienne organisant les prisons, laquelle consacre l'égalité entre l'ensemble des prisonniers".
Human Rights Watch, explique la même source, a exigé l'adoption du système de listes préétablies de prisonniers, ce qui est de nature à engendrer un traitement discriminatoire entre les détenus. L'organisation a refusé ainsi de considérer l'ensemble des détenus sur un pied d'égalité quant à leurs conditions de séjour dans les établissements pénitentiaires. HRW a également tenté, lors des négociations, de poser des conditions incompatibles avec le respect de l'identité des prisonniers, principe garanti par la loi ainsi que par les instruments internationaux en la matière. "Eu égard à toutes ces considérations, les autorités tunisiennes estiment que si les négociations n'ont pas abouti à un accord, c'est en raison de ces conditions contraires aux principes d'égalité et de respect de l'intégrité des prisonniers que l'organisation a essayé d'imposer''.
Il convient de signaler que Human Rigths watch, a demandé, jeudi, à la Tunisie de respecter son engagement pris il y a un an devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'accorder aux ONG l'accès à ses prisons. Selon Human Rights Watch, la Tunisie fait "obstruction" aux visites dans ses prisons "en fixant des conditions inacceptables", qui ont conduit à bloquer les négociations entre l'ONG et le ministère tunisien de la Justice"La promesse faite par la Tunisie d?ouvrir ses prisons à des organisations indépendantes des droits humains est importante, mais elle finira par n?avoir aucun sens si la Tunisie n?autorise pas des personnes extérieures à observer et décrire ce qui se passe réellement à l?intérieur", a estimé la directrice pour le Moyen Orient et l?Afrique du Nord de HRW, Sarah Leah Whitson, citée dans le communiqué.Une des conditions posées par la Tunisie est de n'autoriser l'ONG à s'entretenir "qu'avec un échantillon de prisonniers" acceptant d'être interrogés. Human Rights Watch demande en plus la possibilité de parler avec "des prisonniers spécifiques choisis sur la base de son actuel suivi de la situation dans les prisons", explique-t-elle.HWR rappelle que les autorités tunisiennes lui avaient promis dès avril 2005 un accès à leurs prisons avant de finalement n'autoriser que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) - dont les enquêtes ne sont pas publiées - à s'y rendre."Aucune organisation indépendante des droits humains rendant ses résultats publics n'a été autorisée à entrer dans les prisons tunisiennes depuis 1991", déplore encore l'ONG.
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Human Rights Watch appelle la Tunisie à la laisser visiter ses prisons
GENÈVE, Suisse (AFP) -
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a appelé jeudi la Tunisie à respecter son engagement pris il y a un an devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU de laisser les ONG visiter ses prisons."La Tunisie devrait honorer son engagement à accorder à Human Rights Watch l'accès à ses prisons", a expliqué l'ONG dans une lettre envoyée aux membres du Comité des droits de l'homme de l'ONU ainsi qu'aux Etats membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Selon elle, la Tunisie fait "obstruction" aux visites dans ses prisons "en fixant des conditions inacceptables", qui ont conduit à bloquer les négociations entre l'ONG et le ministère tunisien de la Justice."La promesse faite par la Tunisie d'ouvrir ses prisons à des organisations indépendantes des droits humains est importante, mais elle finira par n'avoir aucun sens si la Tunisie n'autorise pas des personnes extérieures à observer et décrire ce qui se passe réellement à l'intérieur", a estimé la directrice pour le Moyen Orient et l'Afrique du Nord de HRW, Sarah Leah Whitson, citée dans le communiqué.
Une des conditions posées par la Tunisie est de n'autoriser l'ONG à s'entretenir "qu'avec un échantillon de prisonniers" acceptant d'être interrogés. Human Rights Watch demande en plus la possibilité de parler avec "des prisonniers spécifiques choisis sur la base de son actuel suivi de la situation dans les prisons", explique-t-elle.HWR rappelle que les autorités tunisiennes lui avaient promis dès avril 2005 un accès à leurs prisons avant de finalement n'autoriser que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) - dont les enquêtes ne sont pas publiées - à s'y rendre."Aucune organisation indépendante des droits humains rendant ses résultats publics n?a été autorisée à entrer dans les prisons tunisiennes depuis 1991", déplore encore l'ONG.
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