Réseaux d'espionnage: Beyrouth porte plainte contre Israël auprès de l'ONU
Monde - International jeu 21 mai,
Le Liban a porté plainte contre Israël auprès des Nations unies au sujet des réseaux d'espionnage présumés travaillant pour le compte de l'Etat hébreu sur son territoire, a annoncé jeudi le bureau du premier ministre libanais Fouad Siniora.
"Le Liban a demandé à la délégation libanaise aux Nations unies de porter plainte contre Israël pour violation de la souveraineté libanaise et de la résolution 1701, à travers l'implantation sur son territoire de réseaux d'espionnage qui ont été démasqués par l'armée et les services de sécurité libanais", lit-on dans le communiqué. La résolution 1701 du conseil de sécurité de l'ONU avait mis fin à la guerre destructrice entre Israël et le Hezbollah chiite lors de l'été de 2006. Le Liban démantèle, depuis plusieurs mois, des réseaux d'espionnage présumés à travers le pays. Au total, 18 personnes, dont 12 sont actuellement détenues, ont été inculpées pour espionnage depuis avril, parmi lesquelles un ex-général de la Sûreté générale qui a reconnu avoir travaillé pour le compte d'Israël pendant plus de 15 ans. (CLA)
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Berry dénonce "une nouvelle forme de guerre israélienne"
21/05/2009
Le chef du Parlement libanais, Nabih Berri a affirmé que la récente découverte de nombreux réseaux d'espionnage libanais pour le compte de l’ennemi israélien indique, "une nouvelle forme d'offensive israélienne contre le Liban."
Cette guerre, a pris pour cible "tout le Liban, toutes ses catégories et toutes ses régions, sans exception." Commentant le refus de l’entité sioniste de se retirer de la partie libanaise du village frontalier de Ghajar, le chef du Parlement a affirmé que le fait que l’entité sioniste ait lié ce retrait à la résolution du conflit arabo-israélien est une preuve de plus qu'elle ne fait que violer la résolution 1701, et n'est nullement prête à des solutions pacifiques, mais plutôt à de nouvelles offensives.
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Le Conseil de sécurité adopte une résolution sur le Liban
Le Conseil de sécurité11 août 2006 –
Clôturant plusieurs semaines de négociations, le Conseil de sécurité a adopté aujourd'hui une résolution d'envergure appelant à une cessation totale des hostilités entre le Hezbollah et Israël, demandant au gouvernement libanais de déployer son armée au Sud-Liban et renforçant le mandat de la FINUL, dont les effectifs seront accrus et le mandat musclé. Le Conseil de sécurité était réuni en présence des ministres des affaires étrangères du Danemark, de la France, de la Grèce, du Qatar, du Royaume-Uni, de la Secrétaire d'Etat des Etats-Unis, ainsi que du Secrétaire général et du Vice-Secrétaire général de l'ONU et des représentants d'Israël et du Liban.
La résolution 1701 (2006), parrainée par le Danemark, les Etats-Unis, la France, la Grèce, la Slovaquie, et le Royaume-Uni, a été adoptée à l'unanimité de ses quinze membres. La résolution appelle en tout premier lieu à une « cessation totale des hostilités », en particulier « la cessation immédiate par le Hezbollah de toutes ses attaques » et « la cessation immédiate par Israël de toutes ses opérations militaires offensives ».
Elle appelle ensuite « le gouvernement du Liban et la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) à déployer leurs forces de concert à travers le Sud [du Liban] » et le gouvernement israélien « lorsque commencera ce déploiement, à retirer en parallèle toutes ses forces du Sud-Liban ». Le gouvernement libanais a annoncé cette semaine qu'il était prêt à déployer 15.000 soldats dans le sud de son pays.
Le Conseil de sécurité « souligne l'importance de l'extension du contrôle du gouvernement sur tout le territoire libanais, conformément aux dispositions de la résolution 1559 (2004), de la résolution 1680 (2005) et de l'Accord de Taëf » de 1989 qui avait mis fin à la guerre civile au Liban entre 1975 et 1990.
Un des principaux objectifs de cette extension est « qu'il n'y ait plus d'armes déployées sans le consentement du gouvernement du Liban » et « pas d'autre autorité que celle du gouvernement libanais », dit la résolution. Le Hezbollah, groupe armé chiite, occupe actuellement le sud du Liban. C'est la seule milice armée à être représentée au parlement et au gouvernement libanais. Dans la perspective d'un règlement politique de la crise à plus long terme, le Conseil de sécurité recommande la mise en place « de mesures de sécurité pour éviter la reprise des hostilités ». Outre le contrôle exclusif de l'armée libanaise et de la FINUL sur la zone entre la Ligne bleue et la rivière Litani, le Conseil de sécurité recommande d'interdire la « vente ou la fourniture d'armes » au Liban, « sauf autorisation de son gouvernement ».
Cette injonction est assortie d'un embargo sur les armes, qui s'impose à tous les Etats Membres, sur la vente d'armes, de munitions, de matériel militaire ou d'assistance militaire à destination du Liban, sauf autorisation du gouvernement libanais ou de la FINUL. La résolution demande également « la transmission à l'ONU de toutes les cartes sur les champs de mines au Liban en possession d'Israël ».
La médiation du Secrétaire général de l'ONU est requise pour la mise en oeuvre de l'Accord de Taëf et des résolutions 1559 et 1680 du Conseil de sécurité, qui requièrent notamment le désarmement de toutes les milices au Liban. Elle est aussi requise pour « la délimitation des frontières internationales du Liban, en particulier dans les zones où elle sont contestées ou incertaines, notamment en abordant la question de la zone des fermes de Chebaa ».
Le Secrétaire général doit rendre compte de « propositions en ce sens dans les 30 jours ». Enfin, dernier volet principal de cette résolution, le Conseil procède au renforcement de la FINUL ainsi que souhaité par le Secrétaire général.
La FINUL voit ses effectifs portés à un maximum de 15.000 troupes, soit sept fois plus qu'à l'heure actuelle. Elle bénéficie aussi d'un renforcement significatif de son mandat qui est de « surveiller la cessation des hostilités, ainsi que « d'accompagner et de soutenir les forces armées libanaises dans leur déploiement au Sud du Liban » et dans les efforts pour que l'armée libanaise soit la seule force armée au sud du pays.
A l'appui de ce mandat, le Conseil de sécurité « autorise la FINUL à prendre toutes les mesures nécessaires [...] afin de s'assurer que sa zone d'opération n'est pas utilisée pour des activités hostiles quelles qu'elles soient, pour résister aux tentatives de recourir à la force pour l'empêcher de remplir son mandat » et pour « protéger les civils exposés à une menace imminente de violence physique ». Prorogeant le mandat de la FINUL jusqu'au 31 août 2007, la résolution précise qu'une résolution renforçant son mandat suivra prochainement. Sur le front humanitaire, la résolution du Conseil appelle « la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour apporter son assistance financière et humanitaire au peuple libanais, notamment en facilitant le retour en sécurité des personnes déplacées » ainsi que « la réouverture des aéroports et des ports ».
Le Conseil envisage aussi une assistance à la reconstruction et au développement du Liban. La résolution demande « à toutes les parties » de ne rien faire qui puisse compromettre « l'accès humanitaire aux populations civiles, notamment le passage en toute sécurité des convois humanitaires » et le retour des personnes déplacées. Le Conseil demande enfin au Secrétaire général de lui rendre compte dans une semaine des progrès accomplis dans la mise en oeuvre de sa résolution. La FINUL avait reçu pour mandat, au terme de la résolution 425 et de la résolution 426 de 1978, de « confirmer le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban », de surveiller le cessez-le-feu le long de la Ligne bleue et «d'aider le gouvernement libanais à assurer le rétablissement de son autorité effective dans la région ». La FINUL a certifié en 2000 le retrait israélien de l'intégralité du territoire libanais. Constatant néanmoins le maintien de la présence de troupes syriennes au Liban ainsi que de milices armées, le Conseil de sécurité avait demandé leur retrait et leur désarmement par sa résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité. Après le retrait syrien du Liban en avril 2005, le Conseil de sécurité avait demandé « la mise en oeuvre intégrale » de la résolution 1559, notamment la délimitation des frontières avec la Syrie, la dissolution des milices et regretté que des armes continuent d'entrer au Liban à leur intention. (dépêche du 17.05.06).
Israël a entamé le 12 juillet au Liban une opération contre le Hezbollah, suite à une opération « non provoquée » du groupe armé au nord d'Israël, qui a fait huit morts parmi les soldats israéliens et qui a conduit à l'enlèvement de deux autres soldats, ainsi qu'en réponse aux attaques à la roquette contre les villes du nord d'Israël (dépêche du 12.07.06). Les combats ont fait près de 1.000 morts du côté libanais et au moins 41 morts du côté israélien parmi les civils. Près de 900.000 Libanais sont déplacés, dont 220.000 ont fui le pays. Par ailleurs, de nombreux habitants du nord d'Israël ont quitté leur foyer ou sont réfugiés dans des abris contre les bombes.
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