La France annule la décision de libérer Georges Ibrahim Abdallah (vidéo)
Par Al Akhbar
"Nous ne pensons pas qu'il doive être libéré et nous poursuivons nos consultations avec le gouvernement français à ce sujet," avait déclaré en janvier dernier la porte-parole du département d'Etat Victoria Nulan. "Nous sommes très préoccupés qu'il puisse revenir au champ de bataille."
Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a refusé de signer l'ordre d'extradition d'Abdallah le matin de sa libération anticipée, en janvier, provoquant des protestations et des sit-ins devant les centres culturels français dans le pays.
Abdallah a été condamné à la prison à perpétuité sur une présomption d'implication dans l'assassinat de deux diplomates, l'aide de camp d'un militaire américain et un Israélien en 1982. Le tribunal n'ayant pu présenter des preuves concrètes contre lui, il avait été emprisonné pour faux-passeport.
La cour de cassation de France, la plus haute cour d'appel, a statué contre sa libération sur la base que l'extradition d'Abdallah ne permettrait pas une période de liberté conditionnelle d'un an. Son expulsion du pays était une condition nécessaire à sa libération.
Le document qui détaille les délibérations et les décisions de la cour ne font aucune référence au crime en question.
Mais les militants libanais disent qu'il y a encore un espoir, et attendent l'audience du 11 avril du Tribunal d'application des peines où ils espèrent contrer l'appel. Il est cependant difficile de savoir si la décision de jeudi peut être contestée.
"Une affaire comme celle-ci ne peut être contestée sur la base des sources juridiques françaises," a dit à Al-Akhbar Joseph Abdallah, frère du prisonnier.
Des dizaines de militants se sont rassemblés devant l'ambassade de France à Beyrouth pour protester contre la décision, poursuivant des mois de sit-ins pour exiger la libération d'Abdallah.
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Note ISM-France : Vidéo prise cet après-midi devant l'Ambassade de France à Beyrouth à l'annonce de la honteuse décision de la Cour de Cassation. Joseph Abdallah déclare :
" (...) La décision des autorités françaises de ne pas libérer Georges ABDALLAH ne nous choque pas ! Nous, les militants anti-impérialistes, sommes habitués à cette tyrannie : que la bourgeoisie écrase ses propres valeurs et sa propre justice ? Rien de nouveau (...) ! Nous ne laisserons aucun drapeau français flotter sur le sol libanais (fermeture de toutes les organisations françaises au Liban)."
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