Le
secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a appelé les
Libanais, et les peuples de la région à s’unifier pour vaincre le
projet takfiriste, assurant qu’il constitue un danger pour tous les
musulmans, comme pour toutes les autres communautés de la région sans
exception.
S’exprimant lors d’un discours télévisé à l’occasion
de la 15ème commémoration de la Résistance et de la libération,
organisée dans la ville du sud Nabatiyyeh, pour fêter l’expulsion de
l’occupation israélienne du sud du Liban accomplie le 15 mai 2000, il a
exposé les similitudes qui se présentent entre l’époque actuelle et
celle de l’invasion israélienne du Liban en 1982, dans le but d’en tirer
les leçons.
« Comme d’aucuns avaient à cette époque misé sur
l’ennemi sioniste, certains misent aujourd’hui sur les groupuscules
takfiristes », a-t-il estimé, en nommant Daesh (Etat Islamique) et le
front al-Nosra (la branche armée d’Al-Qaïda en Syrie).
Selon lui,
ceux-là en seront les premières victimes. « Franchement, les premières
victimes de Daesh et du Nosra seront le courant du Futur, ses dirigeants
et ses députés », a-t-il averti.
Son éminence a prêché en
faveur d’un règlement à l’unisson de la part des parties lésées par ce
fléau, en Irak, en Syrie, au Liban et ailleurs, attribuant son
expansion aux solutions séparées qui sont utilisées, sans oublier la
complicité américaine dont il dispose.
« Nous au Hezbollah
serons là où nous devons être, partout en Syrie, en Irak ou ailleurs,
pour lutter contre lui », a-t-il affirmé.
Assurant que jamais
depuis 1982, la Résistance n’a été aussi puissante, aussi nombreuse en
combattants, aussi bien équipée en armements, et aussi expérimentée, ni
aussi motivée comme elle l’est aujourd’hui, il a indiqué que des
dizaines de milliers de combattants sont prêts à répondre à l’appel
d’une mobilisation générale si elle s’avère nécessaire.
Concernant
la bataille du Qalamoune, le numéro un du Hezbollah a assuré qu’elle
allait se poursuivre jusqu’au bout, menaçant que personne ne permettra
qu’aucun terroriste takfiriste ne reste dans le jurd de localité
libanaise de Aarsale, où se sont confinés les miliciens du front
al-Nosra et Cie après avoir fui l’offensive menée par le Hezbollah et
l’armée syrienne pour récupérer ses hauteurs.
« Aucune tribu,
aucun parti, aucun groupe dans Baalbek, le Hermel, et la Bekaa de
l’ouest n’accepteront la présence des terroristes dans le jurd de
Aarsale », a-t-il averti. Promettant aux habitants de la localité de
Aarsale que la Résistance est prête à leur prêter main forte pour les en
débarrasser, il a conseillé aux politiciens du 14-mars de la sortir de
leurs surenchères communautaires.
S’adressant aux forces du
14-mars qui se sont lancé dans des spéculations mesquines sur le nombre
des martyrs de la bataille du Qalamoune, avançant des chiffres
exorbitants, il a rétorqué : « Vous devez avoir honte ainsi de vouloir
faire un décompte de nos martyrs. Nous n’avons jamais dit qu’il s’agit
d’une promenade et nous sommes prêts à tous les sacrifices ».
Sayed
Nasrallah a également assuré que la bataille en Syrie ne détournera
jamais le Hezbollah de l’ennemi principal, et garde l’œil bien vigilant
sur la frontière libanaise avec la Palestine occupée.
Après avoir entamé son discours en présentant ses condoléances aux
parents des victimes des martyrs et blessés de l’attentat terroriste
perpétré contre la mosquée dans la ville de Kodeyh dans le Qatif, en
Arabie saoudite, le secrétaire général du Hezbollah a salué le public
de la résistance qui "fête en ce 25 mai sa victoire contre l’occupation
israélienne", selon ses termes.
« Ce sont les jours de votre
victoire, celle du sang contre l’épée. Je vous félicite, ainsi que tous
les libanais, les arabes, les musulmans et tous les libres du monde
entier »
« Je vous félicite pour toutes les fêtes de ce mois-ci :
la naissance du seigneur de tous les martyrs, l’imam Hussein, (le 3
Chaabane) de l’imam Ali Zein al-Abidine, et la naissance d’Aboul Fadel
(4 Chaabane) … et je n’oublierai la commémoration de la naissance de
l’imam al-Mahdi, la promesse divine pour notre futur…"
Les idées principales du discours
«
Je salue tous ceux grâce auxquels nous vivons en toute dignité : les
martyrs et leurs familles, les mutilées de guerre et leur famille, ceux
qui avaient été faits prisonniers et leurs familles, à tous les
résistants qui n’ont jamais cessé de résister, sans oublier notre
peuple, celui qui a fait preuve de tant d’endurances, de patience et de
persévérance, durant les longues années de guerre, d’offensives
militaires, qui a supporté les bombardements qui ont tué leurs proches,
détruit ses maisons et ses biens, et les a poussés souvent aux
déplacements(…)
A tous ceux qui ont contribué à la création de
ce cheminement , au seigneur des martyrs de la résistance islamique
Sayed Abbas Moussaoui, à l’un des déclencheurs de cette résistance,
cheikh Ragheb Harb, et au commandant de la résistance haj Imad
Moughniyyeh…et à nos deux fidèles amis : la république islamique d’Iran
et la république arabe syrienne, à leurs dirigeants, leurs gouvernements
et leur peuple.
Je voudrais parler de cette époque, parce celle que nous vivons aujourd’hui porte des similitudes.
Similitudes entre invasion israélienne et invasion takfiriste
Oui, nous vivons de nos jours les mêmes péripéties que celles qui
nous avons vécues, mais avec de nouveaux titres. Nous devons les
rappeler pour en informer les jeunes qui n’ont pas vécu cette époque et
son nés après, et pour mieux comprendre ce qui s’est passé, en tirer les
leçons et faire face aux défis et dangers qui nous guettent.
Lorsque l’invasion israélienne du Liban a eu lieu en 1982, les Libanais ont divergé sur l’explication de ce qui se passait :
Certains
ont très bien compris ce qui s’y passait, les portées du projet
sioniste qui se mettait en place, ses objectifs, et ne croyaient ce qui
était propagé et médiatisé.
En revanche, d’aucuns étaient sur
une autre vague et s’étaient totalement impliqués dans le projet
sioniste : ils misaient sur l’invasion israélienne, portaient leurs
espoirs sur elle et collaboraient avec l’ennemi, en érigeant des
barrages et en participant aux arrestations des jeunes Libanais …
Certains ont poursuivi leur collaboration jusqu’en l’an 2000
D’autres
sympathisaient avec l’invasion israélienne sans pour autant collaborer
avec elle, et d’autres n’y voyait aucun inconvénient sans pour autant
sympathiser avec elle.
Alors que d’aucuns avaient l’esprit totalement vide, comme s’ils n’étaient nullement concernés par les dangers et les défis
Mais
les premiers avaient dès le début compris les dimensions de cette
invasion et adopté la position qui convient pour la contrecarrer. Ils
ont manifesté la volonté de le faire, ce qui s’est traduit par la
résistance et toutes les autres formes de confrontation.
Il
existait certes une certaine catégorie qui partageait le même diagnostic
que celui de la résistance, mais elle ne faisait rien, parce qu’elle
pensait qu’elle était totalement dans l’impuissance et dans l’incapacité
de changer la donne sur le terrain.
Mais ceux qui ont exercé
cette résistance par la parole et l’action, ils étaient persuadés qu’il
l’a vaincrait et que leur victoire dépendait de leur volonté seulement.
La
résistance a été déclenchée ici, de la capitale Beyrouth, du Sud du
Liban, de la montagne, de la Békaa, la Békaa occidentale (…)
Campagne de dénigrement de la Résistance
Or, depuis son lancement, les libanais ont toujours été divisés sur
les positions à prendre, aussi bien sur le plan politique que
médiatique…
Certains parlaient des Israéliens comme s’ils étaient
leurs alliés, voir comme leurs sauveteurs. Lorsqu’ils voulaient parler
des agressions israéliennes contre les libanais et les camps
palestiniens, ils les justifiaient, imputaient à la Ràsistance leur
responsabilité et présentaient ces agressions comme si elles étaient une
réaction aux actions de la résistance.
Certaines positions en
arrivaient à minimiser les exploits de la résistance, qui s’accumulaient
et que les sionistes eux-mêmes reconnaissaient.
D’autres s’attelaient pour amplifier ses pertes et les séquelles qui pouvaient en découler…
D’aucuns
se mettaient à soupçonner son nationalisme, et la présentaient comme
étant faite de mercenaires au service de la Syrie ou de l’Iran, tout en
soutenant l’armée collaboratrice avec Israël de Lahed.
Mais certains aussi la défendaient dans tous les domaines, jusqu'au jour de la victoire…
C’est
à la lumière de cette compréhension des faits, de leur diagnostic, et
de la volonté qui a jailli, que la résistance a été lancée, via le
mouvement Amal, le Hezbollah et les autres partis nationalistes dans le
cadre du front de la résistance nationale, sans oublier certaines
factions de la résistance palestinienne présentes au Liban…
Au
cours de trois an, face à plus de 100 mille militaires israéliens,
lesquels étaient alors soutenus par des dizaines de milliers de membres
des forces multinationales et des dizaines de milliers de collaborateurs
libanais, la résistance est parvenue à contraindre cet ennemi à retirer
ses troupes sans conditions préalables : de Beyrouth, de la banlieue
sud, de la Montagne, de la Békaa occidentale, de Rachayya (…) , jusqu'à
la bande frontalière.
La résistance a fait preuve qu’elle
pouvait libérer la terre malgré les campagnes médiatiques de
dénigrement qui n’ont jamais connu de répit même après l’an 2000
La
résistance a donné un nombre important de martyrs, de blessés et de
détenus et malgré les conditions humiliantes, sa victoire était
éclatante…
La résistance de certains Libanais, la victoire de tous
Soyons francs cette victoire de l’an 2000 a été réalisée par certains
Libanais et non tous les Libanais, il ne faut pas mentir la dessus.
Seulement
ceux qui ont cru en la résistance, avec le soutien de l’Iran et de la
Syrie, et la sympathie de certaines catégories des peuples arabes ont
réalisé cette victoire.
Cette victoire est l’œuvre de la foi de
ses martyrs, de ses blessés et de son public, dont les maisons ont été
détruites maintes fois, et qui ont été déplacés autant de fois.
Ce sont ces Libanais là qui ont voulu offrir leur victoire à tous les autres Libanais
La
résistance pensait qu’elle défendait tous les Libanais, tout le sol
libanais, toutes les régions libanaises, et la dignité de tous les
Libanais.
La collaboration et le dénigrement n’ont jamais
empêché la Résistance d’offrir cette victoire à tous les libanais, voire
à tous les arabes, et surtout au peuple palestinien
Finalement, ceux qui ont profité des bénédictions de cette victoire ce sont tous les libanais, c’est un fait, une réalité…
Les terres des Libanais ont été restituées, leurs prisonniers
libérés, l’image du Liban dans le regard des autres peuples s’en est
redorée, la défense de leur pays s’est illustrée par une équation en or,
celle de l’armée, le peuple et la Résistance, laquelle a fait ses
preuves aussi bien dans les guerres 1993 et de 1996, que lors du retrait
israélien en l’an 2000.
L’ennemi a bien compris qu’il n’avait plus de place sur notre sol. Hier Barak défendait son choix de se retirer en 2000...
Par notre volonté, nous avons réalisé ce qui nous était Ecrit. C’est une loi divine.
Les
bénédictions de la victoire ont profité à tous les Libanais quand bien
même seulement une partie des Libanais y avait pris part.
Durant
ces jours en l'an 2000, les résistants ont aussi fait preuve d’un grand
humanisme, en épargnant aux collaborateurs qui les avaient torturés et
combattus le pire en les livrant à la justice libanaise.
Certains
aujourd’hui veulent assimiler ces actes héroïques de la résistance à
ceux sauvages de Daesh alors qu’il n’y a pas lieu de ressemblance.
Sans
résistance face à l’invasion israélienne en 1982, où seraient le sud,
la Békaa, la montagne, Beyrouth, le nord, ou toute la région ? Où une
grande partie des Libanais seraient-ils aujourd’hui ?
Il faut imaginer une telle éventualité pour bien assimiler cette bénédiction et les dons de la victoire
Lorsque
aujourd’hui nous regardons les gens en face, nous voyons dans leurs
yeux leur assurance, leur confiance en soi qu’ils peuvent dissuader
l’ennemi et couper la main de ses convoitises, pour remercier dieu de ce
don et le préserver car nous en avons besoin pour les autres jours de
défi et les dangers aussi bien contre les israéliens que les autres…
Certains
libanais n’ont attendu ni Ligue arabe, ni Conférence des Etats
islamiques, ni ONU ni Conseil de Sécurité, ni USA ni Occident. Ils se
sont confiés à Dieu, ont su CHOISIR leurs amis, et ses sont lancés dans
une résistance acharnée grâce entre autre aux opérations martyres et
autres opérations spéciales qui ont ébranlé la confiance de l’ennemi en
ses capacités
Aujourd’hui, l’histoire se répète. Avec de nouveau titres
Le projet takfiriste
Le projet qui menace la région aujourd'hui est celui des takfiristes égorgeurs et sauvages, en plus de celui israélien …
Voyez la différence entre ce 24 mai 2015 et celui d’avant 4 ou 5 ans.
Si
on avait dans le passé mi en garde contre ce groupuscule, son
idéologie, ses exactions, ses projets,…, ont nous aurait reproché de
vouloir lui intenter un procès d’intention.
Les faits aujourd’hui parlent d’eux mêmes. Dans toutes les régions et pas seulement en Syrie ou au Liban
Les
spécimens les plus importants sont Daesh (Etat islamique) et Cie, et
le front al-Nosra et Cie, sachant que certains tentent de redorer à ce
dernier son blason, en occultant son appartenance à Al-Qaïda.
Tous
deux ont commis des massacres, ont ravagé des régions entières, ont
détruit des villes et des villages, tous deux ont enlevé des populations
et ont réduit leurs femmes à l’esclavage.
Dernièrement encore,
il est question de 400 Syriens civils qui ont été tués à Tadmor
(Palmyre) en Syrie, pour la simple raison qu’ils étaient loyalistes.
Daesh
aujourd’hui n’est pas un petit groupe dans le monde. Il s’étend et
impose son allégeance en Syrie, en Irak, au Sinaï, au Yémen, en
Afghanistan, en Libye, au nord de l’Afrique, au Nigeria et il s’est
manifesté dernièrement à Katif en Arabie et il peu le faire partout dans
le monde...
Quant au front al-Nosra qui lui est tout à fait
semblable , il œuvre surtout au pays du Levant. Il n’a rien qui le
diffère de Daesh, quoiqu’on essaie de lui donner une nouvelle
appellation « Jaïch al-Fateh ».
Jaïch al-Fateh et le front al-Nosra d’Al-Qaïda ne font qu’un, il ne faut pas se tromper.
A la lumière de ces faits, et des expériences passées, il faut comprendre la réalité du danger qui nous guette.
Ceux qui misent sur Daesh et Nosra
Or, tout
comme avant, il y en a encore ceux qui enterrent leurs têtes dans le
sable. Ils ne veulent pas voir de danger, veulent rester à l’écart, qui
et rester neutres, tandis que certains soutiennent et misent sur ces
groupes terroristes comme s’ils étaient leurs alliés, leurs amis, voire
leur sauveteurs.
Nous faisons l’objet d’un danger sans pareil :
dans le passé, les armées venaient pour occuper et avaient pour but de
prendre des terres, les points d’eaux, les zones riches, les champs de
pétrole et de gaz (…) sans pour autant vouloir extirper les gens de ces
régions, …
Mais nous sommes aujourd’hui face à un danger sans
pareil dans l’histoire de l’humanité. Il constitue une menace
existentielle pour les autres humains.
Regardons ce qui se passe, par les faits.
En
Irak, qu’a fait Daesh avec les sunnites qui ont refusé de collaborer
avec lui, voire avec ceux qui ont collaboré avec lui mais sans lui
prêter allégeance et qu’est ce qu’il a fait avec les autres communautés :
les chrétiens, les chiites, les turkmènes, les yazidites (…)
Il a commis des massacres contre eux, de l’extermination
En Syrie, c’est la même situation
Même
entre Daesh et le Nosra, ils sont sans pitié. Dans le Qalamoune, ils se
sont entretués, quoiqu’ils appartiennent à la même école et la même
idéologie. Ils s’entretuent alors qu’ils devraient s’unir entre eux pour
combattre l’armée syrienne, et quand ils prennent des prisonnier ils
les égorgent (leur slogan n’est-ce-pas : nous sommes venus vous égorger)
?
Nous sommes face à un danger qui ne supporte par l’existence ou la présence des autres
Ce n’est pas un cas sunnite face aux autres communautés islamiques ou autres
C’est
un facteur sauvage contre tous les peuples de la région. Seuls ceux qui
sont disposés à leur prêter allégeance et adoptent leur vision sont
épargnés. Mêmes les sunnites sont concernés et sont victimes de leur
cruauté.
Certains avancent que Daesh et le Nosra sont une réaction aux dictatures en place dans notre région.
Parfois
on analyse les causes d’un phénomène et d’autres ont s’arrête sur son
comportement, son idéologie, ses objectifs et ses visées…
Tous
devraient pressentir le danger, pas seulement contre les régimes en
place, pas seulement contre certains groupes ou communautés, mais
contre toute personne qui ne partage pas leurs convictions et prête
allégeance à leur calife.
Les autres n’ont pas de place sur terre, selon eux. Les faits parlent d'eux-mêmes.
Les choix à faire
Le
premier choix est qu’il faudrait écarter l’illusion du silence ou de la
neutralité. Certains s’imaginent qu’en affichant des positions
d’affinite avec eux, certains pensent qu’en les qualifiant de
révolutionnaires et de combattants pour la liberté et en les ont
soutenant dans les medias et dans les déclarations politiques, ils
seront épargnés, détrompez vous. Lisez les communiqués de Daesh comment
ils qualifient le Nosra et vice versa.
En Irak certains avaient
combattu dans les rangs de Daesh, et quand ils ont gagné, ils les ont
tous abattus parce qu’ils ont refusé de leur accorder leur allégeance
Ce n’est pas par leur silence, ou les positions d’affinité que Daesh épargnera ceux qui n’acceptent pas son allégeance…
Le courant du Futur, les premières victimes de Daesh
Mon
conseil, sur les choix de ceux misent sur ce groupuscule et ceux qui
préfèrent garder le silence, est de réviser leurs calculs car ils seront
les premières victimes de Daesh et du Nosra.
Oui, le courant du Futur, ses dirigeants et ses députés seront les premières victimes de Daesh au Liban
Je
voudrais questionner les chrétiens au Liban : croient-ils que les
positions de leurs dirigeants du 14-mars vont le protéger des massacres,
des pillages, des destructions de leurs biens et de leurs églises, de
leur enlèvement ou de la réduction de leurs femmes à l’esclavage ??
Je
pose cette question à tous les peuples de la région, à toutes les
communautés, sans oublier non plus les laïcs. Qui jouit d'une garantie
de la part de Daesh ou peut attester qu’il tiendra ses promesses.
Il
n‘est pas permis de rester assis et d’attendre, il faut chercher les
moyens de défense et les options possibles pour combattre ces groupes
takfiristes.
Daesh en toute liberté sous l'oeil des USA
Pour ceux qui prônent le choix de chercher la protection américaine,
je ne veux pas reprendre mon discours sur comment les USA se jouent des
peuples de la région pour servir leurs propres intérêts exclusivement et
vendre leurs armes (…)
Regardez seulement l’expérience de
l’Irak. Dans quelques jours c’est la commémoration de l’invasion par
Daesh d’Al-Anbar, de Mossoul et autre..
Une coalition a été
formée sous la direction des Etats-Unis. Qu’a-t-elle donc fait? Le
nombre des raids durant un an est en dessous des raids israéliens contre
le Liban en 33 jours, en juillet 2006, et des raids de Gaza en 22
jours.
Est-ce qu’ils ont expulsé Daesh ? Daesh se déplace avec
tout son arsenal, tous ses véhicules, en grandes pompes, entre l’Irak et
la Syrie et vice-versa, sous l’œil des USA !!
Celui qui mise sur les USA en Irak, en Syrie au Liban, Mossoul ne reviendra jamais grâce à eux
Les
Irakiens qui n’ont pas misé sur les US ont réussi grâce à leur armée, à
la mobilisation populaire, au soutien de leur références religieuse a
récupérer Diyala, une grande partie de Salaheddine, et d’empêcher sa
progression vers ces régions.
Ceux qui misent sur les Etats Unis, non seulement ils ne restitueront pas Mossoul, mais ils perdront aussi Ramadi
Certains arguerons qu’il faut compter sur la Ligue arabe, les forces arabes communes, et tous les autres..
Mais
qui donc soutient Daesh et Nosra, idéologiquement, médiatiquement,
financièrement, applaudissant leurs victoires, et occultant leurs
défaites, qui leur donne des armes, qui leur achète le pétrole ?...
Unité, solidarité, et les bons amis
Le meilleur choix est que les peuples de la région comptent sur leurs
propres capacités, s’unissent, se solidarisent les uns les autres,
cherchent leurs vrais amis à l’instar de la République islamique
d’Iran, et qu’ils sachent que c’est seulement par leur volonté et leur
prise de conscience qu’il peuvent faire échouer ce projet takfiriste
sauvage qui n’est pas plus fort qu’Israël, comme l’a fait la résistance
(…)
Nous devons tous compter sur nos propres forces, sur nos forces armées, sur nos hommes, sur nos capacités...
C’est une bataille existentielle aussi bien pour la Syrie, que pour l’Irak, le Liban (…)
Lorsqu’il
s’agit de bataille existentielle, les autres batailles doivent être
ajournées. Partout dans le monde, l’opposition se tait, voir soutient le
gouvernement lorsque celui-ci se trouve face à des situations de danger
existentiel.
Il faut craindre Desh
A la lumière de l’expérience, premièrement, nous appelons tout le
monde, au Liban et dans la région à assumer leurs responsabilités et à
sortir de leur hésitation, de leur silence et de leur neutralité
Pour
ceux qui ont leurs propres calculs, pour les forces du 14-mars, sachez
qu’en Syrie, les gens de la coalition qui leur sont proches ne pourront
jamais venir dans les régions prises par Daesh et Nosra
Leur
seule hantise est la victoire de Bachar al-Assad, pour cela ils sont
prêts à livrer tout à Daesh et au Nosra alors qu’ils devraient les
craindre avant tout…
C’est tout comme dans la guerre de juillet au Liban, lorsqu’ils disaient craindre la victoire du Hezbollah.
Aujourd’hui, je leur dis qu’il faut qu’ils craignent la victoire de Daesh et du Nosra.
Alors
que su c’est le régime qui triomphe et ses alliés, nous sommes garants
pour tous les Libanais, et nous avons assez de poids et de crédibilité
auprès du pouvoir syrien, pour l’accorder.
Mais si c’est le
contraire qui se passe : si Daesh et Nosra l’emportent, pourriez-vous
constituer une garantie pour vous avant de l’être pour les autres
libanais ??
C’est une grosse erreur de croire que la bataille
contre ces groupuscules est celle du Hezbollah dans laquelle il voudrait
entrainer l’Etat et l’armée libanaise. C’est la bataille du Liban et
nous ne voulons entrainer personne, mais nous voulons que vous assumiez
vos responsabilités.
Aarsale: l'Etat libanais doit assumer ses responsablités
Deuxièmement, concernant la bataille du Qalamoune, elle va se
poursuivre inchallah jusqu'à la fin, jusqu'à ce que toutes les
frontières soient sécurisées, jusqu’à ce que l’armée syrienne, les
forces de défense populaires et les résistants libanais contrôlent la
totalité des frontières libano syriennes
D’autre part, il reste
le dossier de la localité de Aarsale et du jurd de Aarsale. Toutes les
frontières sont désormais en dehors de contrôle des miliciens sauf
Aarsale
Je dirais franchement comme ce que j’avais dis lorsque
les voitures piégées passaient a travers cette localité, via certains de
ses habitants, pour venir tuer nos gens et déchirer notre chair. Nous
avions alors dit que les gens de Aarsale sont notre peuple et nous
n’acceptons pas qu’ils soient lésés, ou bannis
Et la nous devons
rendre hommage aux habitants et aux tribus de Baalbek et du Hermel qui
ont refusé toute escalade, malgré la perte de leurs fils et proches tués
par certains des jeunes de Aarsale et les voitures piégées qu’ils
envoyaient (…)
C’est notre vision pour Aarsale, vous dites qu'il
incombe à l’Etat libanais d’en assumer la responsabilité : le ministre
de l’intérieur a dit qu’elle est occupée, le communiqué du Futur dit la
même chose. L’Etat libanais doit donc la récupérer ainsi que ses fils
qui ont été enlevés ou tués.
A Aarsale il y a des tribunaux de Daesh et Nosra qui jugent les gens là-bas et font exécuter leurs verdicts
Assumez
vos responsabilités et prouvez que vous êtes un Etat , dans le vrai
sens du terme, et n’évitez pas de débattre de cette affaire au Conseil
des ministres et prenez des décisions
Nous savons que la plupart
des gens de Aarsale ont révisé leur positions et s’impatientent du lourd
fardeau que ces groupuscules représentent pour eux et veulent en
finir. Nous somme prêts à vous aider mais c’est l’État qui doit le faire
Aucun terroriste dans le jurd de Aarsale
Quant à la question du jurd de Aarsale, je conseille de la sortir des surenchères communautaires
Si
l’Etat n’assume pas ses responsabilités, moi aujourd’hui le 24 mai
2015, j’assure que la population dans la Békaa, Baalbek et le Hermel,
leurs tribus et leurs forces n’accepteront que les terroristes
takfiristes restent dans le jurd
Cette décision protège les gens de Asrale surtout qu’il pourront revenir sur leurs terres et leurs maisons (…)
En
ce jour de commémoration de la Resistance et de la Libération, sachez
que nous sommes toujours fermement attachés à l’équation dorée : de
l’armée, le peuple et la résistance.
Cette équation qui a fait
ses preuves, qui est garante de toutes les victoires, et a été la seule à
pouvoir protéger le Liban face aux israéliens et aux takfiristes
Cette
équation qui est celle de victoire et de la dissuasion doit être
indiscutable et doit se dégager de son cadre local. Il en est de même
pour la Syrie, l’Irak, le Yemen…
En Irak, l’armée est
insuffisante, elle avait besoin du peuple, des fils des tribus chiites
et sunnites, de tous les fils des autres communautés, c’est cela
l’équation de l’armée, la résistance et le peuple qui fait ses preuves
face à Daesh, à Diyala et peut le faire ailleurs
En Syrie, c’est
cette participation populaire qui a permis à ce pays de résister face à
la guerre mondiale qui lui est mené. Au Liban c’est pareil. Et au Yemen
pareil, si l’offensive saoudienne n’a rien pu réaliser, c’est grâce a la
solidarité entre le peuple yéménite, l’armée et les forces
révolutionnaires
Israël et le démembrement de la bataille
Dans
l’expérience israélienne depuis 1967, voire depuis 1948, les israéliens
ont œuvré pour démembrer la bataille. Avec l’Égypte c’est le Sinaï qui
devrait seulement leur importer et c’est ainsi qu’on la neutralise en la
lui donnant.
Avec le Liban c’est la bande frontalière, avec la Syrie c’est le Golan et c’est ainsi qu’ils ont démembré cette guerre
Ils
ont construit tous leurs atouts de forces de ce démembrement de la
bataille. Et le danger takfiriste n’est pas en deca du danger sioniste.
Aujourd’hui,
si je veux en tant que Libanais aider le Palestine, la Syrie, l’Irak,
on va me dire en quoi cela vous regarde. Cette culture a été implantée
par les Israéliens
Aujourd’hui, c’est le peuple palestinien qui souffre le plus de cette méthode.
C’est pour cela que nous devons unir tous les fronts contre le danger takfiriste.
Si
Daesh avait été empêché, il n’aurait jamais pris le contrôle d’aucune
région mais comme tout le monde s’est tu, il est parti d’abord à Raqqa,
puis à Deir Ezzor, puis à la frontière syro irakienne, puis à al-Anbar
et Mossoul et autre
Tout le monde le voyait faire : la Turquie
et la Jordanie lui ont vendu son pétrole, acheminé des armes et laissé
passer des miliciens takfiristes venus du monde entier.
(…)
S’il
avait été empêché en Syrie, l’Irak n’aurait jamais subi ce qu’il a
subi. Ceux se sont tus sur Daesh en Syrie, assument la responsabilité de
son expansion en Irak
Nous appelons à une vision plus unifiée de cette bataille.
Le Hezbollah sera là où la bataille l'exige
En ce qui nous concerne, notre combat en Syrie a franchi la phase des
menaces contre le mausolée de Sayeda Zeinab, puis celle des villages
libanais et de la région de Qousseir, puis celle du Qalamoune.
Aujourd’hui,
à la lumière de ce qui se passe, nous combattons aux côtés de nos
frères syriens, de l'armée syrienne et du peuple syrien : à Damas,
Hassaké, Idleb, Alep,Deraa,..., et dans toutes les régions.
Nous considérons que le but en est de défendre tous, en Syrie, au Liban, en Irak, au Yémen, …
Notre présence en Syrie grandira à chaque fois qu’elle deviendra nécessaire.
Je
rappelle en cette occasion de la fête de la victoire de la résistance
que notre présence en Syrie émane de cette vision stratégique (…)
Raison
pour laquelle, nous ne serons pas présents dans une région et absents
dans une autre. Nous serons présents dans de nombreuses régions
syriennes, et nous serons partout en Syrie où la bataille l'exige. Nous
en sommes capables et en releverons le défi, aux côtés de l’armée
syrienne, de la résistance syrienne et du peuple syrien, pour remporter
la victoire.
En cette occasion, j’en appelle l’Arabie saoudite à
stopper son offensive contre le Yémen, à faciliter le dialogue politique
qui devrait être entamé à Genève, et à ouvrir les portes à une solution
politique
J’en appelle aussi le gouvernement bahreïni à cesser
de miser sur la démoralisation du peuple, à libérer les prisonniers (des
protestations populaires), à leur tête les dirigeants et les oulémas et
à cesser ses jugements arbitaires et à se réconcilier avec le peuple
car Daesh est à ses portes
Le Hezbollah, les yeux rivés sur l'ennemi principal
Quant à nous, nous sommes toujours ici au sud du Liban, nous avons
les yeux rivés tout au long de la frontière et du rivage, nous avons les
regards rivés sur l’ennemi principal, l'ennemi israélien. Nous sommes
certes obligés d’être présents sur deux fronts en même temps, ils sont
complémentaires d’ailleurs. (…). Rien ne peut détourner notre attention…
Aux
populations du sud, de la Békaa, de Hasbayya, de Rachayya (…) sachez
que cette résistance est au summum de sa mobilisation et l’ennemi sait
ce que je vous dis plus que tous les autres libanais. C’est pour cela
qu’il craint la Resistance plus que tout autre et poursuit sa guerre
psychologique qui ne nous fait ni chaud ni froid.
Nous sommes plus éveillés que jamais et ne perdons à aucun moment l’ennemi israélien de l’œil.
En
cette fête de la résistance et de la Libération, nous savons que les
sacrifices ont pavé le chemin de la victoire, sur la voie de la défense
du Liban. Pour la prochaine bataille, les sacrifices ne manqueront pas,
car cette bataille est encore plus dure car elle est interne et ont ne
peut faire autrement…
Vous devez avoir honte
Je dis à certains Libanais, vous devez avoir honte de compter nos
martyrs, pensez vous que nous en avons honte, vous devriez avoir honte,
nous n’avons jamais dis que nous allons à une promenade.
C’est grâce aux martyrs que vous vivez en toute sécurité dans ce
pays, alors cessez vos manigances qui n’entameront jamais notre volonté
et notre persistance…
Il y a une guerre médiatique financée par
l’ambassade des USA et d’autres pays. Ils disent que le Hezbollah
souffre de problèmes internes sachant qu’il n’y a dans le monde aucun
parti ou tous ses membres sont unanimes comme le notre l’est sur la
position à prendre sur cette bataille.
Certains disent que le
Hezbollah se trouve dans une situation critique, d’aucuns ont propagé
que Sayed Nasrallah allait déclarer la mobilisation générale. Moi je dis
que je ne l’ai pas déclaré mais j’ai dit que je pouvais le faire si le
commandement du Hezbollah en décide ainsi.
Sachez que si la
mobilisation est déclarée, vous verrez des dizaines de milliers de
combattants sur tous les champs, plus enthousiastes que jamais, plus
résignés que jamais.
En ce jour de la Fête de la Resistance et
de la Libération, mois qui n’aime pas jurer, mais je voudrais jurer sur
Dieu Le Tout-Puissant que jamais la Résistance n’a été depuis juin
1982 aussi nombreuse en combattants, aussi équipée en armements, aussi
expérimentée et disposée à tous les sacrifices, comme elle l’est en ce
24 juin 2015.
(…)
Moi je vous dis en ce jour de la fête de la
Résistance et de la Libération, que (…) si nous revenons tous à Dieu
et comptons sur Lui, si nous, peuples, armées et résistances de la
région avons seulement confiance en Dieu et comptons sur Lui, si nous
cessons de miser sur nos ennemis, en leur attribuant de bonnes
intentions, si nous demandons l’aide de nos vrais amis et si nous
comptons sur nos propres forces, sur nos intelligences, nos héros et nos
hommes , ce projet takfiriste sera vaincu et réduit en miettes à
jamais. (...)
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