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Sur
le plan militaire, la bataille du Qalamoun qui doit s’achever dans les
heures prochaines, -des combats avaient lieu dans l’après-midi de ce
jeudi dans le jurd de Flita situé aux confins avec le jurd libanais de
Aarsale-, a bel et bien réalisé ses objectifs : sécuriser les régions
libanaises de la Békaa, ainsi que celles syriennes du Qalamoune jusqu’à
Zabadané, et dissiper la menace qui pesait sur la route reliant Beyrouth
à Damas. Par extension, le contrôle de ces hauteurs permet une couverture militaire sur de larges superficies des territoires libanais et syriens, déchire les voies de ravitaillement des milices terroristes et de contrôler les points de passages entre le Liban et la Syrie. Il en découle en conséquence la restriction de la superficie de déploiement de ces miliciens et celle de leurs choix. Mais cette bataille a aussi une portée régionale, selon certains observateurs, «la progression du Hezbollah et de l’armée syrienne sur le terrain a constitué un coup dur à l’Arabie saoudite, la Turquie, et à tous les Etats qui soutiennent les terroristes ». Le Hezbollah: disposition, aptitude et gestion Mais c’est surtout l’image du Hezbollah qui en ressort plus redorée que jamais et inversement celle de la branche armée d’al-Qaida, le front al-Nosra, la plus écorchée, surtout par les mensonges qu'elle a proférés. Pour la Résistance, cet exploit dans le Qalamoune confirme sa prédisposition militaire et son aptitude à trancher une bataille, le moment opportun, quelque soient les difficultés qu’elle peut rencontrer sur le terrain. En outre, cette progression cursive montre que le Hezbollah dispose d’une gestion professionnelle de la confrontation et manie parfaitement les diverses tactiques appropriées, en fonction de la nature du lieu et de l'ennemi, ce qui lui a permis de prendre la montagne de Tallaat Moussa avec le moins pertes possibles, par rapport à son importance stratégique. Cette bataille a permis parallèlement de remettre les pendules à l’heure concernant l’équilibre des forces sur le terrain qui avait pris un coup, le mois dernier, lorsque des milliers de miliciens du front al-Nosra et des autres groupuscules terroristes, regroupés également dans la coalition de Jaïch al-Fateh et expédiés par la Turquie, ont réalisé d’importantes avancées dans le nord syrien, notamment à Idleb et Jisr al-Choghour. L’avantage est d'autant plus pour le Hezbollah et l’armée syrienne, compte-tenu de la rapidité avec laquelle ces milices se sont effondrées, dans cette région aussi difficile. Ce qui a été la grande surprise pour certains observateurs qui s’attendaient à une bataille bien plus longue, au vu de la propagande qui l’avait précédée sur leurs préparations sans pareilles. Les mensonges du Nosra, en flagrant délit Cette débandade qui n’a pas fini de révéler ses dessous ne peut se fier dans son explication aux mensonges diffusés par le Nosra et Cie pour la justifier en faisant valoir « l’effet surprise ». Surtout que la bataille a été annoncé bien à l’avance : d’abord par le biais de l’un des discours du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallahle mois de février dernier, en évoquant « l’échéance de la fonte des neiges ». Et puis par des articles de presse libanaise qui ne parlaient que de ce « prochain round » durant les semaines qui l’ont précédé. Les miliciens semblent vouloir oublier qu'ils avaient même tenté des frappes préventives, la semaine passée, en direction des régions libanaises (jurd Nahlé). En vain. En dépit du coup de main qui leur avaient été fourni, entre autre par les raids israéliens perpétrés le mois dernier contre une position de l’armée syrienne et une autre présumée contre un point du Hezbollah. Ces mensonges ont connu ces derniers temps un rebondissement. En effet, il a été question sur les sites du Nosra et cie (et les médias arabes et libanais entre autres qui les ont relayés) de la chute imminente de Damas, de l'assassinat du président syrien, de la révocation du chef du Bureau de la Sécurité nationale le colonel Ali Mamlouk, de la chute prochaine du littoral, et de la suspension de l'Iran de son aide etc... Toute cette manipulation médiatique s'est fracassée sur les hauteurs du Qalamoune, et le Hezbollah en personne veille à la dévoiler au grand public. Pour cette tâche, il a réactivé son organe "Média de guerre", qui opérait durant la guerre contre l'occupation israélienne, avant la libération en l'an 2000. Celui-ci envoie désormais ses propres images vidéo, filmées par ses propres combattants sur le péripéties de la bataille du Qalamoune, la libération des positions et la débandade des miliciens (voir au bas de l'article). On est porté à croire que ces images n'échappent pas à l'ennemi sioniste qui doit regarder d’un très mauvais œil l’exploit du Hezbollah dans le Qalamoune. Non seulement parce que le front al-Nosra est son allié dans le sud syrien, mais parce qu’il lui donne une certaine idée des performances des résistants libanais ainsi que la possibilité de s’imaginer les scénarios d’une guerre prochaine. Le Qalamoune ayant une topographie bien plus difficile que celle de la Galilée. De quoi commander de nouvelles armes et organiser de nouvelles manœuvres!! Sources: Assafir, al-Akhbar, al-Manar et autres |
15 mai 2015
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