25 mai 2015

S.Nasrallah: le Hezbollah sera là où il doit être pour combattre les takfiristes


Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a appelé les Libanais, et les peuples de la région  à s’unifier pour vaincre le projet takfiriste, assurant qu’il constitue un danger pour tous les musulmans, comme pour toutes les autres communautés de la région sans exception.

S’exprimant lors d’un discours télévisé à l’occasion de la 15ème commémoration de la Résistance et de la libération, organisée dans la ville du sud Nabatiyyeh, pour fêter l’expulsion de l’occupation israélienne du sud du Liban accomplie le 15 mai 2000, il a exposé les similitudes qui se présentent entre l’époque actuelle et celle de l’invasion israélienne du Liban en 1982, dans le but d’en tirer les leçons.

« Comme d’aucuns avaient à cette époque misé sur l’ennemi sioniste, certains misent aujourd’hui sur les groupuscules takfiristes », a-t-il estimé, en nommant Daesh (Etat Islamique) et le front al-Nosra (la branche armée d’Al-Qaïda en Syrie).

Selon lui, ceux-là en seront les premières victimes. « Franchement, les premières victimes de Daesh et du Nosra seront le courant du Futur, ses dirigeants et ses députés », a-t-il averti.

Son éminence a prêché en faveur d’un règlement à l’unisson de la part des parties lésées par ce fléau, en Irak, en Syrie, au Liban et ailleurs,  attribuant son expansion aux solutions séparées qui sont utilisées, sans oublier la complicité américaine dont il dispose.

« Nous au Hezbollah  serons là où nous devons être, partout en Syrie, en Irak ou ailleurs, pour lutter contre lui », a-t-il affirmé.

Assurant que jamais depuis 1982, la Résistance n’a été aussi puissante, aussi nombreuse en combattants, aussi bien équipée en armements, et aussi expérimentée, ni aussi motivée comme elle l’est aujourd’hui, il a indiqué que des dizaines de milliers de combattants sont prêts à répondre à l’appel d’une mobilisation générale si elle s’avère nécessaire.

Concernant la bataille du Qalamoune, le numéro un du Hezbollah a assuré qu’elle allait se poursuivre jusqu’au bout, menaçant que personne ne permettra qu’aucun terroriste takfiriste ne reste dans le jurd de localité libanaise de Aarsale, où se sont confinés les miliciens du front al-Nosra et Cie après avoir fui l’offensive menée par le Hezbollah et l’armée syrienne pour récupérer ses hauteurs.

« Aucune tribu, aucun parti, aucun groupe dans Baalbek, le Hermel, et la Bekaa de l’ouest n’accepteront la présence des terroristes dans le jurd de Aarsale », a-t-il averti. Promettant aux habitants de la localité de Aarsale que la Résistance est prête à leur prêter main forte pour les en débarrasser, il a conseillé aux politiciens du 14-mars de la sortir de leurs surenchères communautaires.

S’adressant aux forces du 14-mars qui se sont lancé dans des spéculations mesquines sur le nombre des martyrs de la bataille du Qalamoune, avançant des chiffres exorbitants, il a rétorqué : « Vous devez avoir honte ainsi de vouloir faire un décompte de nos martyrs. Nous n’avons jamais dit qu’il s’agit d’une promenade et nous sommes prêts à tous les sacrifices ».

Sayed Nasrallah a également assuré que la bataille en Syrie ne détournera jamais le Hezbollah de l’ennemi principal, et garde  l’œil bien vigilant sur la frontière libanaise avec la Palestine occupée.
 Après avoir entamé son discours en présentant ses condoléances aux parents des victimes des martyrs et blessés de l’attentat terroriste perpétré contre la mosquée   dans la ville de Kodeyh dans le Qatif, en Arabie saoudite,  le secrétaire général du Hezbollah a salué le public de la résistance qui "fête en ce 25 mai sa victoire contre l’occupation israélienne", selon ses termes.

«  Ce sont les jours de votre victoire, celle du sang contre l’épée. Je vous félicite, ainsi que tous les libanais, les arabes, les musulmans et tous les libres du monde entier »

« Je vous félicite pour toutes les fêtes de ce mois-ci : la naissance du seigneur de tous les martyrs, l’imam Hussein, (le 3 Chaabane) de l’imam  Ali Zein al-Abidine, et la naissance d’Aboul Fadel (4 Chaabane) … et je n’oublierai la commémoration de la naissance de l’imam al-Mahdi, la promesse divine pour notre futur…"


Les idées principales du discours

« Je salue tous ceux grâce auxquels nous vivons en toute dignité : les martyrs et leurs familles, les mutilées de guerre et leur famille, ceux qui avaient été faits prisonniers et leurs familles, à tous les résistants qui n’ont jamais cessé de résister, sans oublier notre peuple, celui qui a fait preuve de tant d’endurances, de patience et de persévérance, durant les longues années de guerre, d’offensives militaires, qui a supporté les bombardements qui ont tué leurs proches, détruit ses maisons et ses biens, et les a poussés souvent aux déplacements(…)

A tous ceux qui ont contribué à la création de ce cheminement , au seigneur des martyrs de la résistance islamique Sayed Abbas Moussaoui, à l’un des déclencheurs de cette résistance, cheikh Ragheb Harb,  et au commandant de la résistance haj Imad Moughniyyeh…et à nos deux fidèles amis : la république islamique d’Iran et la république arabe syrienne, à leurs dirigeants, leurs gouvernements et leur peuple.

Je voudrais parler de cette époque, parce celle que nous vivons aujourd’hui porte des similitudes.

Similitudes entre invasion israélienne et invasion takfiriste

Oui, nous vivons de nos jours les mêmes péripéties que celles qui nous avons vécues,  mais avec de nouveaux titres. Nous devons les rappeler pour en informer les jeunes qui n’ont pas vécu cette époque et son nés après, et pour mieux comprendre ce qui s’est passé, en tirer les leçons et faire face aux défis et dangers qui nous guettent.
Lorsque l’invasion israélienne du Liban a eu lieu en 1982, les Libanais ont divergé sur l’explication de ce qui se passait :

 Certains ont très bien compris ce qui s’y passait, les portées du projet sioniste qui se mettait en place, ses objectifs, et ne croyaient ce qui était propagé et médiatisé.

En revanche, d’aucuns étaient sur une autre vague et s’étaient totalement impliqués dans le projet sioniste : ils misaient sur l’invasion israélienne,  portaient leurs espoirs sur elle et collaboraient avec l’ennemi, en érigeant des barrages et en participant aux arrestations des jeunes Libanais … Certains ont poursuivi leur collaboration jusqu’en l’an 2000

D’autres sympathisaient avec l’invasion israélienne sans pour autant collaborer avec elle, et d’autres n’y voyait aucun inconvénient sans pour autant sympathiser avec elle.
Alors que d’aucuns avaient l’esprit totalement vide, comme s’ils n’étaient nullement concernés par les dangers et les défis

Mais les premiers avaient dès le début compris les dimensions de cette invasion et adopté la position qui convient pour la contrecarrer. Ils ont manifesté la volonté de le faire, ce qui s’est traduit par la résistance et toutes les autres formes de confrontation.

Il existait certes une certaine catégorie qui partageait le même diagnostic que celui de la résistance, mais elle ne faisait rien, parce qu’elle pensait qu’elle était totalement dans l’impuissance et dans l’incapacité de changer la donne sur le terrain.

Mais ceux qui ont exercé cette résistance par la parole et l’action, ils  étaient persuadés qu’il l’a vaincrait et que leur victoire dépendait de leur volonté seulement.

La résistance a été déclenchée ici, de la capitale Beyrouth, du Sud du Liban, de la montagne, de la Békaa, la Békaa occidentale (…)

Campagne de dénigrement de la Résistance
Or, depuis son lancement, les libanais ont toujours été divisés sur les positions à prendre, aussi bien sur le plan politique que  médiatique…

Certains parlaient des Israéliens comme s’ils étaient leurs alliés, voir comme leurs sauveteurs. Lorsqu’ils voulaient parler des agressions israéliennes contre les libanais et les camps palestiniens, ils les justifiaient, imputaient à la Ràsistance leur responsabilité et présentaient ces agressions comme si elles étaient une réaction aux actions de la résistance.

Certaines positions en arrivaient à minimiser les exploits de la résistance, qui s’accumulaient et que les sionistes eux-mêmes reconnaissaient.

D’autres s’attelaient pour amplifier ses pertes et les séquelles qui pouvaient en découler…

D’aucuns se mettaient à soupçonner son nationalisme, et la présentaient comme étant faite de  mercenaires au service de la Syrie ou de l’Iran, tout en soutenant l’armée collaboratrice avec Israël de Lahed.

Mais certains aussi la défendaient dans tous les domaines, jusqu'au jour de la victoire…

C’est à la lumière de cette compréhension des faits, de leur diagnostic, et de la volonté qui a jailli, que la résistance a été lancée, via le mouvement Amal, le Hezbollah et les autres partis nationalistes dans le cadre du front de la résistance nationale, sans oublier certaines factions de la résistance palestinienne présentes au Liban…

Au cours de trois an, face à plus de 100 mille militaires israéliens, lesquels étaient alors soutenus par des dizaines de milliers de membres des forces multinationales et des dizaines de milliers de collaborateurs libanais, la résistance est parvenue à contraindre cet ennemi à retirer ses troupes sans conditions préalables : de Beyrouth, de la banlieue sud, de la Montagne, de la Békaa occidentale, de Rachayya (…) ,  jusqu'à la bande frontalière.

La résistance a fait preuve qu’elle pouvait libérer la terre  malgré les campagnes médiatiques de dénigrement qui n’ont jamais connu de répit même après l’an 2000

La résistance a donné un nombre important de martyrs, de blessés et de détenus et malgré les conditions humiliantes, sa victoire était éclatante…

La résistance de certains Libanais, la victoire de tous
Soyons francs cette victoire de l’an 2000 a été réalisée par certains Libanais et non tous les Libanais, il ne faut pas mentir la dessus.

Seulement ceux qui ont cru en la résistance, avec le soutien de l’Iran et de la Syrie, et la sympathie de certaines catégories des peuples arabes ont réalisé cette victoire.

Cette victoire est l’œuvre de la foi de ses martyrs, de ses blessés et de son public, dont les maisons ont été détruites maintes fois, et qui ont été déplacés autant de fois.

Ce sont ces Libanais là qui ont voulu offrir leur victoire à tous les autres Libanais

La résistance pensait qu’elle défendait tous les Libanais, tout le sol libanais, toutes les régions libanaises, et la dignité de tous les Libanais.

La collaboration et le dénigrement n’ont jamais empêché la Résistance d’offrir cette victoire à tous les libanais, voire à tous les arabes, et surtout au peuple palestinien

Finalement, ceux qui ont profité des bénédictions de cette victoire ce sont tous les libanais, c’est un fait, une réalité…
Les terres des Libanais ont été restituées, leurs prisonniers  libérés, l’image du Liban dans le regard des autres peuples s’en est redorée, la défense de leur pays s’est illustrée par une équation en or, celle de l’armée, le peuple et la Résistance, laquelle a fait ses preuves aussi bien dans les guerres 1993 et de 1996, que lors du retrait israélien en l’an 2000.

L’ennemi a bien compris qu’il n’avait plus de place sur notre sol. Hier Barak défendait son choix de se retirer en 2000...

Par notre volonté, nous avons réalisé ce qui nous était Ecrit. C’est une loi divine.

 Les bénédictions de la victoire ont profité à tous les Libanais quand bien même seulement une partie des Libanais y avait pris part.

Durant ces jours en l'an 2000, les résistants ont aussi fait preuve d’un grand humanisme, en épargnant aux collaborateurs qui les avaient torturés et combattus le pire en les livrant à la justice libanaise.

Certains aujourd’hui veulent assimiler ces actes héroïques de la résistance à ceux sauvages de Daesh alors qu’il n’y a pas lieu de ressemblance.

Sans résistance face à l’invasion israélienne en 1982, où seraient le sud, la Békaa, la montagne,  Beyrouth, le nord, ou toute la région ? Où une grande partie des Libanais seraient-ils aujourd’hui ?

Il faut imaginer une telle éventualité pour bien assimiler cette bénédiction et les dons de la victoire

Lorsque aujourd’hui nous regardons les gens en face, nous voyons dans leurs yeux leur assurance, leur confiance en soi qu’ils peuvent dissuader  l’ennemi et couper la main de ses convoitises, pour remercier dieu de ce don et le préserver car nous en avons besoin pour les autres jours de défi et les dangers aussi bien contre les israéliens que les autres…

Certains libanais n’ont attendu ni Ligue arabe, ni Conférence des Etats islamiques, ni ONU ni Conseil de Sécurité, ni USA ni Occident. Ils se sont confiés à Dieu, ont su CHOISIR leurs amis, et ses sont lancés dans une  résistance acharnée grâce entre autre aux  opérations martyres et autres opérations spéciales qui ont ébranlé la confiance de l’ennemi en ses capacités

Aujourd’hui, l’histoire se répète. Avec de nouveau titres

Le projet takfiriste
Le projet qui menace la région aujourd'hui est celui des takfiristes égorgeurs et sauvages, en plus de celui israélien …

Voyez la différence entre ce 24 mai 2015 et celui d’avant 4 ou 5 ans.

Si on avait dans le passé mi en garde contre ce groupuscule, son idéologie, ses exactions, ses projets,…, ont nous aurait reproché de vouloir lui intenter un procès d’intention.

Les faits aujourd’hui parlent d’eux mêmes. Dans toutes les régions et pas seulement en Syrie ou au Liban

Les spécimens les plus importants sont Daesh (Etat islamique)  et Cie, et le front al-Nosra et Cie, sachant que certains tentent de redorer à ce dernier son blason, en occultant son appartenance à Al-Qaïda.

Tous deux ont commis des massacres, ont ravagé des régions entières, ont détruit des villes et des villages, tous deux ont enlevé des populations et ont réduit leurs femmes à l’esclavage.

Dernièrement encore, il est question de 400 Syriens civils qui  ont été tués à Tadmor (Palmyre) en Syrie, pour la simple raison qu’ils étaient loyalistes.


Daesh aujourd’hui n’est pas un petit groupe dans le monde. Il s’étend et impose son allégeance  en Syrie, en Irak, au Sinaï, au Yémen, en Afghanistan, en Libye, au nord de l’Afrique, au Nigeria et il s’est manifesté dernièrement à Katif en Arabie et il peu le faire partout dans le monde...

Quant au front al-Nosra qui lui est tout à fait semblable , il œuvre surtout au pays du Levant. Il n’a rien qui le diffère de Daesh, quoiqu’on essaie de lui donner une nouvelle appellation « Jaïch al-Fateh ».
Jaïch al-Fateh et le front al-Nosra d’Al-Qaïda ne font qu’un, il ne faut pas se tromper.

A la lumière de ces faits, et des expériences passées, il faut comprendre la réalité du danger qui nous guette.
Ceux qui misent sur Daesh et Nosra

Or, tout comme avant, il y en a encore ceux qui enterrent leurs têtes dans le sable. Ils ne veulent pas voir de danger, veulent rester à l’écart, qui et rester neutres, tandis que certains soutiennent et misent sur ces groupes terroristes comme s’ils étaient leurs alliés, leurs amis, voire leur sauveteurs.

Nous faisons l’objet d’un danger sans pareil : dans le passé, les armées venaient  pour occuper et avaient  pour but de prendre des terres, les points d’eaux, les zones riches, les champs de pétrole et de gaz (…) sans pour autant vouloir extirper les gens de ces régions, …

Mais nous sommes aujourd’hui face à un danger sans pareil dans l’histoire de l’humanité. Il constitue une menace existentielle pour les autres humains.

Regardons ce qui se passe, par les faits.

En Irak, qu’a fait Daesh avec les sunnites qui ont refusé de collaborer avec lui, voire avec ceux qui ont collaboré avec lui mais sans lui prêter allégeance et qu’est ce qu’il a fait avec les autres communautés : les chrétiens, les chiites, les turkmènes, les yazidites (…)

Il a commis des massacres contre eux, de l’extermination

En Syrie, c’est la même situation

Même entre Daesh et le Nosra, ils sont sans pitié. Dans le Qalamoune, ils se sont entretués, quoiqu’ils appartiennent à la même école et la même idéologie. Ils s’entretuent alors qu’ils devraient s’unir entre eux pour combattre l’armée syrienne, et quand ils prennent des prisonnier ils les égorgent (leur slogan n’est-ce-pas : nous sommes venus vous égorger) ?


Nous sommes face à un danger qui ne supporte par l’existence ou la présence des autres

Ce n’est pas un cas sunnite face aux autres communautés islamiques ou autres

C’est un facteur sauvage contre tous les peuples de la région. Seuls ceux qui sont disposés à leur prêter allégeance et adoptent leur vision sont épargnés. Mêmes les sunnites sont concernés et sont victimes de leur cruauté.

Certains avancent que Daesh et le Nosra sont une réaction aux dictatures en place dans notre région.

Parfois on analyse les causes d’un phénomène et d’autres ont s’arrête sur son comportement, son idéologie, ses objectifs et ses visées…

Tous devraient pressentir le danger, pas seulement contre les régimes en place, pas seulement contre certains groupes ou communautés,  mais contre toute personne qui ne partage pas leurs convictions et prête allégeance à leur calife.
Les autres n’ont pas de place sur terre, selon eux. Les faits parlent d'eux-mêmes.

Les choix à faire

Le premier choix est qu’il faudrait écarter l’illusion du silence ou de la neutralité. Certains s’imaginent qu’en affichant des positions d’affinite avec eux, certains pensent qu’en les qualifiant de révolutionnaires et de combattants pour la liberté et en les ont soutenant dans les medias et dans les déclarations politiques,   ils seront épargnés, détrompez vous. Lisez les communiqués de Daesh comment ils qualifient le Nosra et vice versa.

 En Irak certains avaient  combattu dans les rangs de Daesh, et quand ils ont gagné, ils les ont tous abattus parce qu’ils ont refusé de leur accorder leur allégeance

Ce n’est pas par leur silence, ou les positions d’affinité  que Daesh épargnera ceux qui n’acceptent pas son allégeance…

Le courant du Futur, les premières victimes de Daesh

Mon conseil, sur les choix de ceux misent sur ce groupuscule et ceux qui préfèrent garder le silence, est de réviser leurs calculs car ils seront les premières victimes de Daesh et du Nosra.

Oui, le courant du Futur, ses dirigeants et ses députés seront les premières victimes  de Daesh au Liban

Je voudrais questionner les chrétiens au Liban : croient-ils que les positions de leurs dirigeants du 14-mars vont le protéger des massacres, des pillages, des destructions de leurs biens et de leurs églises, de leur enlèvement ou de la réduction de leurs femmes à l’esclavage ??

Je pose cette question à tous les peuples de la région, à toutes les communautés, sans oublier non plus les laïcs. Qui jouit d'une garantie de la part de Daesh ou peut attester qu’il tiendra ses promesses.

Il n‘est pas permis de rester assis et d’attendre, il faut chercher les moyens de défense et les options possibles pour combattre ces groupes takfiristes.

Daesh en toute liberté sous l'oeil des USA
Pour ceux qui prônent le choix de chercher la protection américaine, je ne veux pas reprendre mon discours sur comment les USA se jouent des peuples de la région pour servir leurs propres intérêts exclusivement et vendre leurs armes (…)

 Regardez seulement l’expérience de l’Irak. Dans quelques jours c’est la commémoration de l’invasion par Daesh d’Al-Anbar, de Mossoul et autre..


Une coalition a été formée sous la direction des Etats-Unis. Qu’a-t-elle donc fait?  Le nombre des raids durant un an est en dessous des raids israéliens contre le Liban en 33 jours, en juillet 2006, et des raids de Gaza en 22 jours.

Est-ce qu’ils ont expulsé Daesh ? Daesh se déplace avec tout son arsenal, tous ses véhicules, en grandes pompes, entre l’Irak et la Syrie et vice-versa,  sous l’œil des USA !!

Celui qui mise sur les USA en Irak, en Syrie au Liban, Mossoul ne reviendra jamais grâce à eux

Les Irakiens qui n’ont pas misé sur les US ont réussi grâce à leur armée, à la mobilisation populaire, au soutien de leur références religieuse a récupérer Diyala, une grande partie de Salaheddine, et d’empêcher sa progression vers ces régions.

Ceux qui misent sur les Etats Unis, non seulement ils ne restitueront pas Mossoul, mais ils perdront aussi Ramadi

Certains arguerons qu’il faut compter sur la Ligue arabe, les forces arabes communes, et tous les autres..

Mais qui donc soutient Daesh et Nosra, idéologiquement, médiatiquement, financièrement, applaudissant leurs victoires, et occultant leurs défaites, qui leur donne des armes, qui leur achète le pétrole ?...

Unité, solidarité,  et les bons amis
Le meilleur choix est que les peuples de la région comptent sur leurs propres capacités, s’unissent, se solidarisent les uns les autres,  cherchent leurs vrais amis à l’instar de la République islamique d’Iran,  et qu’ils sachent  que c’est seulement par leur volonté et leur prise de conscience qu’il peuvent faire échouer ce projet takfiriste sauvage qui n’est pas plus fort qu’Israël, comme l’a fait la résistance
(…)

Nous devons tous compter sur nos propres forces, sur nos forces armées, sur nos hommes, sur nos capacités...
C’est une bataille existentielle aussi bien pour la Syrie, que pour l’Irak, le Liban (…)

Lorsqu’il s’agit de bataille existentielle, les autres batailles doivent être ajournées. Partout dans le monde, l’opposition se tait, voir soutient le gouvernement lorsque celui-ci se trouve face à des situations de danger existentiel.


Il faut craindre Desh
A la lumière de l’expérience, premièrement, nous appelons tout le monde, au Liban et dans la région à assumer leurs responsabilités et à sortir de leur hésitation, de leur silence et de leur neutralité

Pour ceux qui ont leurs propres calculs, pour les forces du 14-mars, sachez qu’en Syrie, les gens de la coalition qui leur sont proches ne pourront jamais venir dans les régions prises par Daesh et Nosra

Leur seule hantise est la victoire de Bachar al-Assad, pour cela ils sont prêts à livrer tout à Daesh et au Nosra alors qu’ils devraient les craindre avant tout…

C’est tout comme dans la guerre de juillet au Liban, lorsqu’ils disaient craindre la victoire du Hezbollah.

Aujourd’hui,  je leur dis  qu’il faut qu’ils craignent la victoire de Daesh et du Nosra.

Alors que su c’est le régime qui triomphe et ses alliés, nous sommes garants pour tous les Libanais, et nous avons assez de poids et de crédibilité auprès du pouvoir syrien, pour l’accorder.


Mais si c’est le contraire qui se passe : si Daesh et Nosra l’emportent, pourriez-vous constituer une garantie pour vous avant de l’être pour les autres libanais ??

C’est une grosse erreur de croire que la bataille contre ces groupuscules est celle du Hezbollah dans laquelle il voudrait entrainer l’Etat et l’armée libanaise. C’est la bataille du Liban et  nous ne voulons entrainer personne, mais nous voulons que vous assumiez vos responsabilités.

Aarsale: l'Etat libanais doit assumer ses responsablités
Deuxièmement, concernant la bataille du Qalamoune,  elle va se poursuivre inchallah jusqu'à la fin, jusqu'à ce que toutes les frontières soient sécurisées, jusqu’à ce que l’armée syrienne, les forces de défense populaires et les résistants libanais contrôlent la totalité des frontières libano syriennes

D’autre part, il reste le dossier de la localité de Aarsale et du jurd de Aarsale. Toutes les frontières sont désormais en dehors de contrôle des miliciens sauf Aarsale

Je dirais franchement comme ce que j’avais dis lorsque les voitures piégées passaient a travers cette localité, via certains de ses habitants, pour venir tuer nos gens et déchirer notre chair. Nous avions alors dit   que les gens de Aarsale sont notre peuple et nous n’acceptons pas qu’ils soient lésés, ou bannis

Et la nous devons rendre hommage aux habitants et aux tribus de Baalbek et du Hermel qui ont refusé toute escalade, malgré la perte de leurs fils et proches tués par certains des jeunes de Aarsale et les voitures piégées qu’ils envoyaient (…)

C’est notre vision pour Aarsale, vous dites qu'il incombe à l’Etat libanais d’en assumer la responsabilité : le ministre de l’intérieur a dit qu’elle est occupée, le communiqué du Futur dit la même chose. L’Etat libanais doit donc la récupérer ainsi que ses fils qui ont été enlevés ou tués.

A Aarsale il y a des tribunaux de Daesh et Nosra qui jugent les gens là-bas et font exécuter leurs verdicts

Assumez vos responsabilités et prouvez que vous êtes un Etat , dans le vrai sens du terme, et n’évitez pas de débattre de cette affaire au Conseil des ministres et prenez des décisions

Nous savons que la plupart des gens de Aarsale ont révisé leur positions et s’impatientent du lourd fardeau que  ces groupuscules représentent pour eux  et veulent en finir. Nous somme prêts à vous aider mais c’est l’État qui doit le faire

Aucun terroriste dans le jurd de Aarsale
Quant à la question du jurd de Aarsale, je conseille de la sortir des surenchères communautaires

Si l’Etat n’assume pas ses responsabilités, moi aujourd’hui le 24 mai 2015, j’assure que la population dans la Békaa, Baalbek et le Hermel, leurs tribus et leurs forces n’accepteront que les terroristes takfiristes restent dans le jurd

Cette décision protège les gens de Asrale surtout qu’il pourront revenir sur leurs terres et leurs maisons  (…)

En ce jour de commémoration de la Resistance et de la Libération, sachez que nous  sommes toujours fermement attachés à l’équation dorée : de l’armée, le peuple et la résistance.

Cette équation qui a fait ses preuves, qui est garante de toutes les victoires, et a été la seule à pouvoir protéger le Liban face aux israéliens et aux takfiristes

Cette équation qui est celle de victoire et de la dissuasion doit être indiscutable et doit se dégager de son cadre local. Il en est de même pour la Syrie, l’Irak, le Yemen…

En Irak, l’armée est insuffisante, elle avait besoin du peuple, des fils des tribus chiites et sunnites, de tous les fils des autres communautés, c’est cela l’équation de l’armée, la résistance et le peuple qui fait ses preuves face à Daesh, à Diyala et peut le faire ailleurs

En Syrie, c’est cette participation populaire qui a permis à ce pays de résister face à la guerre mondiale qui lui est mené. Au Liban c’est pareil. Et au Yemen pareil, si l’offensive saoudienne n’a rien pu réaliser, c’est grâce a la solidarité entre le peuple yéménite, l’armée et les forces révolutionnaires

Israël et le  démembrement de la bataille 

Dans l’expérience israélienne depuis 1967, voire depuis 1948, les israéliens ont œuvré pour démembrer la bataille. Avec l’Égypte c’est le Sinaï qui devrait seulement leur importer et c’est ainsi qu’on la neutralise en la lui donnant.

Avec le Liban c’est la bande frontalière, avec la Syrie c’est le Golan et c’est ainsi qu’ils ont démembré cette guerre

Ils ont construit tous leurs atouts de forces de ce démembrement de la bataille. Et le danger takfiriste n’est pas en deca du danger sioniste.

Aujourd’hui, si je veux en tant que Libanais aider le Palestine, la Syrie, l’Irak, on va me dire en quoi cela vous regarde. Cette culture a été implantée par les Israéliens

Aujourd’hui, c’est le peuple palestinien qui souffre le plus de cette méthode.

C’est pour cela que nous devons unir tous les fronts contre le danger takfiriste.   
Si Daesh avait été empêché, il n’aurait jamais pris le contrôle d’aucune région mais comme tout le monde s’est tu, il est parti d’abord à Raqqa, puis à Deir Ezzor, puis à la frontière syro irakienne, puis à al-Anbar et Mossoul et autre

Tout le monde le voyait faire : la Turquie et la Jordanie lui  ont vendu son pétrole, acheminé des armes et laissé passer des miliciens takfiristes venus du monde entier.
(…)

S’il avait été empêché en Syrie, l’Irak n’aurait jamais subi ce qu’il a subi. Ceux se sont tus sur Daesh en Syrie, assument la responsabilité de son expansion en Irak

Nous appelons à une vision plus unifiée de cette bataille.

Le Hezbollah sera là où la bataille l'exige
En ce qui nous concerne, notre combat en Syrie a franchi la phase des menaces contre le mausolée de Sayeda Zeinab, puis celle des villages libanais et de la région de Qousseir, puis celle du Qalamoune.

Aujourd’hui, à la lumière de ce qui se passe, nous combattons aux côtés de nos frères syriens, de l'armée syrienne et du peuple syrien : à Damas, Hassaké, Idleb, Alep,Deraa,..., et dans toutes les régions.
Nous considérons que le but en est de défendre tous, en Syrie, au Liban, en Irak, au Yémen, …

Notre présence en Syrie grandira à chaque fois qu’elle deviendra nécessaire.

Je rappelle en cette occasion de la fête de la victoire de la résistance que notre présence en Syrie émane de cette vision stratégique (…)

Raison pour laquelle, nous ne serons pas présents dans une région et absents dans une autre. Nous serons présents dans de nombreuses régions syriennes, et nous serons partout en Syrie où la bataille l'exige. Nous en sommes capables et en releverons le défi, aux côtés de l’armée syrienne, de la résistance syrienne et du peuple syrien, pour remporter la victoire.

En cette occasion, j’en appelle l’Arabie saoudite à stopper son offensive contre le Yémen, à faciliter le dialogue politique qui devrait être entamé à Genève, et à ouvrir les portes à une solution politique

J’en appelle aussi le gouvernement bahreïni à cesser de miser sur la démoralisation du peuple, à libérer les prisonniers (des protestations populaires), à leur tête les dirigeants et les oulémas et à cesser  ses jugements arbitaires et à se réconcilier avec le peuple car Daesh est à ses portes


Le Hezbollah, les yeux rivés sur l'ennemi principal
Quant à nous, nous sommes toujours ici au sud du Liban, nous avons les yeux rivés tout au long de la frontière et du rivage, nous avons les regards rivés sur l’ennemi principal, l'ennemi israélien.  Nous sommes certes obligés d’être  présents sur deux fronts en même temps, ils sont complémentaires d’ailleurs. (…). Rien ne peut détourner notre attention…

Aux populations du sud, de la Békaa, de Hasbayya, de Rachayya (…) sachez que cette résistance est au summum de sa mobilisation et l’ennemi sait ce que je vous dis plus que tous les autres libanais. C’est pour cela qu’il craint la Resistance plus que tout autre et poursuit sa guerre psychologique qui ne nous fait ni chaud ni froid.

Nous sommes plus éveillés que jamais et ne perdons à aucun moment l’ennemi israélien de l’œil.

En cette fête de la résistance et de la Libération, nous savons que les sacrifices ont pavé le chemin de la victoire, sur la voie de la défense du Liban. Pour la prochaine bataille, les sacrifices ne manqueront pas, car cette bataille est encore plus dure car elle est interne et ont ne peut faire autrement…

Vous devez avoir honte
Je dis à certains Libanais, vous devez avoir honte de compter nos martyrs, pensez vous que nous en avons honte, vous devriez avoir honte, nous n’avons jamais dis que nous allons à une promenade.
C’est grâce aux martyrs que vous vivez en toute sécurité dans ce pays, alors cessez vos manigances qui n’entameront jamais notre volonté et notre persistance…

Il y a une guerre médiatique financée par l’ambassade des USA et d’autres pays. Ils disent que le Hezbollah souffre de problèmes internes sachant qu’il n’y a dans le monde aucun parti ou tous ses membres sont unanimes comme le notre l’est sur la position à prendre sur cette bataille.

Certains disent que le Hezbollah se trouve dans une situation critique, d’aucuns ont propagé que Sayed Nasrallah allait déclarer la mobilisation générale. Moi je dis que je ne l’ai pas déclaré mais j’ai dit que je pouvais le faire si le commandement du Hezbollah en décide ainsi.

Sachez que si la mobilisation est déclarée, vous verrez des dizaines de milliers de combattants sur tous les champs, plus enthousiastes que jamais, plus résignés que jamais.

En ce jour de la Fête de la Resistance et de la Libération, mois qui n’aime pas jurer, mais je voudrais jurer sur Dieu Le Tout-Puissant que jamais la Résistance  n’a été  depuis juin 1982 aussi nombreuse en combattants, aussi équipée en armements, aussi expérimentée et disposée à tous les sacrifices, comme elle l’est en ce 24 juin 2015.
(…)

Moi je vous dis en ce jour de la fête de la Résistance et de la Libération, que (…)  si nous revenons tous à Dieu et comptons sur Lui, si nous, peuples, armées et résistances de la région avons seulement confiance en Dieu et comptons sur Lui, si nous cessons de miser sur nos ennemis, en leur attribuant de bonnes intentions, si nous demandons l’aide de nos vrais amis et si nous comptons sur nos propres forces, sur nos intelligences, nos héros et nos hommes , ce projet takfiriste sera vaincu et réduit en miettes à jamais. (...)


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