"Israël" veut changer les lois internationales
Leila Mazboudi
21/10/2009 Folie des grandeurs: Israël veut changer les lois pour se permettre l'interdit.
Partie en guerre contre le rapport Goldstone qui l'a accusé de crimes de guerre, voire de l'humanité lors de l'offensive Plomb durci, l'entité sioniste se prépare à "délégitimer" tout ce qui l'accuse. Selon le mot d'ordre lancé par le Premier ministre Benjamin Netanyahou.
Vient en tête de ses cibles le Droit international: l'amendement de ses lois de la guerre était au menu du Conseil ministériel restreint, plus haute instance exécutive politico-sécuritaire, réunie mardi.
"Le Premier ministre (Benjamin Netanyahou) a demandé aux organes gouvernementaux compétents d'étudier une initiative pour amender la législation internationale sur la guerre afin de l'adapter à l'expansion du terrorisme mondial", ont indiqué ses services dans un communiqué.
Selon le ministre de la guerre israélien Ehud Barak, il faut agir au plus vite en vue d'entreprendre ces amendements, assurant en avoir discuté avec les dirigeants des états qui participent à la guerre en Afghanistan, et qui lui auraient exprimé leur consentement.
Les détails de cet amendement convoité n'ont pas été précisés, mais " les lois de la guerre devraient répondre aux nécessités de la guerre contre le terrorisme et contre les terroristes qui se cachent parmi les civils", selon les explications de Barak.
Les lois en vigueur dans les états de l'Union Européenne constituent également une autre cible, et "devraient à leur tour être amendées", selon Tsipi Livni qui était chef de la diplomatie lors de l'offensive. Afin que les responsables israéliens, politiques ou militaires ne soient pas inquiétés d'être poursuivis en justice par leurs tribunaux, argue-t-elle, citant l'exemple de l'Espagne laquelle a amendé ses lois après la guerre de Gaza, pour entraver les actions judiciaires entamées auprès de ses tribunaux.
Un autre changement sera également exigé: l'élargissement de la liste des organisations terroristes, pour qu'elle comprenne une cinquantaine d'organisations: celles qui soutiennent la cause palestinienne, celles qui soutiennent l'Iran, en plus de grandes organisations islamiques. Bref, tous ceux qui critiquent Israël.
En échange, l'entité sioniste n'est prête à aucune concession. S'agissant du rapport en question, c'est le dénigrement total de toutes ses recommandations. "Le rapport est biaisé et mensonger. Il n'y a aucune raison d'appliquer une de ses recommandations, à savoir la création d'une commission d'enquête israélienne" a déclaré le vice-Premier ministre Sylvain Shalom. Mais c'est Barak qui a tranché le sujet, estimant que "la liberté d'action de l'armée israélienne ne doit nullement être entravée". Selon les médias israéliens, la création de cette commission n'était même pas à l'ordre du jour du Conseil ministériel restreint.
Fort du soutien occidental inconditionnel consacrant son impunité inébranlable, force est de constater que l'entité sioniste sombre de plus en plus dans un fanatisme exécrable. Fragilisant les solutions pacifiques en faveur des options militaires.
MANAR
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