06 octobre 2011

En Libye, des dissensions apparaissent au sein des forces pro-CNT

Le chef militaire de Tripoli Abdelhakim Belhaj voit sa légitimité remise en cause par des groupes dissidents
Le chef militaire de Tripoli Abdelhakim Belhaj voit sa légitimité remise en cause par des groupes dissidents
REUTERS/Ismail Zitouni

Par RFI
Alors que les forces pro-CNT font toujours face à une résistance acharnée des loyalistes retranchés dans Syrte, à Tripoli, certaines milices entrent en compétition ouverte avec la nouvelle autorité militaire. Ces frictions risquent de rendre encore plus difficile la formation d'un gouvernement de transition.

Six semaines après la chute de Tripoli, les tensions entre différentes factions armées sont montées d’un cran depuis l’annonce dimanche 2 octobre de la formation d’un groupe dissident au sein du conseil militaire en charge de la sécurité de la capitale. Abdullah Ahmed Naker, chef révolutionnaire venu de Zintan, a annoncé la sécession de 73 brigades, regroupant selon ses dires un bataillon de 22 000 hommes.
Principal grief, Abdelhakim Belhaj, le jihadiste repenti à la tête du conseil militaire de Tripoli. Vu comme un révolutionnaire de la 25e heure par certains, Belhadj fut propulsé sur le devant de la scène lors de la prise de la capitale, les généraux en ayant fait de lui leur principal interlocuteur dans la préparation de l’opération. En réponse aux dissidents, Belhaj accuse ces milices de terroriser la population et les enjoint à se retirer au plus vite de Tripoli.
Au-delà d’une possible dégradation de la sécurité dans la capitale, cette guerre de clans larvée présage d’un autre casse-tête pour les leaders du CNT : la formation d’un gouvernement d’intérim.

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