Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Education et de la Formation
SATEF
Section régionale de Béjaïa
Déclaration
Les travailleuses et les travailleurs du secteur public donnent de nouveau corps et âme à une effervescence syndicale dans un contexte de marasme profond et de paradoxes multiples, marqué aussi par des réformes tâtonnes ainsi que des événements sociopolitiques touchant les deux rives méditerranéennes et au-delà.
Le Satef-Béjaïa, fidèle à ses engagements, à ses statuts, à ses projets (éducatif, social et syndical), reste aussi attaché à sa tradition d’éclairer et d’accompagner les évolutions dans le monde du travail et dans l’environnement social. Le Satef-Béjaïa réaffirme son autonomie de toute chapelle économique, politique et de tout monopole syndical quel qu’en soit la nature ou l’ambition. Les syndicats peuvent grossir ou se multiplier, le syndicalisme seul guide les convergences ou les décantations.
Le Satef-Béjaïa exhorte les travailleurs à valoriser les positions syndicales saines véhiculées par les déclarations de rares syndicats plutôt sérieux ; le sens d’autres se perd dans la véhémence et la suffisance. Et pour cause : même la plus « grosse cylindrée » qu’est l’UGTA –le plus présent dans le secteur privé- sort si humiliée de la dernière tripartite que nous le ressentons aussi au point de ne s’autoriser aucune prime à ses principaux tombeurs, le patronat surtout et le gouvernement aussi.
Pour le Satef-Béjaïa, les œuvres sociales ont toujours du être gérées de manière démocratique par les travailleurs : inutile d’aller jusqu’à des formes de hold-up pseudo-syndical sur les caisses sociales. Les salaires et le régime indemnitaire doivent s’inscrire dans une politique salariale très imprégnée d’équité, de justice sociale, de stabilité sociale, etc. : inutile d’aller jusqu’à des formes de gloutonnerie et de marchandages douteux. Les statuts des travailleurs, plus injustes, plus iniques que les anciens, doivent être revus dans le sens de la restabilisation des corps professionnels, de l’enrayement de la précarité galopante, de l’enracinement du droit social et syndical, etc. Dans ce sens, les revendications du CLA rejoignent souvent celles du Satef-Béjaïa qui appelle à la tenue d’un Conseil national statutaire et à la préparation d’un 4e Congrès national unitaire.
Dans la journée mondiale de l’enseignant, la nation gagnera à honorer et à rassurer tous les éducateurs et assimilés : le prolifération des formes d’exclusion (adjoints d’éducation, laborantins, corps communs, Cosp) et d’exploitation éhontée (sous payement à l’IAIJ, « pré-emploi », contracts) doivent être bannis : l’école publique algérienne en sombre. Les Corporatistes (intendants, etc.) qui s’appuient sur d’autres corps doivent aussi porter leurs revendications et protéger leurs droits syndicaux. Les sous-recrutés sous-payés ne sont en droit la « baltagia » de personne ! La responsabilité des syndicats aussi bien que de la fonction publique en est pleinement engagée !
Pour défendre une digne école, un digne travail, un digne salaire et un digne statut de salarié(e), le Satef-Béjaïa appelle à trois journées de grève les 10, 11et 12 octobre 2011.
Béjaïa, le 05 octobre 2011.
Le coordinateur,
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