145e anniversaire du
soulèvement de Grito de Lares
Les Portoricains célèbrent la
naissance de
leur mouvement pour l'indépendance
Le 23 septembre, des milliers de supporters
de l'indépendance portoricaine ont
célébré le 145e anniversaire
du soulèvement anticolonial connu sous le
nom de Grito de Lares (le Cri de Lares),
célébré cette année en
l'honneur du patriote portoricain Oscar Lopez
Rivera, un prisonnier politique
incarcéré aux États-Unis
depuis plus de 32 ans.Cette fête révolutionnaire commémore la rébellion de 1868, qui a eu lieu principalement dans la ville de Lares et menée contre l'esclavage et le colonialisme espagnol. Une armée d'insurgés composée d'anciens esclaves africains, de travailleurs de ville, de paysans et d'autres couches de la société coloniale portoricaine, ont pris d'assaut la ville de Lares et ont attaqué la garnison militaire espagnole. C'est à cette occasion que fut lancé le slogan Que viva Puerto Rico libre ! Bien que le soulèvement ait été maté, il a néanmoins été l'expression de l'affirmation de la nation et un moment décisif dans la lutte pour l'autodétermination.
Cette année, dès les premières lueurs de l'aube, des centaines de personnes se sont rassemblées sur la Plaza de la Revolucion dans la ville de Lares, tandis que d'autres ont assisté à une messe célébrée à la mémoire de l'insurrection historique du 23 septembre 1868.
À la Plaza de la Révolucion, des supporters de l'indépendance portoricaine ont placé des fleurs au pied du buste de Ramon Emeterio Betances, qui a joué un rôle des plus importants dans le Grito de Lares. On a entonné l'hymne révolutionnaire de Porto Rico et plusieurs politiciens du Parti de l'indépendance portoricaine ont pris la parole.
De Lares, les manifestants ont marché jusqu'à Homigueros où fut tenu un évènement à la mémoire du chef indépendantiste de l'organisation clandestine Los Macheteros, Filiberto Ojeda Rios, abattu par le FBI le 23 septembre 2005, jour d'anniversaire patriotique.
Une fois de plus, ce printemps, le
Comité spécial de l'ONU sur la
décolonisation a réaffirmé
qu'il fallait mettre fin au statut colonial de
Porto Rico. Le Comité spécial
discute de cette question depuis 40 ans, et il a
adopté 32 résolutions en ce
sens, les 14 résolutions les plus
récentes ayant été
présentées par Cuba et
adoptées par consensus. Le plus
récent projet de résolution a
été présenté par Cuba
avec la participation du Venezuela, de la Bolivie,
de l'Équateur et du Nicaragua. Le
représentant de Cuba au sein du
comité a fait valoir qu'il y avait eu peu
de progrès pour en arriver à une
solution, mais que néanmoins
115 années de colonialisme
étasunien n'avaient pas réussi
à « mater la volonté et
la culture du peuple portoricain ou à
détruire son identité ou son
appartenance nationale ».
Informant le Comité spécial
des récents développements dans les
relations de Porto Rico avec les
États-Unis, Juan Dalmau du Parti de
l'indépendance portoricaine a dit que
l'événement récent le plus
significatif avait été le
référendum de novembre 2012. Avec
une participation de 74 %, 54 % de la
population avait rejeté le soutien au
statut actuel de commonwealth. En dépit de
ce « rejet sans
équivoque » du colonialisme, le
gouvernement des États-Unis continue de
défendre ce même colonialisme. Le
thème le plus fréquent
émanant de pétitions
présentées au comité est
celui exigeant la libération des
prisonniers politiques portoricains, dont Lopez
Rivera, qui est incarcéré depuis
maintenant plus de 32 ans, dont 12 en
isolement.
Oscar Lopez Rivera, à qui on a
dédié l'anniversaire
commémoratif de Grito de Lares cette
année, a été condamné
à 55 ans de prison en août 1981.
Il a été le seul de
13 prisonniers politiques à avoir
rejeté une offre de libération de la
part du président de l'époque, Bill
Clinton. Il avait rejeté l'offre parce que
deux autres camarades avaient été
exclus de l'entente et il a donc
décidé de purger le reste de sa
peine. En fin de compte, douze personnes ont
été relâchées et les
deux personnes dont Lopez Rivera exigeait la
libération ont depuis été
libérées. Lopez Rivera satisfait aux
conditions de sa libération telles que
contenues dans l'offre de clémence mise de
Clinton. Les patriotes portoricains et les
personnes aspirant à la justice et à
la paix partout dans le monde soutiennent que
Lopez Rivera n'aurait jamais dû être
accusé ou incarcéré et qu'il
devrait être libéré
sur-le-champ.À l'occasion de l'anniversaire de Grito de Lares, LML salue Oscar Lopez Rivera et le mouvement pour l'indépendance portoricaine et appelle tout le monde à s'informer au sujet de cette importante lutte.
Le prisonnier politique Oscar Lopez Rivera
investi de l'Ordre de solidarité
Le 18 septembre, lors d'une
cérémonie tenue au monument
commémoratif José Marti à la
Havane, à Cuba, Clarisa Lopez Ramos a
été honorée de l'Ordre de
solidarité El Mehdi Ben Barka qu'elle a
reçu au nom de son père, le patriote
portoricain Oscar Lopez Rivera. Le 29 mai marquait
32 ans d'incarcération aux
États-Unis pour Oscar Lopez Rivera en tant
que prisonnier politique, arrêté pour
avoir participé au mouvement pour
l'indépendance pour affranchir Porto Rico
du colonialisme étasunien. L'honneur a
été attribué par le
secrétariat de l'Organisation de
solidarité avec les peuples de l'Asie, de
l'Afrique et de l'Amérique latine
(OSPAAAL).
Clarisa Lopez Ramos a lu le message de
remerciement que son père a fait parvenir
après avoir appris qu'il avait
été ainsi honoré. Dans son
message, il affirme que cette décoration
contribuera aux actions de solidarité,
faisant en sorte qu'il ne sombrera pas dans
l'oubli tel un « homme invisible»,
faisant allusion aux médias
monopolisés et à leur mur de silence
autour de l'injustice de longue date des
États-Unis contre le peuple portoricain.
Nous élèverons nos voix
jusqu'à ce que mon père ainsi que
tous les Cinq patriotes cubains soient de retour,
et eux non plus ne seront pas invisibles, a
déclaré Clarisa, saluant du
même coup les combattants portoricains et
les quatre patriotes cubains toujours
emprisonnés aux États-Unis, Gerardo
Hernández, Ramon Lananino, Antonio Guerrero
et Fernando Gonzalez.Une embrassade fraternelle entre les peuples cubains et portoricains a souligné la remise de l'Ordre des mains du Héros de la République de Cuba, René Gonzales, à Clarisa Lopez.
Lourdes Cervantez, secrétaire générale de l'OSPAAAL, a fait part de la décision de l'organisation de mettre en valeur les qualités humaines, les événements et la vie d'Oscar Lopez Rivera en tant que modèle de la lutte des Portoricains pour l'indépendance de leur pays, de l'Amérique latine et des Caraïbes de l'impérialisme.
L'Ordre El Mehdi Ben Barka a été fondé en 1986 par le secrétariat exécutif de l'OSPAAAL, et depuis, il a été attribué à 23 personnalités éminentes luttant pour la liberté, l'indépendance, contre le colonialisme, et pour la paix et la justice sociale. Parmi elles, Nelson Mandela, nos Cinq patriotes et le patriote nationaliste portoricain Rafael Cancel Miranda.
La cérémonie fait partie des Jours de solidarité de Cuba avec Porto Rico. Au sein de la délégation de Portoricains il y avait Elsa Santiago, conjointe du prisonnier politique portoricain Norberto Gonzalez, Aleida Centeno, une dirigeante du Parti nationaliste portoricain, Edwin Gonzales, dirigeant de la mission portoricaine à Cuba, et le chef de la délégation, Alejandro Torres, membre du secrétariat du mouvement d'indépendance nationale hostosien. Parmi les dignitaires cubains présents il y avait José Ramon Balaguer Cabrera, membre du secrétariat du Comité central du Parti communiste de Cuba et dirigeant du département des Relations internationales, Ricardo Alarcón, conseiller auprès du président des conseils d'État et des ministres de Cuba, ainsi que des dignitaires, des dirigeants et des invités de l'OSPAAAL, l'Institut cubain pour l'amitié avec les peuples (ICAP) et le Mouvement cubain pour la paix ainsi que des représentants et des diplomates provenant de 14 pays.
Les États-Unis refusent au
président du Venezuela
le droit de survoler Porto Rico
le droit de survoler Porto Rico
Non au comportement de voyou des impérialistes américains et à leur violation des lois et normes qui régissent les relations internationales!
Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) condamne le récent effort des impérialistes américains pour faire obstacle une fois de plus au droit de libre passage dans le ciel de l'avion du président d'un pays souverain. Cette fois-ci, les États-Unis s'en sont pris au président du Venezuela Nicolas Maduro et à la branche exécutive du gouvernement du Venezuela.Le 19 septembre dernier, le président Maduro, qui allait s'envoler pour la Chine afin d'y prendre part à des rencontres bilatérales les 21 et 22 septembre, a été informé que les États-Unis refusaient l'accès à son avion présidentiel à l'espace aérien du Porto Rico qui faisait pourtant partie de l'itinéraire établi d'avance. Cette tentative de nuire au renforcement des relations entre les gouvernements vénézuélien et chinois a avorté. Quelques heures plus tard, le président Maduro annonçait qu'il était en route vers la Chine.
Un porte-parole du Département d'État a dit que l'avion du président Maduro, après un délai, a finalement été autorisé à survoler Porto Rico dans les heures qui ont suivi des négociations avec des représentants de l'ambassade du Venezuela pour approuver le survol de cet espace aérien. L'ambassade des États-Unis à Caracas a essayé dans un communiqué diplomatique de justifier le délai en disant que la requête n'avait pas été présentée à temps et que « l'avion présidentiel n'était pas un avion d'État ce qui est pourtant une nécessité pour obtenir l'autorisation de survol ». On lit aussi dans le communiqué que l'ambassade avait offert au Venezuela, qui entretient depuis des années des relations actives avec plusieurs pays, des conseils « sur la façon appropriée d'obtenir l'autorisation... »
Cette déclaration fallacieuse de l'ambassade des États-Unis, un nid d'intrigues à partir duquel les États-Unis fomentent des complots contre-révolutionnaires au Venezuela, a été réfutée totalement par l'ambassadeur du Venezuela aux États-Unis Calixto Ortega: «L'autorisation a été refusée. J'ai le texte ici en mains. Nous avons dû tenir une série de conversations [afin d'obtenir l'autorisation de vol] », a-t-il dit. Il a ajouté que l'avion, l'itinéraire et la requête étaient exactement les mêmes qu'en juin dernier alors que le président Maduro a survolé Porto Rico en route vers l'Italie pour une tournée diplomatique en Europe et à ce moment-là l'autorisation avait été accordée immédiatement.
Aussitôt qu'il a eu vent de cet acte provocateur des États-Unis, le président de la Bolivie Evo Morales a dit qu'il allait proposer que les présidents membres de l'Alliance bolivarienne pour les peuples des Amériques (ALBA) boycottent les réunions de l'Assemblée générale des Nations unies à New York pour protester contre cet incident. « Les États-Unis, a-t-il dit, doivent être avertis que s'ils s'en prennent à Maduro, ils s'en prennent à tous les peuples d'Amérique latine car il en va de l'unité et de la souveraineté de nos peuples. » Morales, dont l'avion présidentiel a fait l'objet plus tôt cette année d'un acte semblable à l'instigation des États-Unis alors qu'il revenait d'Europe, a demandé que la Communauté d’États latino-américains et caribéens (CELAC) tienne une réunion d'urgence pour traiter de l'incident. Le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez Padilla a qualifié le comportement des États-Unis « d'injustifiable, d'arbitraire et d'inamical, une offense à toute l'Amérique latine et aux Caraïbes ». Il a ajouté que les membres de la CELAC étaient en train de discuter de la question et allaient la soulever devant l'Assemblée générale de l'ONU. Cuba est le président pro tempore de la CELAC.
Toujours le 19 septembre, le président Maduro a dénoncé un autre acte d'agression des impérialistes américains. Les États-Unis ont refusé d'accorder des visas aux ministres du gouvernement vénézuélien qui devaient faire partie de la délégation présidentielle au Forum de coopération Afrique-Amérique du Sud qui se tient sous l'égide de l'Assemblée générale des Nations unies. « Nous n'allons pas à New York pour un voyage de plaisance... nous nous rendons à une activité de l'ONU. Je ne peux pas accepter qu'ils aient refusé un visa au major-genéral Wilmer Barriento », a dit Maduro.
Cette préoccupation sérieuse face à des actes agressifs de la part des États-Unis contre des chefs d'État, leur avion et leurs délégations a été confirmée comme étant justifiée la semaine d'après. Suite aux rencontres que le président Maduro a tenues en Chine, les agences de nouvelles ont rapporté que plutôt que de participer au Débat général de la 65e Assemblée générale à New York le 25 septembre, où il devait prendre la parole à 15 heures, le président était retourné directement à Caracas. Ce changement de plan a été causé par la requête des États-Unis à l'effet que l'entourage du président Maduro soit fouillé par les autorités américaines, une requête totalement inappropriée et hors des normes des relations internationales. Plus tôt dans la semaine, le 23 septembre, le ministre des Affaires étrangères Elias Jaua a dit que la délégation vénézuélienne ne pouvait pas confirmer que le président Maduro serait présent à l'Assemblée de l'ONU et qu'il demandait une garantie que les États-Unis allaient respecter la délégation.
Ces assauts des impérialistes américains sont autant de nouvelles violations des lois et des normes qui gouvernent les relations internationales entre États souverains. Les actes les plus récents sont commis dans le même esprit de vengeance que ceux qui ont été commis contre le président bolivien Evo Morales et son avion présidentiel il y a à peine quelques mois.
Ces actes démontrent jusqu'où les intérêts privés qui ont usurpé le pouvoir d'État aux États-Unis sont prêts à aller pour faire du gangstérisme le nouveau standard dans les relations internationales afin de servir leurs intérêts privés sans égard aux conséquences que cela peut avoir sur les relations pacifiques entre les pays.
Le fait que les quartiers généraux de l'ONU soient en sol américain n'autorise en rien les États-Unis à empêcher une délégation d'un pays membre d'y participer pleinement. De telles méthodes de représailles empreintes d'un esprit de vengeance n'ont pas leur place dans les relations internationales et doivent cesser.
Non au
gangstérisme des États-Unis!
Condamnons les actes d'agression des impérialistes américains contre le
président Maduro et le gouvernement souverain du Venezuela!
Condamnons les actes d'agression des impérialistes américains contre le
président Maduro et le gouvernement souverain du Venezuela!
Solidarité internationale
avec les Cinq Cubains
15 ans d'injustice! 15 ans de lutte vaillante!
Vancouver, 12 septembre 2013
Montréal, 12 septembre 2013 |
Kamloops, 14 septembre 2013 |
Dans un monde qui est poussé au bord de la guerre, face à des calamités qui menacent le bien-être de l'humanité, les cinq héros nous rappellent qu'il existe d'autres moyens par lesquels les relations humaines et les sociétés peuvent être organisées. Cela a galvanisé la solidarité internationale et le mouvement d'amitié envers Cuba qui vont demander jusqu'à la fin la liberté des Cinq cubains.
Libérez les Cinq Cubains maintenant!
À la conscience du monde et au peuple étasunien
René Gonzalez et sa femme Olga Salanueva attachent un ruban jaune à un arbre devant El Templete (le temple)
à la Vieille Havane le 12 septembre 2013. (CubaDebate)
L'arrestation et le procès des Cinq resteront gravés dans l'histoire comme l'un des épisodes les plus ignominieux et les plus sordides des relations entre les États-Unis et Cuba. Quelques mois plus tôt, les bons offices du prix Nobel de littérature, dont Gabriel García Márquez, avaient permis d'ouvrir les portes à une coopération marquante entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme. En juin de cette année-là, une délégation du FBI s'était rendue en visite à Cuba et, après avoir reçu une copieuse information sur les activités terroristes organisées impunément contre l'île depuis Miami, avait promis à sa contrepartie cubaine d'entreprendre des actions à ce sujet.
Portant un coup bas à l'administration William Clinton, le FBI, au lieu d'appréhender les terroristes, arrêta et conduisit devant les tribunaux ceux — nous — qui collectaient des informations pour éviter les dommages qu'ils causaient à la population cubaine. Le système judiciaire étasunien fut utilisé ouvertement comme un moyen pour protéger les terroristes, au point que nous comparûmes devant un jury apeuré, dans un climat de lynchage. On recourut à de cruelles conditions de mise au secret pour nous briser et pour nous empêcher de préparer dûment notre défense. Le mensonge s'empara de la salle d'audience.
On falsifia, on endommagea ou on supprima des preuves. On se moqua ouvertement des instructions de la juge. On menaça publiquement de prison les terroristes cités comme témoins par la défense s'ils ne recouraient pas aux bénéfices du Cinquième Amendement contre l'auto-incrimination. Tout ceci face à une presse qui avait choisi de maintenir le peuple étasunien dans l'ignorance la plus absolue, tandis que le siège du procès était impitoyablement soumis à un barrage de propagande contre les accusés.
Le 8 juin 2001, un jury qui en était arrivé à exprimer sa peur devant le harcèlement de la presse locale, - laquelle, on le sut plus tard, avait été grassement payée par l'administration étasunienne — nous déclara coupable de tous les chefs d'accusation, et même d'un au sujet duquel le parquet avait reconnu auparavant, dans une motion d'urgence adressée à la cour d'appel d'Atlanta, qu'il ne disposait pas d'assez de preuves pour emporter un verdict de culpabilité.
La conduite déplorable des procureurs, des juges et de l'administration étasunienne à ce procès ne sont pas un hasard. Il est impossible de se comporter d'une manière éthique quand, pour atteindre un but auquel la haine politique se mêle à l'arrogance personnelle et à la vengeance, on instruit des chefs d'accusation qu'on ne peut ensuite défendre qu'en se moquant des lois et en recourant à la prévarication et à l'abus de pouvoir. Le cercle vicieux ouvert par la décision politique de nous écraser sous plusieurs chefs d'accusation, dont les plus graves étaient fabriqués de toutes pièces pour nous contraindre à transiger, ne pouvait que se refermer sur la conduite toujours plus méprisable des procureurs.
Mais nous n'avons pas transigé, parce qu'un déploiement de force brutale ne signifie pas que celui qui l'exerce possède la morale requise. Nous n'avons pas transigé parce que le prix du mensonge pour combler les attentes des procureurs nous semblait trop dégradant. Nous n'avons pas transigé parce qu'impliquer Cuba — la nation que nous protégions — dans des accusations fallacieuses pour grossir le dossier de l'administration étasunienne contre l'île aurait été une trahison impardonnable contre le peuple que nous aimons. Nous n'avons pas transigé parce que les valeurs humaines restent encore pour nous un bien précieux sur lequel repose la transformation de l'homme en un être meilleur. Nous n'avons pas transigé parce que cela voulait dire renoncer à notre dignité, source d'estime de soi et d'amour propre pour n'importe quel humain.
Au lieu de transiger, nous avons accepté le procès. Un procès qui, si on en avait parlé, aurait mis en doute non seulement notre cas particulier, mais l'ensemble du système de justice des États-Unis. Si ce qui se passait dans cette salle d'audience n'avait pas été escamoté au peuple étasunien, auquel nous n'avons jamais fait ni tenté de faire le moindre tort, il aurait été impossible de monter cette parodie de justice transformée en cirque romain.
Quinze années se sont écoulées durant lesquelles l'administration étasunienne et le système de justice de ce pays ont fait la sourde oreille aux réclamations d'organismes des Nations unies, d'Amnistie International, de plusieurs Prix Nobel, de parlementaires ou de parlements au complet, de personnalités et d'institutions juridiques et religieuses. Seule la levée de cet autre blocus, celui qu'on a imposé au peuple étasunien pour qu'il ignore tout, permettrait de voir naître l'espoir que cesse cette injustice.
Aujourd'hui, l'île de Cuba apparaîtra couverte de rubans jaunes. Le peuple cubain sera le protagoniste de ce message qui recourt à un symbole devenu traditionnel pour le peuple étasunien. Pour ceux qui se sont acharnés avec tant de succès à dresser un mur de silence autour de ce cas, ce sera un énorme défi que d'empêcher le monde d'être informé de ce fait probablement inédit : un peuple tout entier décorant son pays pour demander à un autre d'exiger que son gouvernement libère ses enfants injustement incarcérés.
Entre temps, nous les Cinq, nous continuerons de mériter ce déploiement massif d'affection ; nous continuerons d'être de dignes fils du peuple solidaire et généreux qui en est le protagoniste, et d'être dignes de l'appui de ceux qui, tout autour du monde, se sont joints à notre cause ; nous continuerons de dénoncer cette injustice qui remonte déjà à quinze ans, et nous ne céderons jamais d'un iota l'avantage moral qui nous a permis de résister et de même de grandir, tout en supportant le poids de la haine vindicative de la part du gouvernement le plus puissant de la planète.
Gerardo, Ramón, Antonio, Fernando et René
Les patriotes cubains reconnaissants de la
solidarité de Cuba et du monde
Ramón Labañino, un des Cinq
cubains, qui ont été
arrêtés le 12 septembre 1998 à
Miami, en Floride, a récemment
exprimé sa gratitude pour toute la
solidarité que ces prisonniers politiques
ont reçue à l'occasion du 15e
anniversaire de leur emprisonnement aux
États-Unis.« Ces derniers jours, a dit Labañino, nous avons ressenti une immense joie et une immense fierté en recevant les expressions d'amour et d'appui de notre île bien aimée et de partout sur la planète. »
« Il n'y a pas de doute que nous les Cinq sommes privilégiés d'avoir tant de soeurs et de frères de presque tous les courants politiques et des secteurs du sport, de l'art et de la science », a-t-il ajouté.
Labañino a été nommé Héros de la République de Cuba, de concert avec ses camarades Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Fernando Gonzalez et René Gonzalez.
« Nous sommes tous unis dans cette noble cause qui nous dépasse tous. Pour Cuba! Aujourd'hui, demain et pour toujours! », écrit-il dans son message.
Labañino a d'abord été condamné à perpétuité plus 18 ans, et par après, en 2009, sa sentence a été ramenée à 30 ans. L'injustice persiste toujours, avait-il déclaré à ce moment-là, de pair avec Antonio Guerrero et Fernando Gonzalez qui avaient reçu eux aussi une deuxième sentence.
C'est Gerardo Hernández qui a reçu la sentence la plus sévère de toutes ( une double sentence de prison à vie plus 15 ans), tandis que René Gonzalez est maintenant à Cuba après avoir complété sa sentence et avoir été privé de sa citoyenneté américaine.
Des groupes de défense des droits humains, des parlementaires et des personnalités de divers domaines dont 10 lauréats du Prix Nobel ont demandé la libération des Cinq cubains. Plus récemment, un panel de l'ONU a conclu que leur détention était arbitraire et a demandé au gouvernement américain de mettre fin à cette injustice.
Voici des vidéos et des photos de certaines des actions tenues à Cuba, au Canada et aux États-Unis, où les rubans jaunes symboliques sont en évidence partout, représentant le désir des peuples du monde épris de paix et de justice de voir les héros cubains bien aimés retourner en sécurité dans leur patrie.
Cuba — La Havane
Un gala et un concert en l'honneur des Cinq ont été donnés à la Havane le 12 septembre 2013. Y étaient présents des dignitaires cubains dont le président Raúl Castro et d'autres membres du Conseil des Ministres, René Gonzalez, le seul des Cinq qui a recouvré sa liberté, et les familles des cinq héros. Plusieurs autres événements ont été tenus à Cuba.Une vidéo d`une nouvelle performance par des musiciens cubains de la chanson traditionnelle «Tie a Yellow Ribbon Round the Old Oak Tree,» dans le cadre de la campagne internationale du ruban jaune pour ramener immédiatement les patriotes cubains à leur patrie, leur peuple et leurs familles bien aimés.
Canada
Des actions pour briser le silence autour des Cinq cubains ont été tenues à travers le Canada et se poursuivent dans les semaines qui viennent (voir plus bas). Le Comité de Vancouver pour la libération des Cinq a intensifié son travail en tenant 7 actions en 4 jours à Vancouver, Kamloops, Nanaimo et le premier événement pour les Cinq cubains à avoir été tenu sur l'Île Bowen.
Montréal
À Montréal, La table de concertation de solidarité Québec-Cuba a débuté son programme d'un mois d'évènements pour les Cinq par une ligne de piquetage qui a commencé au centre-ville de Montréal et s'est terminée devant le Consulat des États-Unis.
Ottawa
L'ambassadeur de Cuba au Canada, Julio Garmendía Peña (à gauche), était du rassemblement d'Ottawa pour marquer le 15e anniversaire de l'emprisonnement des Cinq.
Toronto
Vancouver
Nanaimo
Kamloops
Kamloops
Bowen Island
États-Unis
Washington, DC
Washington, DC
La demande au
président Obama de libérer les
Cinq cubains immédiatement s'est
faite entendre devant la Maison Blanche le
12 septembre 2013. Plusieurs autres actions
ont eu lieu aux États-Unis,
démontrant que les États-Unis
ne sont pas capables d'isoler Cuba et son
peuple.
(Prensa Latina; Photos: LML,
Free the Cuban Five Committee-Vancouver; Free
the Five Committee-Toronto; CubaDebate)
Calendrier
d'événements
Le rôle de Cuba dans la lutte contre
l'apartheid en Afrique du Sud
«
Le peuple cubain occupe une place
spéciale dans le coeur des peuples
d'Afrique. Les internationalistes cubains ont
fait une contribution à
l'indépendance, la liberté et la
justice en Afrique qui est sans pareil par sa
défense des principes et son altruisme.
» - Nelson Mandela, 26 juillet
1991
Le symposium « La guerre inconnue de
l'Afrique : la terreur de l'apartheid, Cuba et
la libération de l'Afrique australe
» commémorera le 25e anniversaire
de la bataille de Cuito Vuanavale, un jalon
important dans la lutte pour
l'indépendance et
l'autodétermination africaines, marquant
la défaite décisive en Angola des
forces armées racistes de l'État
de l'apartheid sud-africain par les troupes
cubaines et angolaises. Cette défaite
entraînait l'indépendance
immédiate de la Namibie et
accélérait de ce fait la chute du
régime raciste en Afrique du Sud. Or, ces
événements et le rôle
considérable et crucial de Cuba dans la
lutte contre l'apartheid sud-africain demeurent
à toute fin pratique inconnus en
Occident. L'autre oublié est la guerre de
terreur menée par le régime de
l'apartheid dans la région, qui donne le
contexte de l'intervention cubaine.Le symposium a lieu à l'auditorium William Doo, au 45, rue Willcocks, Université de Toronto. Il comptera parmi ses participants des auteurs et des activistes de Cuba et d'ailleurs qui étaient présents lors de ces événements d'il y a 25 ans. L'événement débute à 19 h le vendredi 27 septembre avec la projection du film Patrias es humanidad suivie d'un panel avec questions et réponses et une réception. Le lendemain, le samedi 28 septembre, le programme se poursuit de 8 h 30 à 17 h avec une série de panels et de présentations sur les thèmes suivants : La guerre de terreur de l'apartheid : le terrorisme régional et la campagne de déstabilisation de l'Afrique du Sud de l'apartheid; Cuba et la libération de l'Afrique australe : Regard sur la contribution internationaliste de Cuba à la lutte contre l'apartheid; et La bataille de Cuito Cuanavale et le legs de la lutte de libération nationale.
Des troupes internationalistes cubaines luttant aux côtés du peuple angolais en 1980
Les troupes internationalistes cubaines luttent avec le peuple angolais, 1980 |
* Jorge Risquet, chef de la diplomatie cubaine en Afrique des années 1970 aux années 1990;
* John Saul, spécialiste internationalement acclamé et respecté des questions de l'Afrique australe et militant contre l'apartheid;
* Silvio Baro, spécialiste de la politique étrangère de Cuba et ancien membre de la mission cubaine en Angola;
* Piero Gleijeses, spécialiste de la politique étrangère des États-Unis à l'université Johns Hopkins;
* Prexy Nesbitt, ancien représentant du Mouvement populaire de libération nationale de l'Angola aux États-Unis.
L'événement est commandité par : Réseau canadien pour Cuba; Programme d'études caribéennes, Université de Toronto; Chaire James-Robinson-Johnston en études de l'histoire des Noirs au Canada, Université Dalhousie; A Different Booklist; Groupe de recherche et d'initiative sur la libération de l'Afrique
Pour de plus amples renseignements veuillez communiquer avec Isaac Saney (isaney@hotmail.com, 902-494-1531); Melanie Newton (melanie.newton@utoronto.ca, 416-978-4053); Miguel san Vincente (adifferentbooklist@rogers.com, 416-538-0889)
Exposition des caricatures de Géraldo Hernández
Montréal
Le vendredi 4 octobre - 17 h
Centre Simon Bolivar, 394, boulevard de Maisonneuve Ouest (métro Place des Arts)
Le vendredi 4 octobre - 17 h
Centre Simon Bolivar, 394, boulevard de Maisonneuve Ouest (métro Place des Arts)
Quelques caricatures de Gerardo Hernández. Cliquez pour agrandir La Table de concertation de solidarité Québec-Cuba travaille présentement à la campagne « Un mois pour les Cinq », pour marquer le 15e anniversaire de l'emprisonnement injuste des cinq héros cubains. Ces efforts aideront à briser le silence entourant les Cinq et à faire en sorte que justice soit faite. Le piquetage du 12 septembre a été une réussite, tout comme le visionnement du film « Mission contre la terreur ».
La Table désire également informer ses membres et amis que la 9e édition de la Journée montréalaise d'amitié avec Cuba n'aura pas lieu. Ceux qui désirent participer aux préparatifs de la 10e édition l'année prochaine peuvent contacter la Table à journeeamitie@gmail.com. La planification et l'organisation débutent maintenant pour assurer le succès de l'édition 2014. Venez nous rejoindre!
Réunion publique sur les
révolutions
en Amérique latine
OttawaLe jeudi 10 octobre - 19 h
Quaker House, 91A, 4e avenue
Une table ronde avec les ambassadeurs au Canada de:
Bolivie: Edgar José Torrez Mosqueira
Venezuela: Ana Rodríguez de Febres-Cordero
Cuba: Julio Garmendía Peña
9e Colloque international pour la
libération des
Cinq Cubains et contre le terrorisme
- Holguin,
Cuba, du 13 au 17 novembre 2013 -
L'Institut cubain d'amitié avec les
peuples (ICAP) appelle tous les amis de Cuba
à participer au 9e Colloque pour la
libération des Cinq Cubains et contre le
terrorisme.Le 9e colloque se tient du 13 au 17 novembre dans la province de Holguin et les participants vont y concentrer leurs efforts sur le retour à Cuba des quatre patriotes qui sont maintenant en prison aux États-Unis depuis plus de 15 ans.
Les participants vont loger à la chaîne d'hôtels ISLAZUL dans la ville de Holguin. Le déjeuner dans les chambres simples et doubles et le transport aux activités du colloque sont compris dans le forfait.
Pour plus d'information, contacter par courriel l'organisation-hôte à l'adresse suivante:
icaphlg@icap.cu or icaphlg.politico@icap.cu
Rassemblement de masse au 6e Colloque international pour la libération des Cinq, Holguín, Cuba, novembre 2010.
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca Courriel: redaction@cpcml.ca
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2 commentaires:
C'est un travail excellent!
merci pour tes encouragements mais l'auteur a fait bien plus que moi, et mieux !!!
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