09 octobre 2013

 
 
A l'aube de lundi 23 septembre, une force de l'armée kényane, assistée par environ vingt commandos israéliens, a lancé une deuxième attaque contre les combattants du mouvement des Shebabs somaliens, qui se retranchent dans un centre commercial depuis samedi dernier.

L'intervention militaire israélienne dans cette opération est significative, puisque c'est la première fois qu'«Israël» annonce officiellement l'envoi d'un groupe de commandos dans un pays de la Corne de l'Afrique, où l'entité sioniste a toujours démenti toute présence de ses forces. En effet, «Israël» a toujours nié avoir une présence sur le terrain dans cette région du monde, depuis l'attaque menée par les forces érythréennes contre les iles Hneich du Yémen dans les années 90 du siècle dernier, la division du Soudan, et la grande présence israélienne dans le sud de ce pays ; mais aussi depuis le lancement du barrage «Annahda», que compte construire l'Éthiopie sur le Nil Bleue, et de ce fait, menacer la sécurité stratégique de l'Égypte en matière de ressources hydrauliques.

Cette opération militaire israélienne dans la Corne de l'Afrique, en face des côtes de la Somalie où se situe un passage stratégique pour le pétrole et les marchandises, est survenue après des décennies à l'infiltration israélienne secrète et organisée dans cette importante région du monde, considérée comme la porte du Golfe et du Moyen Orient, et comme clé pour le commerce avec les pays de l'occident, notamment ceux de l'Amérique du Nord.

Les «Israéliens» ont profité de la faiblesse de l'Égypte dans les dernières décennies pour étendre leur pouvoir dans les pays de la Corne de l'Afrique. En l'absence de toute politique égyptienne vis-à-vis de l'Afrique, «Israël» a entamé ses opérations de vente d'armes, d'appui logistique et d'entrainements, et ses projets agricoles de grande envergure dans cette région.

En 2009, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, s'est rendu au Kenya, dans une visite visant à couronner le pouvoir israélien croissant dans ce pays.

Des journalistes africains ont indiqué à Al-Ahednews que le ministre israélien était alors accompagné d'une grande délégation d'hommes d'affaires israéliens. L'intention était d'ancrer la coopération agricole et de transmettre à l'Afrique les expertises israéliennes dans ce domaine.

Toujours selon les sources africaines, la délégation regroupait une équipe du Mossad et de l'institution Sibat, laquelle organise l'exportation des armes israéliennes. La délégation renfermait de même un représentant de la compagnie d'aviation israélienne.

Le site d'information français «La Tribune juive» avait annoncé en décembre 2012, qu'«Israël» a bâti une base militaire en Érythrée dans le but de surveiller les mouvements de l'Iran dans la mer rouge. Ce site avait attribué à des sources diplomatiques des propos, selon lesquels, des unités de la marine israélienne sont installées dans les deux golfes (Dehlok et Massawa) en Érythrée et une base d'espionnage israélienne est construite au sommet du mont «Amba Sawra».

Les industries militaires israéliennes vendent à des pays, tel l'Éthiopie et le Kenya, des drones depuis l'année 2008, par l'intermédiaire d'un homme d'affaire israélien nommé Samuel Sterne. Cet homme dirige des affaires en Centre Afrique.

Le montant des ventes d'armes israéliennes à ces pays est estimé à 800 millions de dollars par an. L'entité sioniste vend des armes et des munitions à l'État du sud du Soudan, à l'Éthiopie et au Benin.

Source : Al-Ahednews

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