17 octobre 2013

Leonarda : Le naufrage du Parti Socialiste

L’affaire Leonarda va être un tournant dans le misérable quinquennat de Hollande et de son équipe de bras cassés. Pas un pour racheter l’autre... J’espère seulement que Leonarda, loin du fracas politique, retrouvera ses droits à la tranquillité, à la liberté et à l’intimité. 
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Si j’ai bien compris, tout le monde attend le résultat de l’enquête administrative, et on s’apprête à tirer à boulets rouges sur la vilaine préfecture du Doubs qui n’a pas fait comme il fallait quand il fallait. Un préfet comme cible… C’est nul. Ce ne sont pas les préfets qui votent la loi ou rédigent les jugements : ils les appliquent.
Cette enquête administrative est un élément mineur, et d’avance, je me refuse à en tirer le moindre enseignement. Il y a sûrement à revoir, et les larmes d’une enfant violemment arrêtée par la police – la violence, selon le code pénal, commence avec le choc psychologique – ne peuvent laisser indifférent, mais franchement, le problème est ailleurs.
Pourquoi cette affaire a-t-elle pris cette ampleur ? Parce que la scène est terrible, c’est  sûr ; parce que cette affaire a percé dans les médias ; et parce qu’il existe dans ce magnifique pays qu’est la France un vieille base de résistance à l’injustice et à la xénophobie d’Etat. Cette résistance n’est ni de Droite, ni de Gauche : elle est humaine. Elle sait que nous n’avons qu’une vie sur terre, et que notre premier devoir, toujours et toutes circonstances, est de tendre la main à celui qui est dans le malheur.
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Ce qui est arrivé à cette jeune fille est tristement banal. C’est du quotidien dans les centres de rétention administrative et lors des audiences des tribunaux statuant sur les droits des étrangers. Parce qu’un être vit, il a des droits, ceux qui préservent sa dignité. Mais avec des lois brutales, on brise des vies, on tue l’amour, on casse des êtres humains.
Je suis révulsé de voir cette indignation sur commande des semi-huiles socialistes, alors qu'ils sont partie prenante de ce vieux système qui se perd. Ils applaudissent Hollande (et son gimmick Valls), attendent leur paie de larbins, votent tout ce qu'on leur demande, et les voilà qui jouent aux indignés pendant une heure... Allons... 
Alors, qui est responsable ? 
Le préfet de Besançon et les flics sont en bout de chaîne. Il y a des jugements et des ordres, et ils les appliquent. Certains font du zèle, et ça fend le cœur républicain quand on le voit, mais les vraies responsabilités sont au-dessus.
Ce sont d’abord celles de juges qui, trop souvent, restent avec un cœur de pierre et s’enferment dans les logiques sécuritaires bornées. Ils se retranchent derrière les faiblesses de la loi, alors qu’ils pourraient tant faire avec l’article 8 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme, qui garantit le droit à une vie familiale normale, et la Convention de l’ONU sur les Droits de l’Enfant.
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Mais le plus concerné est le gouvernement.
Il faut d’abord filer aux équevilles les choix proclamés par Valls, dignes du FN… « Les Roms refusent de s’intégrer… ». Oui, quand on donne les ordres pour expulser une enfant scolarisée…. Et quand on donne les ordres pour raser un campement, on en rejette combien à la rue, de ces enfants qui ne demandent qu’à vivre ?  Et si les larmes des enfants le laissent indifférent, que dit-il à la personne âgée, qui ne peut se payer ni le médecin, ni le dentiste, et que ces décisions fracassassent dans l’errance… Serait-il seulement capable de croiser leur regard ? De leur serrer la main? 
Après il reste la cohorte des pleutres socialistes qui pleurnichent sur les larmes de Leonarda. En fait, la question est simple : sont-ils prêts à voter demain une loi qui interdise l’expulsion d’une famille quand un enfant mineur est scolarisé ? La réponse doit être oui ou non ! Alors, oui ou non ?  
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