31 décembre 2009
Mur d'acier : la Direction du Renseignement mlitaire (français) à Gaza
par Marie-Ange Patrizio
Mondialisation.ca, Le 31 decembre 2009
ISM
« Examinant ce qui est en train de devenir, selon les mots du président Nicolas Sarkozy "la plus grande prison du monde", le général Puga s’est félicité de l’avancement des travaux d’encerclement. Il a déclaré qu’il s’agissait là de "la plus grande opération de l’Histoire" visant à couper des souterrains et qu’elle pourrait servir de modèle dans d’autres régions du monde. » (cf. Réseau Voltaire)
Le Général Benoît Puga lors d'un point presse sur "l'embuscade en Afghanistan" d'août 2008Dans l’information donnée par Al Manar sur la collaboration française avec les bâtisseurs égyptiens et étasuniens du mur d’acier pour isoler Gaza au sud, le dénommé Bougier (transcription phonétique arabe erronée ?) est en réalité le général Benoît Puga, général de corps d’armée nommé directeur du renseignement militaire (DRM) à compter du 1er septembre 2008.
Le général Puga (cf. gaullisme.biz) était auparavant sous-chef "opérations" à l'Etat-Major des armées (EMA) :« A ce titre, il [venait] de gérer (août 2008) l'affaire afghane en direct depuis Paris. Agé de 55 ans, Benoit Puga est un fantassin qui a notamment servi au 2ème REP, avant de le commander. Avec les paras Légion, Puga a sauté sur Kolwezi en 1978. De 2004 à 2007, il a été à la tête du Commandement des opérations spéciales. Catholique très engagé, Benoît Puga conjugue finesse d'esprit et austérité morale. Très méfiant à l'égard des médias, il a dû cette semaine déroger à sa règle en tenant une conférence de presse sur l'embuscade en Afghanistan. Officier unanimement respecté, il est l'un des plus "ops" (opérationnels) de sa génération ».
A propos de « l’embuscade en Afghanistan » :Le Monde, 29 août 2008 : « Le général Benoît Puga, sous-chef "opérations" à l'état-major des armées (EMA), n'a aucun doute : la mission qui a été conduite, le 18 août en Afghanistan, et au cours de laquelle dix soldats français ont été tués lors d'une embuscade, a été "remplie", "réussie". Pourquoi ? "N'en déplaise à certains tacticiens en herbe ou en chambre", a-t-il expliqué, jeudi 28 août (trois jours avant son changement d’affectation à la DRM, m-a.p), "l'adversaire a été repoussé, il a pris une sacrée raclée" et "les talibans ont fui la zone". L'ancien patron des forces spéciales a pris ses distances avec le jugement du général Michel Stollsteiner, qui commande les troupes françaises de la région de Kaboul, lequel avait jugé que le commandement de la Force internationale d'assistance à la... (suite pour les abonnés seulement) ».
Le général Puga ne restera peut-être pas au poste d’inspecteur du bâtiment, collaborant avec les collègues bâtisseurs (et financeurs) étasuniens à la frontière égyptienne ; ses qualités pourraient le destiner à une autre fonction (Le Point, 18-12-09) :« Dans sa dernière livraison, la lettre confidentielle La Lettre A (accès payant) croit savoir que le remplacement de l'amiral Édouard Guillaud, actuel chef d'état-major particulier (CEMP) du président de la République se précise, et que deux candidats sont en lice : en pole position, le général Pierre de Villiers, actuel chef du cabinet militaire du Premier ministre. Notre confrère voit en seconde position le général Benoît Puga, actuel chef de la DRM (Direction du renseignement militaire).[…] les hommes de l'institution militaire qui préparent cette nomination pour présenter un choix raisonné à Nicolas Sarkozy font valoir que son futur principal collaborateur militaire doit être relativement jeune, ou, selon l'expression consacrée, "en avoir sous la quille", pour ensuite prendre de plus hautes fonctions ».« En avoir sous la quille » : une délicate métaphore chez le rédacteur du Point… Mais pourquoi exclurait-elle a priori notre officier « catholique très engagé » (pas forcément dans la tendance théologie de la libération), qui « conjugue finesse d’esprit et austérité morale » ? Des qualités auxquelles n’est sans doute pas insensible le président Sarkozy, outre celle de stratège visionnaire dont le général a donc fait preuve ces jours-ci à la frontière égyptienne, en allant (cf. Réseau Voltaire) « personnellement inspecter le chantier [de la construction du mur d’acier à la frontière sud de la Bande de Gaza]. Examinant ce qui est en train de devenir, selon les mots du président Nicolas Sarkozy « la plus grande prison du monde », le général Puga s’est félicité de l’avancement des travaux d’encerclement. Il a déclaré qu’il s’agissait là de « la plus grande opération de l’Histoire » visant à couper des souterrains et qu’elle pourrait servir de modèle dans d’autres régions du monde ».Le sens des grandes opérations de l’Histoire (souterraine), et de la prospective géostratégique. Non moins que celui de la sécurité (pas seulement sioniste) : des qualités précieuses pour un chef d’Etat-Major particulier de notre président de la République. Surtout en ce moment.
Djamila Bouhired
Le cri de Djamila Bouhired
Par Mustapha Benfodil
Ce fut un moment de grande émotion que celui où El Watan recevait, il y a près d’une année, dans ses locaux, l’immense moudjahida Djamila Bouhired. Vêtue d’un simple k-way bleu marine, elle était pleine de grâce et ses traits lumineux ne lui donnaient guère son âge (74 ans). Un véritable mythe vivant traversant les couloirs lugubres de la maison de la presse en toute simplicité. En militante inusable, elle faisait campagne pour la Palestine en pleine guerre barbare contre Ghaza et nous étions nombreux à l’entourer, éblouis par son charisme, son courage et son tempérament de battante infatigable, ne réalisant pas que l’icône de la Révolution algérienne en chair et en légende était là, parmi nous. Nous lui avons exprimé notre désir de la revoir, de l’écouter, de boire ses paroles. Elle eut ces mots qui disent toute sa générosité et sa noblesse : « Vous êtes tous mes enfants et je me ferai un plaisir de vous inviter chez moi. Seulement, je vous préviens : je n’ai qu’une petite maison, je ne me suis pas servie comme beaucoup l’ont fait. Mais je serais heureuse de vous convier à une ’batata fliou’ à l’algéroise. »
Aujourd’hui, Djamila Bouhired est amoindrie, et, devant la négligence frisant le mépris dont elle fait l’objet de la part de l’Algérie d’en haut, elle a résolu de sortir de sa réserve pour dire basta à l’humiliation des moudjahidine, les vrais. Dans un contexte où les martyrs et les glorieux résistants de la Guerre de Libération nationale sont traînés dans la boue dans la foulée de la guerre des mots entre Alger et Le Caire et la campagne médiatique acharnée lancée par certains médias et politicards égyptiens contre la nation algérienne, le coup de gueule de Djamila Bouhired résonne comme une mise au point lourde de sens. Mais là où le bât blesse, c’est que la légendaire moudjahida ne s’adresse pas à l’Egypte officielle ni aux Egyptiens fanatiques (qui ont été jusqu’à accabler ceux qui ont salué son combat dans un film éternel), mais son message s’adresse avant tout à l’Etat algérien, le président Bouteflika en tête, et au peuple algérien de façon générale, ce même peuple pour lequel elle était prête à donner sa vie, elle, la miraculée de la Bataille d’Alger et des griffes de Massu et Bigeard. Dans deux lettres manuscrites datées du 9 décembre dernier, qu’elle a remises à El Watan qui les a reproduit intégralement, Djamila Bouhired interpelle donc vigoureusement le locataire d’El Mouradia et l’opinion publique algérienne.
Les déboires d’une grande dame
Dans sa lettre ouverte au chef de l’Etat, elle use d’une formule aussi cinglante qu’émouvante : « A Monsieur le Président d’une Algérie que j’ai voulue indépendante. » Et d’évoquer sa situation sociale avec franchise et dignité, en déplorant sans ménagement le sort réservé à des personnalités historiques d’un tel rang : « Mon épicier, mon boucher, ma supérette, pourront témoigner des crédits qu’ils m’accordent », écrit-elle, avant de souligner : « Il ne m’est jamais venu à l’esprit de compléter mes revenus par des apports frauduleux qui, malheureusement, sont très fréquents dans mon pays. » Une allusion on ne peut plus claire à la corruption à grande échelle qui gangrène le système. La lettre bouleversante de Djamila Bouhired vient ainsi battre en brèche un préjugé fort tenace selon lequel « la famille révolutionnaire se sucre sans vergogne » et que les militants indépendantistes n’hésitent pas à monnayer au prix fort leurs sacrifices d’hier. « Je sais que certains moudjahidine et moudjahidate sont dans la même situation », voire, ajoute-t-elle, « dans une situation plus critique », s’indigne la grande moudjahida. Des « frères et sœurs » insiste-t-elle, dont l’intégrité est au dessus de tout soupçon. Et de conclure sa lettre en martelant : « Je vous demanderais de ne plus nous humilier et de revaloriser notre dérisoire pension de guerre afin de vivre dans un minimum de dignité le peu de temps qui nous reste à vivre. »
« Je suis Djamila Bouhired, condamnée à mort en 1957 »
Dans le second document, Djamila Bouhired prend à témoin le peuple algérien. « Aujourd’hui, je me vois dans l’obligation de faire appel à vous », écrit-elle à l’attention de ceux qu’elle désigne affectueusement par ses « chers frères et sœurs algériens ». Faisant preuve d’une humilité qui n’a d’égale que sa colère, elle se présente comme l’aurait fait Madame Tout-le-monde : « Permettez-moi tout d’abord de me présenter. Je suis Djamila Bouhired, condamnée à mort en 1957 par le tribunal militaire d’Alger. » Et vlan ! Mais la vaillante moudjahida ne s’étalera pas davantage sur ses hauts faits de guerre. Elle évoquera plutôt son état de santé critique qui nécessite des interventions chirurgicales lourdes, dit-elle, et une prise en charge fort onéreuse. Mme Bouhired nous apprend au passage que c’est de l’étranger, et précisément de certains émirats du Golfe, qu’elle a reçu une offre de prise en charge, offre qu’elle a dignement déclinée pour d’évidentes considérations de « nif ». A l’Etat algérien maintenant de jouer… Nous le disions, Djamila Bouhired s’est fait très laconique et très discrète sur son fulgurant parcours militant. Il faut dire qu’elle n’avait guère besoin de se présenter. Djamila Bouhired rejoint le FLN alors qu’elle est étudiante. Elle intègre vite la Zone autonome d’Alger où elle devient officier de liaison aux côtés de Yacef Saâdi dont elle est l’assistante en pleine Bataille d’Alger. En avril 1957, elle est blessée et arrêtée. Incarcérée à la prison de Maison Carrée (El Harrach), elle sera torturée et condamnée à mort pour attentats à la bombe. S’ensuit une vaste campagne d’indignation menée par son futur mari, un certain… Jacques Vergès, ainsi que George Arnaud qui publient aux éditions de Minuit un manifeste tonitruant : Pour Djamila Bouhired. La jeune combattante acquiert dès lors un statut particulier et devient le symbole de toutes les femmes résistantes de l’Algérie insurgée. Si bien qu’en 1958, elle se verra immortalisée dans un film éponyme : Djamilah, signé Youcef Chahine, avec Magda Sabbahi dans le rôle-titre. Djamila Bouhired ne sera libérée qu’en 1962. Après l’indépendance, elle se distinguera par sa discrétion, loin des cercles officiels et de tous les lieux de pouvoir. Aujourd’hui, cette héroïne hors pair mène une autre lutte, cette fois contre la maladie. L’Algérie tout entière doit s’élever pour lui témoigner sa reconnaissance et son amour...
Mubarak, le maton d'Israël
MOYEN ORIENT
Moubarak le maton d'Israël
Kharroubi Habib
Mercredi 30 Décembre 2009
Des volontaires venus du monde entier ont afflué aux frontières du territoire martyr avec l'intention d'exprimer aux côtés de sa population le refus du silence qui retombe si vite dans la communauté internationale sur les crimes et massacres commis en cette circonstance devant les yeux du monde entier par la soldatesque sioniste. Mais c'était compter sans la vigilance de l'Etat hébreu à empêcher que ces commémorations ne tournent à la condamnation universelle des « faits d'armes » de ses soldats et au procès public de ses responsables qui les ont ordonnés, dirigés et couverts.
marche pour Gaza (31 décembre)
Les Marcheurs rejettent la mauvaise offre du gouvernement égyptien
jeudi 31 décembre 2009 -
Leïla Shahshahani
De Grenoble à Gaza27 décembre 2009 - 2 janvier 2010
Par : Leïla Shahshahani (journaliste à Grenoble, spécialisée sur la montagne, et curieuse de tout le reste sur son temps libre).
Les Marcheurs rejettent la mauvaise offre du gouvernement égyptien
Le Caire, 30 décembre 2009
Très tôt ce matin, la rumeur a commencé à circuler de duvet en duvet selon laquelle 100 personnes de la Gaza Freedom March allaient embarquer dans un bud en direction de Rafah, après en avoir reçu l’autorisation de la part des autorités égyptiennes. L’étonnement était d’autant plus grand que personne ici n’était au courant du deal en question.
Dans la matinée, lors d’une réunion collective de notre groupe, nous avons appris que les autorités égyptiennes avaient fait cette proposition hier soir aux coordinateurs de l’ONG Code Pink, à l’origine de l’initiative de la Marche pour Gaza. Ils disposaient d’un temps minime pour contacter les coordinateurs de toutes les autres délégations internationales représentant la Marche et présentes au Caire, censées donner leur réponse quasi immédiatement. Notre groupe de 300 français se voyait généreusement offrir une place dans les bus (logique vu notre faible cote de popularité auprès des autorités égyptiennes). Quant à la délégation des 100 personnes retenues, elle devait renoncer à son nom de Gaza Freedom pour "Code Pink".
Les délégations ont imédiatement répondu négativement à cette offre visant à diviser les Marcheurs et à permettre à Moubarak et son gouvernement de sauver la face en proclamant que participants à la Marche avait obtenu gain de cause ! Les responsables de la Marche vivant sur place à Gaza ont d’ailleurs demandé aux marcheurs de ne pas céder à cette offre, n’ayant que faire d’une énième délégation venant leur rendre visite. L’objectif de la Gaza Freedom March est de demander la levée du blocus imposé aux habitants de Gaza, pas de permettre au gouvernement égyptien de laisser croire à sa "générosité" en autorisant une pincée de Marcheurs à se rendre sur place.
Au petit matin, une quarantaine d’Américains mécontents de la décision prise par leurs coordinateurs sont montés à bord des bus en partance pour décourager les personnes retenues de partir. Sur 100 personnes, 60 environ ont entendu leurs arguments et décidé de descendre du bus. Au final, un bus est parti avec une quarantaine de personnes mais à titre individuel. En effet, l’ONG Code Pink a présenté ses excuse ce matin aux autres délégations internationales, estimant qu’elle avait fait une erreur en acceptant cette offre dans la précipitation. Un de ses représentants a pris la parole lors de notre réunion de ce matin pour nous annoncer que Code Pink avait rejeté l’offre et restait soudée à l’ensemble des participants à la Marche.
Alors que les espoirs d’entrer dans Gaza se sont envolés, vu le peu de temps restant aux Marcheurs, l’envie de poursuivre les actions jusqu’au dernier moment est intacte. Aujourd’hui, un drapeau palestinien a été déployé sur la grande Pyramide de Kheops, et une vingtaine de marcheurs ont couru un "mini marathon" dans les rues du Caire portant tous le T-shirt vert "Palestine Vaincra" (recto, "Boycott Israël" (verso).
D’autres actions sont prévues mais ne peuvent être annoncées à l’avance, afin de ne pas compromettre leur chance de réussite, les Marcheurs étant tous surveillés de près.
La proposition des autorités égyptiennes
Mardi 29 décembre 2009
Mis en ligne par un ami en France :
"Selon plusieurs sources au Caire, Mme Susanne Mubarak, femme du président égyptien Mubarak et responsable du Croissant Rouge égyptien, devrait autoriser demain mercredi le départ de 100 personnes vers Gaza, officiellement pour délivrer une aide humanitaire. Deux bus seraient en effet affrétés par le Croissant Rouge et les 100 personnes seraient issues des différentes délégations présentes parmi les 1400 participants à la Marche pour Gaza actuellement bloqués au Caire. Nous ignorons à cette heure si des personnes du groupe de Leïla pourront/souhaiteront se joindre à ce convoi, et si cette première porte entrouverte est le signe d’une ouverture plus importante pour la Marche. La visite de Benyamin Netanyahu ce mardi au Caire était peut-être un frein pour les autorités égyptiennes. Ce rendez-vous s’étant visiblement déroulé d’une manière cordiale, on pourrait espérer que Hosni Mubarak -ou son épouse, histoire de ne pas perdre totalement la face- puisse débloquer rapidement la situation.
Maj (mercredi 9h30) : Selon un article publié ce matin par Sayed Dhansay, l’un des participants à la Marche, d’origine sud-africaine, les délégations française, suédoise, sud-africaine, canadienne ont refusé d’envoyer des représentants et continuent de réclamer l’accès à Gaza pour la totalité des participants à la Marche pour Gaza (Gaza Freedom March, GFM)."
Quelques sources :
http://lauraontheleftcoast.blogspot...http://codepink4peace.org/blog/2009...
Par Leïla Shahshahani
Les Egyptiens pour la marche protestent contre leur président
Textos reçus ce 29 décembre à 20h30 de Leïla :
"A 18h ce soir plus de 300 Egyptiens et internationaux se sont rassemblés sur les marches de la Maison de la Presse à l’appel du "comité des libertés", composé notamment de journalistes. Nous nous y sommes rendus à trois pour y représenter les marcheurs français. Pendant une heure et demie, la foule a scandé des slogans lancés par les Egyptiens : "Vive la Palestine, à bas Moubarak", "Non au mur de la honte" (construit par l’Egypte à sa frontière avec la bande de Gaza)", "Boycott Israël", "Notre gouvernement interdit la marche c’est une grande trahison !".
La sénatrice des verts, Alima Boumédienne, présente ce soir, a exprimé le soutien du peuple français aux Palestiniens et demandé qu’Israël soit condammé pour crime de guerre. Nous avons retrouvé un journaliste égyptien qui a campé 24h avec nous et s’est fait arrêté quelques heures par la police hier à cause d’un article publié sur notre action. Un important cordon de policiers encadrait les manifestants sans intervenir, sans doute à cause de la présence de nombreux internationaux et médias. Après cette escapade nous voilà de retour à notre trottoir baptisé Giza strip (le nom du quartier), en référence à la Gaza strip (bande de Gaza)".
Mis en ligne par Cécile Eichinger.
Par Leïla Shahshahani
Le siège des marcheurs pour Gaza tient bon
Appel de Leïla cet après-midi à 16h :
"Nous nous apprêtons à entamer notre 3ème nuit sur le trottoir devant l’ambassade de France au Caire, toujours cernés par des centaines de policiers égyptiens. Hier soir, l’ambassade de France a adopté une ligne plus dure. Plus d’autorisation de brancher nos portables, barrière devant les toilettes interdisant de s’asseoir sur les marches, toujours un seul WC pour tous, tout cela pour raison invoquée de sécurité... La colère des marcheurs a débordé ce matin après que l’ambassade de France ait décidé cette nuit de n’autoriser les toilettes qu’aux personnes munies d’un passeport français ainsi qu’à tous les étrangers solidaires à nos côtés. Une personne avec une carte de séjour française s’est vu refuser l’entrée... Cette goutte d’eau a fait déborder le vase. Après vives protestations, nous avons obtenu l’assurance que quatre toilettes mobiles seront installées sur le trottoir. Une bien maigre victoire par rapport à notre objectif de départ mais indispensable à la poursuite du mouvement.
On nous dit à l’Ambassade qu’on devrait s’estimer heureux que celle-ci interfère auprès des autorités égyptiennes pour qu’elles n’usent pas de violence, c’est le comble ! Nous ne sommes pas venus camper volontairement sur ce trottoir pour y passer nos vacances. Nous y avions rendez-vous avec les bus (rendez-vous officiel le 27 décembre, connu des autorités) qui ne sont jamais venus.
Sommes-nous coupables de vouloir exprimer pacifiquement notre solidarité aux 1,5 millions de Gazaouis asphyxiés et oubliés de la communauté internationale ?
On nous dit aussi à l’ambassade que l’Egypte n’est pas un pays de droit. Dans ce cas, pourquoi la France y a t-elle un ambassadeur ?
Ce matin, nous avons décoré notre périmètre de banderoles pointant la responsabilité d’Israël, de l’Egypte mais aussi la complicité de la France... entre autres.
Nous sommes maintenant rejoints par de plus en plus d’internationaux solidaires. Cet après-midi nous avons obtenu un assouplissement des conditions d’entrée et de sortie sur notre bande de trottoir.
Malgré l’épuisement, notre motivation est plus forte que jamais".
Mis en ligne par Cécile Eichinger.
Par Leïla Shahshahani
30 décembre 2009 -
Cet article peut être consulté ici : http://degrenobleagaza.over-blog.com
Belgique Résistance
27 DECEMBRE 2009
1ERE PARTIE
http://www.youtube.com/watch?v=7Cm9rOskAPM
2EME PARTIE
http://www.youtube.com/watch?v=7Uq7QfYTpx0
30 décembre 2009
journalistes tunisiens
Gaza, une première vidéo de la marche pour la Liberté
voyez, écoutez, appuyez les participants.
http://libanresistance.blogspot.com/2009/12/resister-se-conjugue-au-present.html
arabsat et naylsat
Sami al Hajj de retour sur la chaîne Qatarie
L'expérience dans son cursus de « terroriste islamique » n'est pas un obstacle à une carrière chez Al-Jazeera, la télévision par satellite du Qatar, cela peut même représenter un avantage.
C'est l'histoire du journaliste soudanais, M. Sami al Hajj, qui travaillait comme cameraman pour Al Jazeera à la fin 2001, quand il fut arrêté par les forces de sécurité pakistanaises. Sami al Hajj a vécu plusieurs mésaventures, la plus grave a sûrement été celle de l'accusation par les Etats-Unis de falsification de documents et de financement des rebelles tchétchènes. Al Haji a été emprisonné et s'est retrouvé dans la prison spécialement construite pour les terroristes, sur la base militaire américaine de Guantanamo, sur l'île de Cuba.
Celà fait maintenant un an que, le journaliste, qui a aujourd'hui 40 ans, a été libéré. Aujourd'hui, le New York Times raconte son histoire. Al Haji est retourné travailler pour le radiodiffuseur arabe par satellite, Al Jazeera, où il dirige maintenant un programme consacré aux droits de l'homme et aux libertés civiles. "Je parle depuis sept ans, pour compenser les sept ans de silence", a-t-il déclaré au cours de l'entrevue avec le journal américain de son bureau au siège d'AlJazeera à Doha, au Qatar.
Le New York Times affirme que, depuis, le 11 Septembre 2001, "nulle autre" idée que la prison de Guantanamo a autant terni l'image de l'Amérique dans le monde arabe. C'est pourquoi, la chaîne d'infos la plus populaire de ce monde, AlJazeera précisément, "est consciente d'avoir en main une arme puissante" de part son réseau.
Ce n'est pas par hasard, si dans une récente interview, Ahmed Sheikh, le directeur général d'Al Jazeera, a défini Al Haji comme "l'une des victimes des atrocités commises contre les droits de l'homme par l'ancienne administration américaine": même si, on ne sait pas si les allégations de sa culpabilité qui l'ont conduit à Guantanamo sont vraies ou fausses.
29 décembre 2009
Liban : la Résistance est aujourd'hui au meilleur de sa forme
Nasrallah : La résistance est aujourd’hui dans sa meilleure forme! | ||
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26/12/2009 | ||
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grève maintenue en Algérie
SYNDICAT NATIONAL DES PRATICIENS DE LA SANTÉ PUBLIQUE
La grève ouverte maintenue
Par Lynda BEDAR
L'Expression, 27 Décembre 2009
Les grévistes poursuivent leur protestation tout en assurant le service minimum, notamment la vaccination.
Entamée le 23 décembre dernier, la grève ouverte déclenchée par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) se poursuit. Cette vague de protestation a enregistré un fort taux de participation atteignant 87% à travers les wilayas, selon le Snpsp. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, le Snpsp dénonce fermement «l’attitude irresponsable et provocatrice adoptée en ligne de conduite par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui continue à tourner le dos aux doléances légitimes des praticiens et de fermer les portes du dialogue».
A ce titre, le Snpsp, tout en maintenant son mouvement de protestation sous sa forme de grève ouverte, réitère «sa disponibilité au dialogue dans le cadre des réunions de conciliation prévues par la loi 90-02 du 06-02-1990». Les rédacteurs du document réaffirment que les grévistes vont assurer le service minimum,notamment la vaccination contre la grippe A/ H1N1. Aussi, «le Snpsp rappelle à ses adhérents l’obligation de respecter les dispositions prévues par le décret 92-276 du 06-07-1992 portant Code de déontologie médicale, article 13,14 dans l’accomplissement de l’acte vaccinal».
La même source réitère «le rejet absolu du projet de décret portant statut particulier des praticiens de santé publique. Projet finalisé de manière unilatérale par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et remis au gouvernement sans l’accord du Snpsp». Le Syndicat national des praticiens de la santé publique est déterminé à aller «jusqu’à l’aboutissement de sa plate-forme des revendications énoncées», indique-t-il dans son communiqué. Enumérant ses revendications, le Snpsp cite, notamment, «la promulgation du statut particulier dans sa forme négociée et ratifiée en commission mixte (ministère -Snpsp), le 30 mars 2008». La Snpsp tient également à «la mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire» . Il s’agit aussi de «l’aménagement et de la répartition des horaires de travail durant la semaine dans le secteur de la Fonction publique en fonction du nouveau week-end». Le Snpsp demande «l’élargissement, au profit du praticien généraliste, du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction à l’instar des autres corps de la Fonction publique».
Enfin, ce syndicat appelle à «la levée de toutes les situations d’entrave au libre exercice du droit syndical». La même source précise, en outre, qu’en dehors des situations d’urgence médicalement établies, sont concernées par le mouvement de grève les «activités de soins, de consultation et d’exploration biologique et/ou radiologique, toutes les activités de prévention, y compris la remise des bilans des différentes activités, ainsi que les activités d’enseignement et de formation».
(lu sur projets_algerie)
la bataille de Copenhague, par Hugo Chavez
La bataille de Copenhague
samedi 26 décembre 2009 -
Hugo Chávez Frías
I
Copenhague a été le théâtre d’une bataille historique dans le cadre de la XVe Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. Mieux dit : dans la belle capitale enneigée du Danemark, a commencé une bataille qui ne s’est pas terminée le vendredi 18 décembre 2009. Je tiens à le rappeler : Copenhague n’est que le début de la bataille décisive pour le salut de la planète. Bataille dans le domaine des idées et dans celui de la pratique.
Le brésilien Leonardo Boff, théologien de la libération et l’une des voix les plus autorisées sur les questions environnementales, dans un article intitulé « Qu’est-ce qui est en jeu, à Copenhague ? », avait écrit ces paroles pleines de perspicacité et de courage : Que pouvons-nous attendre de Copenhague ? Juste ce simple aveu : nous ne pouvons pas continuer ainsi. Et une proposition simple : changeons de cap.
C’est précisément pour cela que nous étions à Copenhague, pour nous battre pour un changement de cap au nom du Venezuela, au nom de l’Alliance bolivarienne. Et aussi, en défense de la cause de l’humanité et, pour parler comme le président Evo Morales, en défense des droits de la « Pachamama », de la Terre Mère.
Evo, qui avec votre serviteur assume la charge de faire entendre la voix de l’Alliance bolivarienne, le disait fort justement : ce qui est en débat ici, c’est si nous allons vivre ou mourir.
Tous les yeux du monde sont fixés vers Copenhague : la XVe Conférence sur les changements climatiques qui a permis de voir de quelle étoffe nous étions faits, où réside l’espoir et que ce que nous pouvons faire pour établir ce que le Libérateur Simón Bolívar définissait comme l’équilibre de l’univers, un équilibre qui ne pourra jamais être atteint dans le système capitaliste mondial.
II
Avant notre arrivée à Copenhague, le Bloc africain, soutenu par le Groupe des 77, s’était chargé de dénoncer le fait que les pays riches ignoraient le protocole de Kyoto, c’est-à-dire le seul instrument international existant pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est le seul outil qui pénalise les pays industrialisés et protège les pays en développement.
Il faut reconnaître que la bataille a déjà commencé dans les rues de Copenhague, avec des jeunes à l’avant-garde protestant et faisant des propositions ; je pouvais voir et sentir, depuis mon arrivée dans la capitale danoise le 16 décembre, la force historique d’un autre monde qui, pour les jeunes, non seulement est possible mais aussi absolument nécessaire.
III
À Copenhague, dès le début, les cartes étaient sous les yeux de tous. D’une part, les cartes de la méchanceté et la brutale insensibilité du capitalisme qui nous ne bouge pas un doigt en défense de sa logique : la logique du capital, qui ne laisse que mort et destruction derrière ses pas de plus en plus rapides.
D’autre part, les cartes des exigences des peuples et de la dignité humaine, pour sauver la planète et pour un changement radical non du climat mais du système mondialisé qui nous a menés au bord d’une la catastrophe écologique et sociale sans précédent.
D’un côté, les gagnants d’une civilisation mercantile et utilitariste, autrement dit les « civilisés » qui ont depuis longtemps oublié de l’être, pour satisfaire aveuglément une exigence de plus en plus insatiable.
De l’autre côté les « barbares » en qui nous persistons à croire et pour qui nous nous battons, lesquels, changeant radicalement de logique, peuvent maximiser le bien-être du genre humain en minimisant les impacts environnementaux et écologiques. Nous sommes persuadés de l’impossibilité de défendre les droits humains , comme l’a expliqué le camarade Evo Morales, si ne sont pas défendus les droits de la Terre Mère, et nous agissons avec détermination pour laisser une planète et de quoi vivre à nos descendances.
Je ne me lasserai pas de le répéter aux quatre vents : la seule alternative possible et viable est le socialisme. Je l’ai dit dans chacun de mes discours à tous les représentants du monde réunis à Copenhague, la rencontre au niveau mondial la plus importante au cours des deux derniers siècles : il n’y a pas d’autre voie, si nous voulons arrêter cette course impitoyable et folle qui ne nous promet qu’un total anéantissement.
Pourquoi les « civilisés » ont-ils si peur d’un projet qui vise à construire un bonheur partagé ? Ils en ont peur, disons-le clairement, parce que le bonheur partagé ne génère pas de profits. D’où la limpidité de ce slogan de la grande manifestation de rue de Copenhague d’aujourd’hui qui parle au nom de millions d’entre nous : « Si le climat était une banque, ils l’auraient déjà sauvé ».
Les « civilisés » ne prennent aucune des mesures qu’ils devraient prendre, parce cela les obligerait simplement à inverser leur modèle de vie si vorace, caractérisé par un confort égoïste et il n’y a pas de place pour cela pas dans leur cœur glacé, qui ne bat qu’au rythme de l’argent.
Donc, l’empire est arrivé en retard, le 18 Décembre, offrant des miettes sous forme de chantage et laver ainsi la culpabilité marquée sur son visage. Face à cette tactique de la poche vide, le Danemark a fait entendre la voix claire et courageuse de l’intellectuelle hindoue Vandana Shiva disant une grande vérité : « Je pense qu’il est temps pour les États-Unis de cesser de se voir comme un bailleur de fonds et de commencer à se voir pour ce qu’il est, un pollueur : le pollueur doit payer une compensation en dommages et intérêts et doit payer sa dette écologique. Ce n’est pas de la charité. C’est de la justice. »
Il faut le dire : à Copenhague l’illusion Obama s’est définitivement évanouie. Il a été confirmé comme chef de l’empire et « prix Nobel de la guerre ». L’énigme des deux Obama a été résolue.
Le vendredi 18 s’achevait sans accord démocratiquement convenu : Obama faisait des montages à part, dans une nouvelle violation des procédures des Nations Unies, ce qui nous a obliger à contester toute décision qui ne respecterait pas l’esprit du Protocole de Kyoto. Respecter et renforcer Kyoto est notre devise.
Un accord n’a pas été possible à Copenhague à cause du manque de volonté politique des pays riches : les puissants de ce monde, sur-développés, véritables fous kamikazes qui ne veulent pas se départit de leur objectifs de production et de .consommation. « Que le monde aille en enfer [el mundo a la mierda] s’ils osent menacer mes privilèges et mon style de vie », semblent nous répéter leur conduite : c’est la dure vérité que personne ne veut entendre si ce n’est ceux qui agissent sous l’impératif catégorique et historique de tout changer.
Copenhague n’est pas une fin, je le répète, mais un début : les portes se sont ouvertes pour un un débat universel sur la façon de sauver la planète, la vie sur la planète. La bataille continue.
IV
Nous avons décidé de commémorer le 179e anniversaire de la mort de notre Libérateur [Libertador] dans un acte d’une signification révolutionnaire profonde, je veux parler de la réunion de l’Alliance bolivarienne avec les mouvements sociaux au Danemark le 17 décembre. Là, on pouvait une fois de plus se rendre compte que non seulement Bolivar est un drapeau pour le Vénézuela et notre Amérique, mais qu’il est de plus en plus un leader universel.
C’est son héritage toujours vivant et combatif, désormais endossé par l’Alliance bolivarienne, qui devient mondial : le patrimoine qui nous a conduits à Copenhague pour engager la bataille pour la Grande Patrie, ce qui dans le même temps est une bataille pour le bien de l’humanité .
En réalité et en vérité : Bolivar est vivant e ! À Copenhague, il s’est confirmé qu’il était plus vivant que jamais.
Il vaincra et nous vaincrons !
20 décembre 2009 - Cuba debate - Vous pouvez consulter cet article à
http://www.cubadebate.cu/hugo-chave...
Traduction : Emiliano R.
source : info Palestine
l'armée libanaise tire en direction des avions ennemis
L'armée libanaise tire en direction des avions israéliens | ||
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29/12/2009 Les batteries antiaériennes libanaises ont ouvert le feu en direction de quatre avions militaires israéliens qui MANAR | ||
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Gaza : "se souvenir ne suffit pas"
« Se souvenir ne suffit pas »
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(http://www.europalestine.com).
Cette lettre recense les articles et les brèves publiés depuis 1 jours.
Nouveaux articles
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** Marcheurs au Caire (VIDEO) **
- 29 décembre 2009
-> http://www.europalestine.com/ spip.php? article4605
** Hedy Hepstein a entamé une grève de la faim au Caire **
- 28 décembre 2009
C'est entourée d'une centaine des pacifistes de la Gaza Freedom March,
qu'Hedy Hepstein vient d'entamer une grève de la faim suite au refus des
autorités égyptiennes d'accorder le passage de la marche vers Gaza. Ci
après l'article du nouvelobs.com suite à une dépèche AFP.
EGYPTE
Gaza : grève de la faim d'une rescapée de la Shoah
NOUVELOBS.COM ; 28.12.2009 ; 17:46
Agée de 85 ans, Hedy Epstein a perdu toute sa famille dans les camps de la
mort. Installée devant les bureaux des Nations unies, (...)
-> http://www.europalestine.com/ spip.php? article4603
** La « marche pour la liberté » de Gaza défie le pouvoir égyptien **
- 28 décembre 2009
Nous reproduisons, ci-dessous, l'article paru dans le figaro.fr il y a une
heure.
La « marche pour la liberté » de Gaza défie le pouvoir égyptien
Tangi Salaün, au Caire
28/12/2009 ; Mise à jour : 19:40 ; Lundi, environ 300 membres français du
collectif EuroPalestine ont poursuivi le sit-in entamé la veille devant
l'ambassade de France du Caire.
Crédits photo : AFP
Au Caire, l'interdiction de la manifestation, qui rassemble plus de 1.400
délégués venus de 42 pays, provoque des (...)
-> http://www.europalestine.com/ spip.php? article4604
** La Marche pour la Liberté à Gaza bloquée au Caire ... **
- 28 décembre 2009
Le groupe de la Coalition française de la Marche pour la Liberté à Gaza
est toujours postée devant l'ambassade de France au Caire afin d'obtenir
l'autorisation de poursuivre la Marche.
Les délégations de la Gaza Freedom March sont arrivées au Caire depuis le
début du week-end. Près de 1400 personnes venues de 43 pays sont à présent
sur le sol égyptien.
Les autorités égyptiennes ayant fait annuler les cars qui devaient
transporter les marcheurs jusqu'à Rafah, un rassemblement a été organisé
(...)
-> http://www.europalestine.com/ spip.php? article4602
Marche pour la liberté, liberté pour la marche !
Jean-Claude Lefort, député honoraire,
Président de l’Association France Palestine Solidarité
"Lundi matin, la délégation de l’AFPS à la Marche de la liberté pour Gaza avait quitté Le Caire en autocar. Arrivée à 80 kilomètres de la capitale égyptienne, elle y a été bloquée avant d’être refoulée. Ce soir, la police égyptienne escorte 5 bus et 250 personnes jusqu’au Caire. Parmi elles figure Jean-Claude Lefort, le président de l’AFPS, qui nous a fait parvenir la déclaration suivante :
Depuis maintenant quarante-huit heures, nous sommes au Caire où, de discussions en discussions, les 1400 participants à la marche pour la liberté pour Gaza – 1400 comme les 1400 victimes gazaouies de l’offensive israélienne d’il y a un an – n’ont toujours pas l’autorisation de se rendre à Gaza.
Deux arguments – irrecevables – sont avancés par les autorités :
Les Marcheurs s’ingéreraient dans les affaires intérieures égyptiennes. C’est doublement faux. D’abord, nous n’avons jamais mis en cause les autorités égyptiennes. Nous avons, au contraire, travaillé avec elles en leur donnant toutes les informations qu’elles souhaitaient - jusqu’à nos numéros de chambres !
Selon nous, la liberté d’aller et venir, de circuler où bon nous semble est une liberté fondamentale de l’être humain. Mais elle ne s’applique pas à la population de Gaza, soumise à un blocus illégal et inhumain. Raison de plus pour qu’elle s’applique aux Marcheurs venus de quarante-deux pays – dont la France – qui doivent bénéficier de ce droit fondamental. En le leur refusant, ce sont les autorités égyptiennes qui s’ingèrent dans la liberté des Marcheurs.
Deuxième argument : si les Marcheurs passaient à Gaza, ce serait nuisible à la sécurité égyptienne. On a beau chercher le sens de ce raisonnement, il ne tient pas. Les 1400 Marcheurs peuvent entrer à Gaza et en sortir sans que cela ne pose le moindre problème. Si le feu vert était donné – lequel procède évidemment d’une décision politique –, nous sommes tous assez responsables pour ne prêter le flanc à aucune manœuvre, d’où qu’elle vienne. Notre interlocuteur à Gaza est le Palestinian Center for Human Rights, dont chacun connaît le sérieux. En quoi l’entrée et la sortie des Marcheurs mettraient-elles en cause la sécurité égyptienne ? Cette objection n’est donc pas fondée.
Nous sommes porteurs d’une double exigence : la levée du blocus illégal qui a transformé Gaza en prison et en mouroir à ciel ouvert depuis deux ans et demi, et la fin de l’impunité dont jouissent les autorités israéliennes. C’est l’objet unique de cette marche et la raison pour laquelle nous venons exprimer notre solidarité aux Gazaouis. Nous sommes porteurs du droit international, des valeurs mêmes qui fondent l’Humanité… Voilà pourquoi nous attendons des autorités égyptiennes qu’elles prennent la décision politique de nous laisser passer à Gaza.
J’ajoute que les autorités françaises ou européennes ont une lourde responsabilité dans cette situation pour n’avoir pas – à notre connaissance – effectué les démarches nécessaires auprès des responsables égyptiens. C’est la première chose à faire : exiger une intervention adaptée de nos pouvoirs publics en direction des autorités du Caire. La seconde remarque à méditer est la suivante : si, par absurde les autorités égyptiennes s’entêtaient, elles se placeraient dans une situation des plus paradoxales. En effet, alors qu’Israël est bien le principal responsable du blocus de Gaza, voilà qu’aux yeux de l’opinion publique, cette responsabilité se déplacerait vers d’autres, qui sont pourtant à la tête d’un pays qui, l’an dernier, a manifesté avec force et massivement sa solidarité avec les Palestiniens. En maintenant leur interdiction, les autorités égyptiennes créeraient elles-mêmes les conditions d’un déplacement du débat dans leur propre société – ce que nous nous sommes toujours refusé à faire. Par ricochet, ce sont elles qui provoqueraient l’immixtion, qu’elles dénoncent.
ll est temps que la raison l’emporte sur un certain aveuglement : qu’on laisse marcher les citoyens venus du monde entier dire, sur place et pacifiquement, leur solidarité avec le peuple de Gaza.
Jean-Claude Lefort / Le 28 décembre 2009Utilisation d'al Qaïda au yémen pour servir les intérêts américains
De l’utilisation d’al-Qaïda au Yémen afin de promouvoir les intérêts stratégiques américains
Comme nous l’expliquions hier soir dans un article et cette nuit sur notre forum, la revendication d’Al-Qaeda de l’attentat manqué du vol Amsterdam-Detroit de vendredi dernier n’est en rien crédible. Tout indique que son véritable objectif consiste à légitimer une plus large implication des États-Unis dans un conflit qui, depuis cinq ans, oppose des tribus chiites du Nord du Yémen, qui n’ont aucun lien avec Al-Qaïda, au gouvernement de Saana, soutenu par l’Arabie Saoudite et la CIA. Malgré cette diversion crypto-terroriste, il n’est pas difficile de comprendre que c’est une fois de plus l’Iran qui est dans le collimateur des Etats-Unis et de leurs alliés.
Extrait du document pdf du communiqué d’Al-Qaeda diffusé hier (source : Forum Mecanopolis)
La dernière phase paroxystique de la guerre qui dure depuis 5 années, au Yémen, contre les rebelles Houthis, a fait plus de 2000 morts en moins d’un mois et plus de 150 000 sans-abri. Les troupes du gouvernement yéménite se battent contre environ 15 000 rebelles Houthis, armés et entraînés par l’Iran et retranchés dans les montagnes du Nord, autour de Saada, sur la frontière de l’Arabie Saoudite. Les bombardiers de l’armée de l’air saoudienne tapissent les zones rebelles, et l’armée de l’air et la marine égyptienne transportent des munitions pour l’armée du Yémen avec les encouragements et le financement des Etats-Unis.
C’est la seconde guerre en moins d’une année dans laquelle les allés des Etats-Unis sont opposés à des forces soutenues par l’Iran. La première a correspondu à la campagne israélienne de trois semaines contre le Hamas dans la Bande de Gaza, qui s’est achevée en janvier dernier.
Ce pays pauvre de la Mer Rouge, mais stratégique par sa position, scène critique, depuis des années, de la guerre contre les extrémistes islamistes, est désormais devenu un théâtre-clé où les Etats-Unis et l’Iran luttent pour la prédominance régionale. Eu égard à cela, le conflit au Yémen peut être comparé en importance avec la guerre du Liban de 2006 et le conflit de Gaza. Ses résultats pèseront lourdement sur les positions stratégiques respectives dans les régions du Golfe Persique et de la Mer Rouge, pour les Etats-Unis, aussi bien que pour l’Arabie Saoudite, l’Egypte et, indirectement Israël aussi – vis-à-vis de l’Iran.
Les militaires saoudiens utilisent des bombes au phosphore américaines pendant des raids nocturnes (source : Forum Mecanopolis)
Plusieurs sources militaires confirment huit traits saillants du conflit en cours au Yémen :
1. Au début septembre, l’armée du Président Ali Abdallah Saleh a lancé le 6è round de sa guerre depuis l’an 2000 contre les Houthis, en déployant environ 20 000 hommes dans une offensive majeure afin de déloger les 15 000 Houthis de leurs nids d’aigles dans les montagnes (entre 3 à 6000 m d’altitude) dans la province de Saada au nord.
2. Les Houthis sont des Zaydis qui revendiquent leur adhésion à la forme la plus pure de l’Islam chi’ite. Ils se battent pour apporter « la vraie voie » au Yémen, et restaurer l’autorité de l’Imam Zaydi renversé en 1962. Leur nom découle de celui du fondateur du mouvement, Badreddin al-Houti, qui fut tué par l’armée yéménite en 2004. Les Chi’ites Houthis et le Chi’isme iranien n’ont rien d’autre en commun, sauf l’utilisation par Téhéran des rebelles yéménites comme force armée par procuration (comme le Hezbollah libanais) pour offrir à l’Iran une place forte militaire qui débouche sur la frontière arabe saoudienne et le sud de la Péninsule arabe.
3. Les quantités extrêmes de matériel lourd que les Iraniens sont parvenus à transférer aux Houthis en quelques semaines ont stupéfié Washington, Saana, Riyad et Le Caire, même si l’Iran avait préalablement démontré ses capacités par la rapidité avec laquelle il a renfloué et augmenté les stocks du Hezbollah après ses pertes de la guerre de 2006 contre Israël. L’armée yéménite est, dès lors, mise en difficulté de réprimer ces insurgés lourdement armés ou même d’empêcher les combats de s’étendre au-delà de la région de Saada, vers d’autres parties du pays, y compris la capitale.
4. Craignant que le conflit et l’influence Zaydi puisse déborder par-delà la frontière du nord- Yémen vers les régions sud, saoudiennes de Najran et Asir, l’Arabie Saoudite a envoyé son armée de l’air aider l’armée yéménite en tapissant de bombes les bastions houthis dans les villages de montagne de Saada.
5. La petite armée yéménite de 66 000 hommes, manquant de stocks de matériel militaire organisés, a bientôt commencé à se trouver à court de munitions et d’équipement militaire. L’armée égyptienne s’est empressée de fournir cet approvisionnement nécessaire, en mettant en œuvre un corridor naval et aérien.
6. L’Administration Obama s’est lancée dans la mêlée, grâce à son assistance financière alimentant les efforts saoudiens et égyptiens pour venir en aide au Yémen. Elle a été tout dernièrement accordée lors de la rencontre entre les Présidents américain et égyptien à la Maison blanche, le mardi 18 août 2009. Selon cette modalité, le Président américain Barack Obama prend position contre l’Iran aux côtés d’Hosni Moubarak et du Roi Abdallah.
7. Autant que les Etats-Unis et Israël avaient été pris par surprise par les capacités militaires du Hezbollah, l’armée supplétive de l’Iran, lors de la guerre du Liban en 2006, les Américains et ses alliés ont été stupéfaits par la maîtrise du champ de bataille des rebelles Houthi. La 1ère Division d’infanterie mécanisée de l’armée yéménite, renforcée par chacune de ses 6 brigades de commandos- parachutistes et le soutien aérien saoudien, s’est avérée incapable, en deux semaines de combat, de briser la résistance des bastions de montagne des rebelles.
8. Sans la réalisation de cette percée, le conflit menace de s’étendre et de conduire à une escalade vers la plus importante et la plus dangereuse guerre ayant éclaté dans n’importe quelle partie du monde arabe durant les 18 dernières années, alors que Saddam Hussein avait ordonné à l’armée irakienne d’envahir le Koweit en 1991.
Sur la guerre au Yémen, lire également notre article du 10 novembre dernier.
28 décembre 2009
Que fait la justice internationale ?
Que fait la justice internationale ?
L’Union juive française pour la paix (UJFP) souhaite que la Cour pénale internationale de La Haye traduise en justice les dirigeants israéliens commanditaires de l’assaut contre la bande de Gaza.
Après des années d’un blocus inhumain, après une semaine de bombardements qui ont tué 450 personnes et blessé des milliers d’autres, l’armée israélienne vient de lancer ses troupes terrestres (samedi 3 janvier) contre la bande de Gaza. Ce crime était annoncé de longue date. La rage et la colère de ne pas avoir pu l’empêcher n’en sont que plus grandes.
Ainsi donc en 2009, une des plus puissantes armées au monde peut attaquer un territoire surpeuplé et y massacrer impunément qui bon lui semble.
Le crime a été rendu possible par un consensus tragique dans la société israélienne. Tous les partis sionistes ont été avertis à l’avance de l’attaque contre Gaza et tous l’ont approuvée. Seule une petite minorité d’anticolonialistes continue inlassablement de s’opposer, de manifester, de témoigner. Cette situation de l’opinion est le résultat d’une propagande permanente en Israël visant à « déshumaniser » les habitants de Gaza ou le Hamas et à rendre licite ou normal leur assassinat. Le crime a été rendu possible par la complicité de l’Union Européenne. La décision du Conseil sous présidence française du « rehaussement » des relations entre l’Union et Israël alors que la classe politique israélienne est lancée dans une surenchère électorale guerrière a été comprise comme un « permis de tuer ». La réception de Tzipi Livni à Paris par Sarkozy et Kouchner était un encouragement à l’agression.
Le crime a été rendu possible par la complicité des Etats-Unis qui n’ont jamais cessé de surarmer Israël et de le renflouer financièrement et par celle enfin de certains dirigeants arabes qui, comme Moubarak, ont donné leur accord à cette invasion. Le crime a été rendu possible en raison de l’impunité des dirigeants israéliens, civils ou militaires, qui violent sans arrêt le droit international et se rendent coupables régulièrement de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Dans le monde entier, des manifestations d’une ampleur rare ont eu lieu contre l’attaque israélienne, notamment aujourd’hui. Aussi bien dans les pays arabes qu’aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, ou même à Tel-Aviv. Dans toutes les villes de France, des manifestations gigantesques ont mobilisé des forces nouvelles qui s’engagent contre cette barbarie. L’Union Juive Française pour la Paix s’honore d’avoir participé à ces manifestations. Elle dénonce la tentative du CRIF d’enrôler tous les Juifs de France derrière la politique criminelle de l’Etat d’Israël.
Il y a urgence, il faut continuer la mobilisation et les manifestations. Pour arrêter le massacre en cours, il faut exiger du gouvernement français, de l’Union Européenne et de la communauté internationale qu’elles cessent immédiatement leur complicité avec l’agression. Elles doivent exiger l’arrêt immédiat de l’invasion. Elles doivent mettre en place une politique de boycott, désinvestissement et sanction contre Israël, à l’image de la campagne qui a fait céder autrefois l’Apartheid en Afrique du Sud. Elles doivent exiger que les dirigeants israéliens soient traduits en justice pour répondre de leurs crimes.
UJFP, Membre de la Fédération des Juifs européens pour une Paix juste.
Hortefeux primé pour son combat contre le racisme !!!
Hortefeux primé pour son combat contre le racisme, la bonne blague !
Hortefeux vient d’être récompensé pour son combat contre le racisme et l’antisémitisme par l’Union des Patrons et Professionnels Juifs de France. Guillaume Weill Raynal, spécialiste du « nouvel antisémitisme », vous informe sur ce que pense vraiment cette organisation qui considère Hortefeux comme un anti-raciste.
Le ministre Hortefeux affiche publiquement un soutien inconditionnel à Israël
L’annonce officielle a été mise en ligne sur le site du ministère de l’intérieur vendredi 11 décembre, à 22 h 44. Pas sur la page d’accueil. Il fallait cliquer sur la rubrique «Espace Presse» pour voir apparaître, dans une liste d’articles, la mention «Colloque annuel de l’Union des Patrons et Professionnels Juifs de France»; et cliquer sur cette mention pour y lire que Brice Hortefeux viendrait clôturer, le dimanche 13 décembre à 18 h 30, le colloque annuel de l’UPJF, sans plus de précision. Peu de risques de rameuter les médias. On voit mal un journaliste bouleverser soudainement son week-end pour une annonce de dernière minute aussi vague, et surtout, aussi confidentielle.
Le sujet de ce colloque ? Les ruses de l’antisémitisme. Quoi de plus naturel, après tout, que le ministre de l’intérieur vienne honorer de sa présence une manifestation organisée sur ce thème très consensuel, comme il aurait pu le faire pour n’importe quelle autre manifestation du même ordre organisée par SOS Racisme ou Ni Putes Ni Soumises ? Certes, le programme annonçait que l’on parlerait des « ruses » de l’antisémitisme. Traduisez qu’il y serait sans doute proposé et développé une définition très « extensive » de la chose. Mais seul un incorrigible esprit chagrin aurait pu, à ce stade, soupçonner le ministre de venir ainsi cautionner l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme au service d’une cause partisane.
Le discours de Brice Hortefeux fut d’ailleurs très convenu : le ministre de l’intérieur assura simplement à ses hôtes – les dirigeants de l’UPJF – que les pouvoirs publics seraient toujours à leurs côtés pour combattre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme. Restait seulement à s’entendre sur la définition de ces formes, qui – on l’aura compris – sont infiniment rusées, comme l’annonçait l’intitulé du colloque. Et comme le ressassent jusqu’à la nausée les articles fétides que le site de l’UPJF met inlassablement en ligne.
Par exemple, Les métastases de l’antisémitisme : un poétique vocable pour désigner tout ce que l’UPJF dénonce comme de nouvelles formes et vecteurs de judéophobie, à savoir, pêle-mêle, « les Arabes, les Palestiniens, Dieudonné et le rapport Goldstone », mais aussi « les universitaires, les artistes et autres intellectuels israéliens (…) Amnesty International, les ONG des Droits de l’homme », mais aussi et surtout, « l’Union Européenne et les Etats-Unis » (sous Obama, bien sûr), lorsqu’ils « exigent des concessions israéliennes en faveur de la paix » et réclament « l’expulsion des Juifs » des colonies de Judée et Samarie.
D’ailleurs Le temps de l’annexion (de ces territoires) est venu : « Israël doit mettre fin à cette farce » que constitue, selon l’auteur de l’article, l’hypothèse d’une future négociation sur les territoires palestiniens. «Ces terres sont nôtres, de droit Divin », et il est plus que temps de faire « revivre notre domination formelle sur ces terres après un interlude de près de 2000 ans ». L’assurance ainsi donnée par Brice Hortefeux d’être toujours présent à leurs côtés pour lutter contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme ne pouvait donc que combler d’aise les organisateurs du colloque ainsi que le public au premier rang duquel siégeaient, en bonne place, Richard Prasquier, président du CRIF, et Meyer Habib, vice-président, par ailleurs l’un des plus proches conseillers de l’actuel Premier Ministre israélien, Benyamin Netanyahu…
Pour faire bonne mesure, Brice Hortefeux évoqua aussi le racisme anti-arabe et antimusulman, dénonçant les dégradations commises, le matin même, contre la mosquée de Castres. Certes, mais le ministre de l’intérieur, qui n’est tout de même pas l’homme le moins bien informé de France, ignore-t-il que le site de l’UPJF a publié depuis le début du mois de décembre une quinzaine d’articles qui se félicitent quasiment tous de l’interdiction des minarets en Suisse ? Ignore-t-il, surtout, que ce site publie régulièrement des articles qui, au-delà de la question des minarets, témoignent d’une véritable hystérie raciste antimusulmane, et dont il est permis de s’étonner qu’ils n’aient à ce jour fait l’objet d’aucune poursuite ?
« Des mosquées à n’en plus finir en France et en Europe ». C’est le titre d’un article mis en ligne le 1er mai dernier. On y lit que la construction de mosquées, en France est un « scénario catastrophe » car elle serait le fait d’une population qui « avant 2020, atteindra, en France vingt million d’âmes », qui représente «un ordre politico religieux étranger à nos valeurs », et dont « l’exigence » (sic !) de constructions de lieux de cultes n’exprime rien moins que « la volonté affichée de notre éradication culturelle ».
Autre article, cinq jours plus tard : Comment l’islamisme m’a rendue islamophobe. Il y est surtout question d’islam et très peu d’islamisme : « Si j’évite les arabes et les musulmans de toutes origines », explique l’auteur, « ce n’est pas a priori, à cause de préjugés, mais en conséquence d’expériences malheureuses avec ces « gens-là », qui sont totalement responsables de mon islamophobie, ce virus qu’ils m’ont eux-mêmes inoculé (…) Les musulmans qui vivent en France sont responsables de l’hostilité grandissante que leur vouent les Français de culture occidentale et judéo-chrétien ».
Ce n’est pas fini. 11 mai :« L’Europe est complice du Califat qui vient ». 17 mai : « La France et le renouveau de l’Islam », dans lequel l’auteur s’inquiète de voir la France devenir une république islamique. Et surtout, le 11 septembre dernier : « Un cheval de Troie moderne : la doctrine islamique de l’immigration ». Il n’est plus question ni d’islamisme, ni de mosquées. Seulement d’immigration musulmane: « un projet insidieux vieux de 1 400 ans, de conquête et de domination », conçu « pour dominer les sociétés non musulmanes et paver la voie à leur totale islamisation », selon une « véritable stratégie », destinée à « tromper la vigilance des occidentaux portés à croire que les musulmans qui émigrent, le font essentiellement pour des raisons économiques – pour améliorer leur sort ». Un véritable complot mondial, en quelque sorte. Remplacez dans ce texte le mot « musulmans » par le mot « juifs » et vous avez une copie conforme des Protocoles des Sages de Sion…
A la fin de son discours, Brice Hortefeux se vit attribuer par les organisateurs du colloque le « Prix de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme », sous forme d’un imposant chandelier à sept branches. Symbole infiniment respectable mais pour le moins ambivalent. Emblème à la fois du Judaïsme et de l’Etat d’Israël. En tout cas, dans le contexte qui vient d’être décrit, sûrement pas la meilleure garantie d’une lutte effective contre tous les racismes.
Guillaume Weill Raynal est ancien avocat et auteur de Une haine imaginaire ? Contre-enquête sur «le nouvel antisémitisme»
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