30 décembre 2009

Sami al Hajj de retour sur la chaîne Qatarie

Al Jazeera : Sami al Hajj de retour sur la chaîne Qatarie


L'expérience dans son cursus de « terroriste islamique » n'est pas un obstacle à une carrière chez Al-Jazeera, la télévision par satellite du Qatar, cela peut même représenter un avantage.

C'est l'histoire du journaliste soudanais, M. Sami al Hajj, qui travaillait comme cameraman pour Al Jazeera à la fin 2001, quand il fut arrêté par les forces de sécurité pakistanaises. Sami al Hajj a vécu plusieurs mésaventures, la plus grave a sûrement été celle de l'accusation par les Etats-Unis de falsification de documents et de financement des rebelles tchétchènes. Al Haji a été emprisonné et s'est retrouvé dans la prison spécialement construite pour les terroristes, sur la base militaire américaine de Guantanamo, sur l'île de Cuba.

Celà fait maintenant un an que, le journaliste, qui a aujourd'hui 40 ans, a été libéré. Aujourd'hui, le New York Times raconte son histoire. Al Haji est retourné travailler pour le radiodiffuseur arabe par satellite, Al Jazeera, où il dirige maintenant un programme consacré aux droits de l'homme et aux libertés civiles. "Je parle depuis sept ans, pour compenser les sept ans de silence", a-t-il déclaré au cours de l'entrevue avec le journal américain de son bureau au siège d'AlJazeera à Doha, au Qatar.

Le New York Times affirme que, depuis, le 11 Septembre 2001, "nulle autre" idée que la prison de Guantanamo a autant terni l'image de l'Amérique dans le monde arabe. C'est pourquoi, la chaîne d'infos la plus populaire de ce monde, AlJazeera précisément, "est consciente d'avoir en main une arme puissante" de part son réseau.

Ce n'est pas par hasard, si dans une récente interview, Ahmed Sheikh, le directeur général d'Al Jazeera, a défini Al Haji comme "l'une des victimes des atrocités commises contre les droits de l'homme par l'ancienne administration américaine": même si, on ne sait pas si les allégations de sa culpabilité qui l'ont conduit à Guantanamo sont vraies ou fausses.


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