08 novembre 2011

Georges Abdallah au Salon du livre francophone à Beyrouth
 
Le groupe de soutien au détenu libanais Georges Abdallah a observé hier un sit-in au Salon du livre francophone qui se tient à Beyrouth du 29 octobre au 6 novembre 2011. Les activistes ont brandi des photos de Georges et ont distribué des tracts intitulés "Georges Abdallah, un livre de liberté".

En voici le texte du tract:

"Vingt-sept ans passés en prison en France pour avoir défendu la liberté et la souveraineté de son pays contre l'occupant sioniste… et Georges Abdallah est toujours en détention !", a affirmé le groupe dans un communiqué.

"Face à l’invasion du Liban par l’armée israélienne en 1982, la division du pays, les massacres de masse et la liquidation des intellectuels par les agents du Mossad, une résistance populaire fleurissait au Liban et Georges Abdallah y fut tout naturellement impliqué.

En 1984, il fut arrêté en France et accusé ensuite en 1987 de complicité dans des actes de résistance: l'exécution d’un attaché militaire à l'ambassade états-unienne et du responsable du Mossad israélien à Paris.
Après avoir purgé sa peine en 1999, Georges a déposé en 2003 puis en 2007 une demande de liberté conditionnelle. Il fut demandé à Georges ce qu’il ferait lors de son retour au Liban et s’il prendrait à nouveau les armes. Georges répondit qu'au Liban, il se mettrait à la disposition de son peuple et de son pays. Et si le Liban était de nouveau occupé, il défendrait son pays comme ont fait les Français lors de l’occupation de la France par l’Allemagne nazie. La liberté conditionnelle ne lui fut pas attribuée et Georges est donc un prisonnier politique enfermé pour ses convictions.

Des intellectuels et des hommes politiques français ont refusé cette injustice et cet emprisonnement abusif que subit Georges Abdallah. Des politiciens et des responsables français ont reconnu l’existence d’un véto américain sur la libération de Georges Abdallah, déclarant ainsi que l’emprisonnement de Georges fait affaire de vengeance américaine à laquelle est soumise la justice en France.

Cependant, l’affaire de Georges Abdallah subit une négligence inexplicable et un silence impardonnable des intellectuels et des responsables libanais….
C’est pour cela qu’on s’adresse à vous aujourd’hui chers écrivains francophones, citoyens et amateurs de culture. Parce que la culture et la diversité culturelle c’est d’abord accepter les croyances populaires, leur réalisme et leur lutte, nous vous invitons à être fidèles à vos valeurs culturelles et humaines, à être solidaires avec Georges Abdallah.
On discute aujourd’hui à Beyrouth et au cours du "salon francophone du livre à Beyrouth" de la liberté et du printemps arabe. Des intellectuels français et libanais viendront discuter de ces "bourgeons de liberté qui fleurissent ". Mais qu’en est-il des bourgeons de la liberté en France ? Ne serait-il pas mieux que la France se libère elle-même de cette soumission totale à la puissance américaine plutôt que d’envoyer ses soldats "libérer les pays du Sud "? Ne serait-il pas mieux que la France protège sa souveraineté judiciaire et libère Georges Abdallah ?






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