16 février 2009

Sayyed Hassan - Manar le 16 février



Sayyed Hassan: il n'y a pas d'options avec"Israël" sauf une: la résistance



Ghada Houbalah, Leila Mazboudi

16/02/2009


Cette commémoration, celle des grands chefs de cette Résistance qui sont tombées en martyrs, coïncide avec une autre commémoration, tout autant sacrée, celle du 40éme de l’Imam Hussein, une commémoration à travers laquelle on renouvelle notre engagement dans la voie de la lutte contre toute forme d’oppression, la voie de la liberté, et on se rappelle le voyage de Sayydat Zaynab, (la soeur de l’Imam Hussein, la petite-fille du prophète) le voyage de la patience, de la souffrance, cette femme d’une grandeur incomparable qui a enduré ce que aucune femme ne peut endurer, elle a supporté la perte de son frère, de ses enfants, de ses fils, de son mari, de ses cousins, elle a supporté la peur, la soif, la torture, c’est le voyage de la voix qui crie la vérité dont on a besoin d’entendre après chaque guerre, chaque combat, c’est tout cela le voyage de la 40éme de l’Imam Hussein,Et l’histoire nous a laissé des mots extraordinaires, des mots qui vibrent jusqu’à ce jour dans le sang des martyrs, comme le courage, la volonté de lutter, de résister, la persistance à surmonter tous les défis, tous les obstacles, l’histoire nous a laissés des positions, des attitudes, héroïques.


Deux cas de figures, oui je vais évoquer deux attitudes que jusqu’à ce jour on n’a pas rencontré. Le premier, celui des captives, quand Zaynab a perdu toute sa famille en quelques heures et elle a dû supporter toutes les insultes, et a bravé l’oppression de ceux qui ont massacrés ses fils, ses neveux, son frère, son mari, en se levant en face de son bourreau et prononcer ces mots qui ont fait trembler le trône de Yazid, « je ne vois que du bien, car nos martyrs sont montés aux cieux, car ce sont des gens qui étaient prédestinés à mourir, à tomber en martyr, alors que toi tu vas être rejeté le jour de la Réssurection, tu seras banni » .L’autre cas de figure, c’est quand on a menacé de mort l’Imam Zeyn-al-abidine, (le fils de l’Imam Hussein qui était malade lors de la tragédie de Kerbala), Sayyadt Zaynab s’est levé et a prononcé une phrase que je répète devant ces martyrs,: « est-ce que vous nous menacez de mort, la mort pour nous est une habitude et mourir c’est tomber en martyr ! »


Oui c’est ainsi que le premier chef dans la résistance islamique est tombé en martyr, à commencer par Cheikh Ghareb Harb en passant par Sayyed Abbas Moussaoui avec sa femme et son fils, pour terminer avec le commandant en chef Hajj Imad Moughineh qui symbolise l’évolution de la résistance sur tous les plans et nous avec toute fierté nous leur devons notre sang, notre culture notre dignité,


Aujourd’hui nous voulons les remercier de leur sacrifice car le sang de ces martyrs n’a pas restitué les maisons d’une seule confession mais il a permis aux gens de Hasbaya de revenir Hasbaya, aux gens de Marjayoun de revenir à Marjayoun, aux gens de Jezzine de revenir à Jezzine.Ce que les martyrs ont offert pour le pays mérité qu’on s’incline devant eux, c’est leur droit sur nous. Oui aujourd’hui, il ya un différend au Liban sur les choix politiques et stratégiques du pays et de la région. Et il y a un différend ancien qui date depuis que cette grande catastrophe s’est abattu sur notre région en 1949 ; il concerne la façon de comprendre l’entité sioniste, de définir l’entité sioniste, comment traiter avec elle. Je vous parle de faits extérieurs que nous vivons ici et au dehors du Liban.


IL y a en fait trois choix stratégiques.


Le premier choix, s’abandonner à l’ennemi ; coopérer avec lui, se se perfectionner avec lui , ce choix na pas réussi au Liban et en Palestine , oui il y a des arabes qui collaborent, parce qu’ils croient en ce choix.


Deuxième choix, celui du compromis. CE qui signifie qu’on donne à l‘ennemi des concessions sur tout et sur rien, que ce soit pour l’eau, pour le statut de Jérusalem, pour le sort des réfugiés palestiniens, et en contre partie il nous donne un bout de terre. Ce choix a prouvé son échec.


Troisième choix, ne pas traiter avec l’ennemi , car c’est un monstre, c’est un occupant, c’est un étranger chez nous, il n’a pas à être chez nous, il doit restituer le droit qu’il a volé à ces propriétaires.


Je reviens au premier choix, quand les arabes ont offert des compromis à l’ennemi, celui-ci a multiplié ses guerres, et ses agressions et ses massacres.Rapidement je vais évoquer des faits historiques, en 1978, lors des accords de Camp David, l’ennemi a agressé le Liban et a occupé le massacre de le fleuve Litani, il y a des gens qui ont oublié le massacre de Abbasiyé, En 1982, lors du lancement du processus de paix du roi Fahed , l’ennemi a occupé le Liban en 1982, la plus grande opération d’occupation jamais lancé contre le pays,En 1991, les arabes sont partis a Madrid , d’un autre côté les israéliens ont tué le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Abbas Moussaoui.En 1993, lors des accords de Oslo, l’ennemi n’a pas cessé à ses massacres contre la population du Liban-sud, avec l’ « opération les raisins de la colère » et ses assassinats contre les dirigeants palestiniens. En l’an 2000, il y a eu le processus de paix arabe, lancé à partir de la capitale de la résistance Beyrouth, et à peine quelques jours après, l’ennemi a occupé la Cisjordanie et a commis le massacre de Jenine, après il y a eu la guerre de juillet 2006. Aprés la victoire de 2006, au lieu que les arabes soutiennent la résistance, ils ont élevé leur voix pour relancer le processus de paix arabe, au même moment l’ennemi a déclenché une guerre sanglante contre Gaza, bref pour chaque processus de paix l’ennemi provoque une guerre, commet des massacres.Et je vous dis, au sommet de Koweït l’ennemi a répondu en élisant des extrémistes.


Devant cette réalité, quelle est la réponse libanaise, la réponse arabe ?Plus de concessions ou soutenir la Resistance et utiliser la Resistance pour gagner sur la table des négociations, en tirer profit au lieu de chercher à la descendre. Et là une question s’impose, si nous acceptons toutes les conditions israéliennes, est-ce-que cela signifie que l’ennemi cessera ses agressions contre nous, ses guerres pour prendre notre eau sachant que maintenant il y a une crise d’eau dans le monde, et plus tard quand tous les juifs du monde se réfugieront en Palestine occupée, à cause de la crise mondiale, qui sait si l’ennemi ne provoquera pas des guerres pour occuper plus de terres sous prétexte que la situation sur le terrain a changé.


Il faut savoir que nous sommes face à un ennemi féroce, sans pitié, vorace. Il ne faut pas vendre des illusions aux gens, il n’y a pas de différence entre les partis israéliens, chaque parti israélien est pire que l’autre.


à suivre

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