13 décembre 2012

Islamophobie – USA : Bashir Ahmad, 57 ans, poignardé à 7 reprises devant la mosquée

islamophobie.net - Le 18 novembre à l’aube, Bashir Ahmad, 57 ans, a été poignardé et passé à tabac alors qu’il tentait d’ouvrir la porte de la mosquée Al-Saaliheen, dans le quartier de Flushing (Queens, New York).
Avant de le poignarder à six ou sept reprises dans le dos, à la tête, à la jambe, son agresseur aurait proféré des insultes islamophobes et antisémites. Emmené à l’hôpital par la police, Bashir Ahmad a mis plusieurs jours à se remettre de ses blessures. 

Un rassemblement a eu lieu devant la mosquée quelques jours après l’agression, en solidarité avec la victime,pour condamner ce crime de haine et demander aux autorités de faire tout leur possible pour trouver le coupable, qui court toujours.
Une agression d’une telle sauvagerie fait froid dans le dos. S’ajoute également à cela le traitement médiatique de l’affaire par certains journaux américains, qui a de quoi choquer.


En effet, quelques articles ont titré « L’homme musulman poignardé devant une mosquée dit qu’il tuera son agresseur s’il le revoit » ou encore « Victime d’une agression au poignard devant une mosquée dans le Queens, il affirme qu’il se vengerait s’il en avait l’occasion ». 
Alors même que l’on a voulu attenter à sa vie, qu’il a été victime de violence, Bashir Ahmad a été présenté comme dangereux, violent et haineux, et la presse a insisté sur le désir de vengeance, blâmable mais banal, qu’il a exprimé sous le coup de l’émotion.
Les journalistes ont mis l’accent non pas sur le grave acte de violence qu’il a subi, mais sur les excès de sa rancoeur contre son agresseur. Nombreux sont ceux et celles qui ont relevé cette couverture médiatique stigmatisante.
Parmi eux, Sonny Singh, musicien et activiste Sikh, selon qui il est effarant que de simples mots, si durs soient-ils, prennent plus de place dans les médias que les coups de poignards que Bashir Ahmad a reçu :
"Il semblerait que la colère d’une personne basanée qui porte une barbe soit une info plus intéressante pour les médias que la sombre réalité de la violence raciste".

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