Le CRIF tente de censurer le meeting « Palestine
vaincra » !
Le Conseil représentatif des institutions juives de France
(CRIF), présidé par Richard Prasquier, fait actuellement pression pour empêcher la
tenue de notre meeting « Palestine vaincra !» qui doit avoir lieu le
samedi 8 décembre à l'Université Toulouse II Le Mirail en présence
d'Abu Sami, représentant du Front Populaire pour la Libération de la
Palestine.
Nous nous inquiétons de l'utilisation de telles méthodes qui visent à empêcher toutes formes de débats en soutien au peuple
palestinien.
Ce
n'est pas la première fois que le CRIF s'illustre avec de tels procédés.
En 2011 et 2012, différentes conférences sur la question
palestinienne avaient été interdites à l’École Normale Supérieure de
Paris ainsi qu'à l'Université Paris 8 suite aux mêmes méthodes de
pression. A Toulouse, le CRIF a lancé une campagne de
calomnie sur la dernière chanson du groupe Zebda, « Une vie de
moins », qui parce qu'elle évoque le quotidien de ce peuple est
considéré par le CRIF comme un « risque de promouvoir
la haine d'Israël ».
Leur
méthode d'intimidation ne concerne donc nullement la présence du FPLP à
Toulouse, organisation de gauche marxiste palestinienne,
mais bien une volonté de faire taire toute forme de soutien à la
Palestine.
Nous en
sommes d'autant plus surpris que la ville de Toulouse a accueilli à
bras ouverts le premier ministre israélien, Benyamin
Netanyahu, à la veille de nouveaux massacres israéliens dans la
bande de Gaza. Il y aurait à Toulouse deux poids deux mesures dans le
traitement de ce conflit ?
Le
collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 rappelle son attachement à
la liberté d'expression et à la lutte contre toutes formes
de racisme.
A Toulouse, le 4 décembre 2012.
Voir ci-dessous les différents courriers du CRIF :
Le mail
Chers amis,
Vous trouverez ci-joint un courrier demandant l’annulation d’une réunion politique à l’Université du
Mirail.
La présence de représentants d’une organisation terroriste comme le FPLP ne peut que nuire aux valeurs
démocratiques auxquelles nous sommes tous attachés.
Si cette manifestation n’est pas annulée, nous
organiserons avec tous les démocrates une action s’opposant sur place à la tenue de discours extrémistes.
Du point de vue des valeurs démocratiques, ce qui compte lorsque l’on parle d’état de Palestine c’est de ne pas
demander la disparition de l’état d’Israël comme l’exige le FPLP.
Ce qui compte quand on parle d’état de Palestine c’est aussi de s’interroger sur le type de régime politique qui y
règnera.
Le CRIF Toulouse Midi-Pyrénées
CRIF TOULOUSE MIDI-PYRENEES
2 PLACE RIQUET
31000 TOULOUSE
2 PLACE RIQUET
31000 TOULOUSE
Le courrier envoyé par le CRIF au président de l’université
Toulouse, le 28 novembre 2012
Monsieur le Président,
Je souhaitais attirer votre attention sur la tenue d’un meeting politique le 8 décembre 2012 organisé par
« Coup pour Coup 31 » dans l’Amphi 9 de l’Université Toulouse-Le Mirail.
Tout
d’abord, il me parait utile de préciser qu’une des formes modernes de
l’antisémitisme s’ancre dans le refus
de reconnaître au peuple juif son droit à l’autodétermination, et
demande donc la disparition de l’état d’Israël, sous le prétexte
fallacieux qu’il serait « dans son principe »
raciste.
Étant
donné la qualité des intervenants, représentants du FPLP, organisation
« mère » de tous les
mouvements terroristes depuis les années 1970, c’est de cela qu’il
s’agit et non pas d’une discussion argumentée sur telle ou telle
politique initiée par Israël.
Malheureusement,
sur le campus de l’Université Toulouse-Le Mirail, lors d’un évènement
en date du 25 avril
qui aurait dû permettre simplement un débat, des manifestants ont
hurlé le nom d’une bataille qui eut lieu en 628 à Khaybar à côté de
Médine où l’armée de Mahomet a assassiné des Juifs. Le mot
Khaybar est, par exemple, souvent gravé sur les missiles visant
Israël lancés par le Hezbollah, le « parti de Dieu » libanais.
Cela signifie en réalité « Mort aux Juifs » sans que cela tombe sous le coup de la loi.
Cela signifie en réalité « Mort aux Juifs » sans que cela tombe sous le coup de la loi.
Il
y a quelques semaines Houria Bouteldja, du parti des Indigènes de la
République, tenait une réunion à
l’Université Toulouse-Le Mirail et elle ne fait pas, elle non plus,
mystère de ses opinions sur les « sionistes » pour ne pas dire les
Juifs, ce qui permet à nouveau de ne pas
tomber sur le coup de la loi.
À Toulouse le 1er novembre, le Président de la République François Hollande déclarait :
« (L’antisémitisme) sera pourfendu dans toutes ses manifestations, les actes mais aussi les mots. Il sera pourchassé partout, y compris derrière toutes les causes qui lui servent de prétexte ou de masques ».
« (L’antisémitisme) sera pourfendu dans toutes ses manifestations, les actes mais aussi les mots. Il sera pourchassé partout, y compris derrière toutes les causes qui lui servent de prétexte ou de masques ».
L’Université
de Toulouse-Le Mirail peut, à juste titre, s’enorgueillir de
remarquables formations. La liberté
d’expression est bien sûr un élément fondamental de toute
démocratie. Mais la liberté d’expression ne peut être confondue avec
l’exhibition de la haine, et, en l’occurrence, de la haine
antisémite.
Il semble regrettable pour l’ensemble des étudiants de Toulouse que l’on puisse caricaturer votre université en se référant à ces différents exemples.
Il semble regrettable pour l’ensemble des étudiants de Toulouse que l’on puisse caricaturer votre université en se référant à ces différents exemples.
Je suis à votre disposition pour discuter de l’éventuelle annulation de ce meeting ou d’autres sujets en relation
avec ces évènements.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma considération distinguée.
Nicole YARDENI
Présidente
Présidente
Copie :
Monsieur Pierre COHEN – Maire de Toulouse.
Madame Marie-France BARTHET – Présidente du PRES Université de Toulouse.
Monsieur Henri-Michel COMET – Préfet de la Haute-Garonne.
Monsieur Régis GUYOT – Délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Monsieur Guillaume HOUZEL – Conseiller auprès de la Ministre de la Recherche et de l’enseignement supérieur.
Monsieur Pierre COHEN – Maire de Toulouse.
Madame Marie-France BARTHET – Présidente du PRES Université de Toulouse.
Monsieur Henri-Michel COMET – Préfet de la Haute-Garonne.
Monsieur Régis GUYOT – Délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.
Monsieur Guillaume HOUZEL – Conseiller auprès de la Ministre de la Recherche et de l’enseignement supérieur.
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