vendredi 21 septembre 2012 - 12h09
Dans une lettre adressée de Buenos Aires le 2 septembre dernier à Shimon Peres, Adolfo Pérez Esquivel, écrit notamment :
"Je vous envoie cette lettre en urgence car elle est motivée par la décision de votre gouvernement d’expulser du territoire israélien les immigrants africains qui vous ont demandé l’asile venant du Soudan et de l’Erythrée en abandonnant leur pays.
Votre ministre de l’Intérieur, Elie Yisahaï leur a laissé jusqu’au 15 octobre pour obliger ces réfugiés à signer une déclaration pour abandonner le pays ; dans le cas contraire, ils seront emprisonnés pour une période pouvant aller jusqu’à 15 ans, qu’il s’agisse d’adultes, de femmes ou d’enfants. Cette attitude viole les droits humains des personnes et des peuples ainsi que les conventions internationales qui demandent de donner un refuge à ceux qui souffrent de persécution et sont en péril pour leur vie dans des conflits armés.
Les menaces du Ministre de l’Intérieur qui promet de rendre infernale la vie de ces réfugiés et qui refuse même d’attendre la décision de la Cour Suprême, rendent évidents le manque de solidarité et le non-respect des Conventions internationales sur le droit des réfugiés.
Pour un tel motif, que vous connaissez bien, je sollicite votre soutien en tant que Président d’Israël et Prix Nobel de la Paix pour que vous garantissiez la vie et la sécurité de ces réfugiés soudanais et érythréens afin de leur donner l’appui nécessaire pour éviter ce qui est malheureusement en train d’arriver : la mort par typhus et par malaria de ces immigrants par manque d’attention médicale.
Les organisations des droits humains en Israël et bien d’autres personnes réclament ensemble le respect de la vie et le respect de la dignité de ceux qui ont besoin de soutien et de solidarité humaine, ce qu’Israël malheureusement leur refuse."
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