ARGENTEUIL
Décès du retraité Ali Ziri : un rapport accable les policiers
Un rapport de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), que France Info a pu consulter, se montre accablant envers les policiers qui ont procédé à l'arrestation, en juin 2009 à Argenteuil (Val d'Oise), d'Ali Ziri et d'un ami.
L'homme avait été interpellé en compagnie de son ami Arezki Kerfali alors qu'ils se trouvaient à bord d'une voiture. Une patrouille de police avait décidé de contrôler le véhicule car la voiture ne roulait pas droit. Les deux hommes, alcoolisés, se seraient débattus. Ali Ziri décèdera deux jours après cette arrestation houleuse, à l'hôpital.
«Les policiers ont usé de la force de façon disproportionnée et précipitée»
En mai dernier, la Commission demandait déjà «l’engagement de poursuites disciplinaires à l’encontre des fonctionnaires de police qui ont usé de la force de façon disproportionnée et précipitée pour extraire M. Ali Ziri du véhicule de police à son arrivée au commissariat et contre ceux qui ont laissé ces deux hommes, âgés de 60 et 69 ans, menottés dans le dos, allongés au sol, le visage dans leurs vomissures, pendant environ une heure, sans réagir ».
Plus que jamais la thèse de la bavure semble accréditée. Après le décès du retraité, une première autopsie avait conclu que des problèmes cardiaques avaient causé la mort. Seulement, une contre-autopsie obtenue à la suite d'une forte mobilisation et de la pression imposée par le collectif «Vérité et justice» sur la mort d'Ali Ziri, avait révélé des traces d’hématomes de 12 à 17 cm, dont certains ayant la forme d’une chaussure.
«Des policiers se seraient rendus responsables de recours excessif à la force et de mauvais traitements qui, dans un cas au moins, ont entraîné la mort d’un homme», voilà ce qu'on peut lire dans le chapitre consacré à la France du dernier rapport annuel d'Amnesty International. Cet homme, c'est Ali Ziri.
Quant à son ami, Arezki Kerfali, il devrait comparaître en 2011 pour outrage à agent.
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