Ce qui suit n'est pas de la Canaille.
C'est le cri de colère talentueux d'un militant qui affute sa colère en affûtant la lame sur sa meule à mots.Cela donne un tranchant net et de qualité, suivez donc ce fil :
"Texte que j’avais commencé d’écrire et que j’ai sans permission, complété avec celui lu et écrit par le CRAP sur rouge midi .
Exploité de tous pays.
Je sais la souffrance que tu as de ne pas être auprès des tiens.
Je sais aussi pourquoi tu n’y es plus.
Je sais la douleur que tu ressens lorsque tu rentres de ta journée d’intérimaire ou de CDD à monter les tuiles à l’épaule, à construire les routes et les maisons, à ramasser les ordures, à passer la serpillière, à vivre l'incertitude du lendemain .
Je sais ce que sont ces longues filles d’attente du pôle emploi, de chercher de l’aide, de chercher à se nourrir ou nourrir et éduquer ses enfants , à se loger.
Je sais ce que c’est d’être sans emploi fixe ou sans travail, d’être « à charge ».
Je sais ce que c’est que de compter et recompter toutes ses petites pièces de monnaie pour acheter son pain.
Je sais ce que c’est de compter tous les jours l’argent des riches, d’ajuster les comptes du capital, et de ne plus avoir un centime sur son compte le 15 ou le 20 du mois.
Je sais ce que c’est d’être convoqué régulièrement chez son banquier à qui l’on a plus rien à dire.
Je sais ce que c’est de ne recevoir comme courrier que des lettres de rappel, des lettres d’huissiers et de sursauter chaque fois que l’on frappe à la porte.
Je sais ce que veulent dire au delà de la signification des mots : découvert , crédit révolving, interdit bancaire.
Je sais ce que c’est de ne pas avoir d’eau, d’électricité, de gaz , d’être licencié.
Je ne voudrais pas savoir !!!
Je ne voudrais pas savoir ce que ressent ce vieil homme à la main tendu vers la faim, posé chaque jour devant la poste et qui semble être plus vieux que le temps, tant la lassitude la désillusion et un je ne sais quoi de vouloir en finir peuvent se lire dans son regard.
Je n’aurais jamais voulu savoir ce que ressent ce jeune au regard sombre, miné par le désespoir et à l’attitude farouche, ce jeune qui a envoyé des milliers de CV sans réponse.
Je sais !!!
Je sais ce que sais que de voir le regard agressif mais inquiet de celui que l’on contrôle plusieurs fois par jour dans les couloirs d’un métro qui transpire la peur, la lassitude et la fatigue de ceux qui l’empruntent, sans se poser d’autres questions que de savoir de quoi demain sera fait pour eux.
Nous sommes, vous êtes ce cauchemar vivant de la France profonde qui ne rêve parfois que d’une vie banale, d’une famille et d’une normalité que l’on nous refuse pour cause de paradis fiscaux, de courses aux fortunes colossales, d’indécence à la morale.
Vous êtes ces abstentionnistes que l’on n’écoutent plus, tant la lutte des places prend des dimensions d’absurde et d’individualisme cultivé, pour mieux régner.
Cette culture de la division partout et à tous les niveaux qui leur permet d’asseoir leur petite ou grande notoriété au détriment de NOS VIES.
Tu es ce travailleur aux objectifs sans limite, ce sans emploi, ce précaire. Celui à qui l’on à fait croire qu’en travaillant plus il vivrait « mieux ».
Celui à qui l’on va demander de travailler jusqu’à la mort pour que les bourgeois se reposent plus, pour que le capital continue de faire compter sa fortune par les autres, tant comme ses objectifs de puissance, elle n’a pas de limite.
Un jour ils t’enverront à la guerre pour conquérir de nouveaux vergers.
Si tu t’en sors tu pourras les cultiver, en cueillir les fruits et les regarder manger.
C’est quoi moraliser le capital, c’est en cours ou c’est Betancourt, Sarko et leurs semblables ?
Je sais que seul et isolé tu as peur de l’enfer, mais tu y es déjà et tu n'es pas tout seul, nous sommes des milliers, nous sommes des millions.
Je suis ce militant qui vient te voir et te parle de choses qui te semblent lointaines. Je suis ton ami, celui qui est convaincu qu’ensemble on pourrait faire autrement.
Je suis celui qui croit en toi en ton pouvoir, je suis celui qui voudrait t'aider , mais pas faire à ta place.Je ne suis pas celui qui veut la place .
Je suis celui qui pense que c’est uni que nous résisterons et que c’est dans la division que le cauchemar s’amplifiera.
Chassons ce capital , ses "satellites "et ses valets qui nous veulent que mal et mort, partageons les fruits de notre jardin : la terre, développons nos cultures, mettons nos connaissances en commun, utilisons nos progrès pour améliorer notre ordinaire, inventons notre vie , notre paix et bannissons en les goinfres de pouvoir !!!! vivons
"El pueblo unido, jamas sera vencido"
MCOCO Le Rebelle Médocain
http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-plume-de-colere-52688635.html
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