La députée palestinienne Khalida Jarrar empêchée de se faire soigner en Jordanie
mercredi 29 septembre 2010Un appel de Luisa Morgantini
Khalida Jarrar, députée du Conseil législatif palestinien, est gravement malade. Le gouvernement israélien lui interdit de sortir du pays pour se soumettre à des examens médicaux.
Khalida Jarrar, députée du Conseil législatif palestinien sous l’étiquette du Front Populaire de Libération de la Palestine [FPLP]
Cela fait plus de deux mois que le médecin de Khalida Jarrar, parlementaire palestinienne élue dans les listes du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), lui a prescrit des examens approfondis du cerveau en raison des malaises dont elle souffre depuis longtemps maintenant.
Les résultats des premiers examens médicaux que Khalida Jarrar a effectués dans les hôpitaux des Territoires palestiniens occupés sont inquiétants, c’est pourquoi des analyses plus approfondies lui ont été prescrites au mois d’août. Les infrastructures médicales palestiniennes ne sont toutefois pas assez équipées pour cela et les médecins ont conseillé à Khalida Jarrar de se rendre à Amman, en Jordanie.
Malgré les exhortations à partir le plus tôt possible pour pouvoir trouver les causes de sa maladie, cela fait plus d’un mois et demi qu’il est interdit à Khalida Jarrar de se rendre à l’étranger parce que les services secrets israéliens ne la considèrent pas membre du Parlement palestinien, mais « membre d’une organisation terroriste ».
La négation du droit aux soins médicaux d’une parlementaire, qui a été élue par la population palestinienne et est étrangère à tout fait de violence, représente un acte très grave, qui ne fait que témoigner de l’un des aspects les plus sombres et tragiques de l’Occupation israélienne.
Le Ministère de la Santé palestinien a accepté de couvrir les frais des examens médicaux et les responsables de l’administration civile israélienne en Cisjordnaie, interpellés par l’avocat de Khalida Jarrar, ont affirmé - dans une lettre officielle du 17 août 2010 - que « rien n’empêche Khalida Jarrar de se rendre à l’étranger”.
Malgré cela, le 30 août dernier, lorsque la députée s’est rendue jusqu’au pont de Allenby pour atteindre la Jordanie, l’autorisation de quitter le pays lui a été refusée par l’armée israélienne, pour “des raisons de sécurité ».
Face à ce qui témoigne indéniablement d’une profonde injustice et d’une déplorable inhumanité, je vous prie d’exercer la pression nécessaire afin que l’on interdise à Israël de nier le droit à la santé et à la vie de la population palestinienne et que cesse enfin l’occupation militaire des territoires palestiniens.
Nous devons demander au gouvernement italien, au Parlement et au Ministère italien des Affaires étrangères de mettre en oeuvre toutes les mesures possibles à l’égard de l’autorité israélienne afin que Khalida Jarrar puisse se rendre en Jordanie et accéder aux soins médicaux qui lui sont nécessaires.
* Luisa Morgantini est ancienne Vice-Présidente du Parlement européen et est particulièrement engagée dans la défense des droits du peuple palestinien.
Son site internet peut être consulté à : http://luisamorgantini.net/
Septembre 2010 - Traduction de l’italien : Y. Khamal
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