24 septembre 2010

COLLECTIF 69 DE SOUTIEN AU PEUPLE PALESTINIEN c/o Maison du Peuple, 147, av. du Gal Frère, 69008 LYON
Contact : 06 01 91 52 18  courriel :
palestine69@orange.fr  Agenda et actions : http://collectif69palestine.free.fr
A Bordeaux, Perpignan, Mulhouse, Paris et Pontoise, des militants seront prochainement amenés à comparaître au tribunal correctionnel pour leur participation à la Campagne non violente et citoyenne « BDS » ( Boycott, Désinvestissement, Sanctions).
-  24 septembre Bordeaux : Sakina
-  11 octobre Perpignan : Yamina, Jeanne et Bernard
-  14 Octobre Pontoise : Halima et Omar
-  29 Octobre Paris : Olivia 
-  29 novembre Mulhouse Farida, Henri , Mohamed , Aline Jacques
« En tout, nous avons déposé plus de 80 plaintes pour des faits similaires, partout en France », affirmait récemment le président du BNCVA (Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme) à la presse.
Le comble est que ces plaintes, qui s’appuient sur une loi du 29 juillet 1881 fondent leur attaque des militants BDS sur « (...) la discrimination à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».
Or c’est précisément pour lutter contre la discrimination faite au peuple palestinien qu'ils appellent à participer au boycott !
Nous vous tiendrons informés des suites sur le site http://collectif69palestine.free.fr/article.php3?id_article=268
Pour plus d'informations vous trouverez ci-dessous :

- Communiqué du Conseil National de L'AFPS
- Texte d' Olivia 
- Texte de solidarité avec les inculpés et appel à mobilisation de la Campagne
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Solidarité avec tous les militants victimes de la répression

Le Conseil national de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), réuni ces 18 et 19 septembre, tient à affirmer à nouveau toute sa solidarité avec les combattants de la paix, du droit international et des droits humains, poursuivis de manière injuste parce qu’ils défendent les droits du peuple palestinien bafoués par Israël.
À Mulhouse et Perpignan notamment, plusieurs militants – souvent membres de notre association – se voient convoqués au tribunal correctionnel. Leur crime ? Avoir informé les consommateurs de grandes surfaces des violations du droit international par Israël (poursuite de l’occupation des territoires palestiniens, de la colonisation de la Cisjordanie et en particulier de Jérusalem-Est, de la poursuite du siège imposé à toute la population de Gaza) et d’avoir en conséquence appelé à boycotter cette politique. Pour que le droit soit respecté. Pour donner une chance à la paix. Parce que l’impunité fait obstacle à l’un comme à l’autre.
Or, à la demande de la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, ces militants sont poursuivis sur le fondement d'un texte de loi de 1881 qui entend protéger la dignité des personnes contre l'incitation à la haine raciale. Mais que font ces hommes et ces femmes, sinon appeler au boycott de produits au nom d'une critique de la politique d'un Etat qui non seulement pratique la discrimination raciale, mais occupe, colonise, réprime et humilie tout un peuple.
Scandaleuse, cette accusation l’est pour trois autres raisons :
- parce qu’elle repose sur l’affirmation selon laquelle les accusés organiseraient un « boycott des produits casher », mensonge que la ministre récusait encore elle-même il y a peu. Nous mettons au défi Mme Alliot-Marie d’avancer la moindre preuve de cette invention sortie de sa seule imagination ;
- parce que cette ministre est membre d’un gouvernement qui, lui, ouvertement et toute honte bue, en appelle à la discrimination raciale. Le Président de la République lui-même, dans son discours de Grenoble du 30 juillet 2010, ne s’en est-il pas pris explicitement aux gens du voyage et notamment aux Roms ? Son ministre de l’Intérieur, déjà condamné pour injure raciste, n’a-t-il pas couvert de son autorité la directive en date du 5 août 2010 signée de son chef de cabinet et qui, de l’avis des juristes les plus compétents, est contraire à l’article 1 de notre Constitution ? Et cette politique n’a-t-elle pas, d’ores et déjà, mis la France au ban des nations, au sein de l’Union européenne comme de l’ONU ?
- parce qu’enfin ce gouvernement cautionne la violation par les autorités israéliennes du Traité d’association entre l’Union européenne et Israël mais aussi des décisions de la Cour européenne de justice et du droit commercial européen comme français. François Baroin, son prédécesseur Eric Woerth et l’administration des Douanes qui en dépend ne peuvent ignorer que Tel-Aviv se livre à une « fraude à l’origine » généralisée, en présentant comme « made in Israël » des produits issus des colonies illégalement implantées en territoire palestinien occupé. Notre association les a interpellés sans avoir obtenu jusqu’ici de réponse officielle. Et pour cause : ce gouvernement refuse de prendre ses responsabilités en sanctionnant la politique israélienne, et notamment en exigeant la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël jusqu’à ce que ce dernier en respecte l’article 2, lequel prévoit le respect des droits humains par les parties contractantes. L’application dudit article 2, qui devrait amener à suspendre cet accord, constituerait-elle, elle aussi, une « incitation à la haine raciale » ? Absurde !
Non, Madame Alliot-Marie, pas ça et pas vous ! Ce ne sont pas les militants pour la paix et la justice au Proche-Orient que vous devriez poursuivre, mais vos propres collègues. Les procédures que vous engagez sont ni plus ni moins des procès politiques. Et quand la politique entre dans les prétoires, la justice en sort.
Mais l’AFPS ne se laissera pas intimider. Elle contribuera plus que jamais à la campagne internationale Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), en prenant pour cibles – conformément au droit international, européen et français – les produits des colonies, comme le font, de leur côté, l’Autorité palestinienne en Cisjordanie et le mouvement pacifiste et anticolonialiste en Israël même. Et, sans attendre, elle mobilisera l’opinion contre le déni de justice que constituent les procès actuels et pour la solidarité avec tous ceux et toutes celles qui sont victimes de la répression en raison de leur engagement dans la campagne BDS.


Le Conseil national de l'AFPS
Ivry sur Seine le 19 septembre 2010
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Chers amis,

Nous apportons depuis le début notre solidarité à tous les militants inculpés et cela de manière concrète (mobilisation, co-financement des frais de justice, argumentaire et pièces permettant aux inculpés d'étoffer leur défense.) Et nous continuerons à le faire.

Il nous semble toutefois, que le procès d'Alima Boumediene-Thiery le 14 octobre prochain ne peut être appréhendé comme un procès parmi les autres. C'est la première fois que l'on s'attaque à une parlementaire dans le cadre de la campagne BDS, c'est un test et cela doit être un point d'orgue dans notre riposte à la répression et au chantage à l'antisémitisme, car nos ennemis ont placé la barre nettement plus haut. Notamment parce que si elle est condamnée, Alima Boumédiene-Thiery peut être empêchée de se représenter au Sénat, en raison de la privation de ses droits civiques et politiques pour 5 ans. Cette sanction, que nous encourons tous, en plus des amendes, est bien entendu beaucoup moins graves en termes de conséquences pour ce qui est des autres inculpés. Alima Boumediene-Thiery est en outre la seule parlementaire française engagée dans la campagne BDS, et depuis plus longtemps dans la lutte contre l'étranglement du peuple palestinien. L'absence d'une mobilisation spectaculaire en sa faveur serait une très grave faute de notre part et serait bien entendu interprétée comme une incapacité de notre mouvement BDS à réagir face à la répression. Ce serait un encouragement à amplifier cette dernière. Ce serait décourager l'engagement dans la campagne BDS.

Nous attendons donc de la Campagne BDS, en plus des appels généraux à la mobilisation, des mots d'ordre concrets tels que :
- une journée nationale d'action BDS le samedi 9 octobre par exemple
- l'appel à un rassemblement spectaculaire devant le tribunal de Pontoise le jeudi 14 octobre à partir de midi avec envoi de déclarations à la mairie de Pontoise : vfrancois@ville-pontoise.fr
- l'appel à se porter "comparants volontaires" à ses côtés (et ceux de Omar Slaouti s'il le souhaite). Alima nous le demande et l'exemple des faucheurs volontaires (sans parler des exemples plus anciens comme le Manifeste des 121 pour l'Algérie ou de celui des "Salopes" pour l'avortement) sont là pour prouver que cela entraîne une mobilisation plus grande et une couverture médiatique plus large. Plusieurs personnes se sont déjà fait connaître comme volontaires pour être co-inculpés et plus nous serons nombreux, plus cela aura de poids. Je me permets donc de relayer l'appel d'Alima Boumediene en faveur de cette option, auprès de celles et ceux qui ont participé aux deux actions dans le Carrefour de Montigny, et d'autres s'ils le souhaitent.
Une conférence de presse aura lieu le 11 octobre à propos de ces inculpations, mais elle bénéficiera d'une couverture médiatique d'autant plus large que sera présentée une liste de comparants volontaires.
Merci de signaler à Alima si vous êtes d'accord pour être "comparant volontaire" à ses côtés :  a.boumediene-thiery@senat.fr


Par ailleurs, en ce qui concerne ce qui est présenté comme le "procès d'olivia" le 29 octobre prochain, j'espère bien qu'il ne sera pas celui d'Olivia mais bien celui de la campagne BDS et de toutes se composantes. Comme vous le savez l'action pour laquelle nous sommes mis en cause, celle d'Evry le 4 juillet 2009 est une action organisée par la campagne BDS, signée par elle et par une dizaine d'autres associations dont nous mêmes, bien que n'ayant pu y participer beaucoup étant donné que notre librairie résistances avait été saccagée la veille (le 3 juillet 2009) par les nervis de la LDJ.
Nous demandons donc à ce qu'un maximum de personnes ayant participé à cette action, et surtout l'ayant décidé et organisée, demandent à être co-inculpées avec moi et deviennent donc des "comparants volontaires". Je vous remercie de m'adresser vos réponses si vous êtes d'accord pour manifester ainsi votre solidarité à olivia.zemor@wanadoo.fr

Enfin nous demandons à ce que toute la défense et son coût financier, pour ce procès mettant en cause cette action unitaire, soit assumé par la Campagne BDS.

Amicalement,
Olivia
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Colonisation, apartheid, réfugiés
C’est Israël qui viole la loi
 C'est Israël qu'il faut inculper !


A Bordeaux, Perpignan, Mulhouse, Paris et Pontoise, des militants seront prochainement amenés à comparaître au tribunal correctionnel pour leur participation à la Campagne non violente et citoyenne « BDS » ( Boycott, Désinvestissement, Sanctions).

«En tout, nous avons déposé plus de 80 plaintes pour des faits similaires, partout en France  », affirmait récemment le président du BNCVA ( (Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme) à la presse1.
Ces plaintes sont en résonance parfaite avec les propos mensongers sur le BDS du premier ministre Fillon, du ministre de l’intérieur Hortefeux et les directives de la ministre de la justice Alliot-Marie.

Il s’agit d’une attaque sans précédent contre la campagne BDS des officines pro-israéliennes en collusion avec le gouvernement Sarkozy dont les mesures racistes à l’égard des Roms ont indigné l’Europe.

Le comble est que ces plaintes, qui s'appuient sur une loi du 29 juillet 1881 fondent leur attaque des militants BDS sur « (…) la discrimination à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».

Nous posons la question:

Qui, en toute impunité , pratique violence et discrimination quotidiennes dans les Territoires occupés Palestiniens?

Qui, en toute impunité, met en place une législation d' Apartheid contre ses propres concitoyens palestiniens?

Qui commet, en toute impunité, des crimes de guerre, massacre et persécute des populations civiles en Cisjordanie et à Gaza ?

Qui, en toute impunité, viole le droit international avec la colonisation et l'exploitation des Territoires Occupés ?

Qui, en toute impunité, maintient depuis 5 ans un blocus meurtrier de la bande de Gaza?


C’est Israël qui viole le droit international :
occupation, colonisation, apartheid, crimes de guerres
les droits des prisonniers, les droit des réfugiés...
C’est Israël qu’il faut inculper !


La campagne BDS a pour objectif de contraindre Israël à respecter le droit.
Pourquoi la justice française condamnerait-elle des citoyens qui agissent pacifiquement pour que le droit soit respecté et appliqué?

Les citoyens français qui appellent au boycott, au désinvestissement et à des sanctions contre Israël sont animés par l'urgence de refuser le viol systématique de la loi par Israël et l'impunité qui lui est garantie par le gouvernement français.

Une urgence vitale pour les populations palestiniennes et israéliennes.

La Campagne BDS France appelle à une mobilisation générale pour soutenir sans exclusive toutes les personnes poursuivies en raison d’actions de boycott et exiger l’inculpation d’Israël.

La Campagne BDS France appelle à créer et développer des comités de soutien et à les multiplier partout en France

La Campagne BDS France met son groupe juridique au service des mis en examen et des militants BDS

D’ores et déjà il s’agit de faire en sorte que la campagne de soutien aux BDS et d’inculpation d’Israël s’organise et que les procès soient occasions de mobilisations significatives !

- 24 septembre Bordeaux Sakina 
- 11 octobre Perpignan Yamina, Jeanne et Bernard
- 14 Octobre Pontoise Halima et Omar 
- 29 Octobre Paris Olivia 
- 29 novembre Mulhouse FaridaHenri Mohamed Aline  Jacques 






Campagne BDS France

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Solidarité avec tous les militants victimes de la répression

Le Conseil national de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), réuni ces 18 et 19 septembre, tient à affirmer à nouveau toute sa solidarité avec les combattants de la paix, du droit international et des droits humains, poursuivis de manière injuste parce qu’ils défendent les droits du peuple palestinien bafoués par Israël.
À Mulhouse et Perpignan notamment, plusieurs militants – souvent membres de notre association – se voient convoqués au tribunal correctionnel. Leur crime ? Avoir informé les consommateurs de grandes surfaces des violations du droit international par Israël (poursuite de l’occupation des territoires palestiniens, de la colonisation de la Cisjordanie et en particulier de Jérusalem-Est, de la poursuite du siège imposé à toute la population de Gaza) et d’avoir en conséquence appelé à boycotter cette politique. Pour que le droit soit respecté. Pour donner une chance à la paix. Parce que l’impunité fait obstacle à l’un comme à l’autre.
Or, à la demande de la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, ces militants sont poursuivis sur le fondement d'un texte de loi de 1881 qui entend protéger la dignité des personnes contre l'incitation à la haine raciale. Mais que font ces hommes et ces femmes, sinon appeler au boycott de produits au nom d'une critique de la politique d'un Etat qui non seulement pratique la discrimination raciale, mais occupe, colonise, réprime et humilie tout un peuple.
Scandaleuse, cette accusation l’est pour trois autres raisons :
- parce qu’elle repose sur l’affirmation selon laquelle les accusés organiseraient un « boycott des produits casher », mensonge que la ministre récusait encore elle-même il y a peu. Nous mettons au défi Mme Alliot-Marie d’avancer la moindre preuve de cette invention sortie de sa seule imagination ;
- parce que cette ministre est membre d’un gouvernement qui, lui, ouvertement et toute honte bue, en appelle à la discrimination raciale. Le Président de la République lui-même, dans son discours de Grenoble du 30 juillet 2010, ne s’en est-il pas pris explicitement aux gens du voyage et notamment aux Roms ? Son ministre de l’Intérieur, déjà condamné pour injure raciste, n’a-t-il pas couvert de son autorité la directive en date du 5 août 2010 signée de son chef de cabinet et qui, de l’avis des juristes les plus compétents, est contraire à l’article 1 de notre Constitution ? Et cette politique n’a-t-elle pas, d’ores et déjà, mis la France au ban des nations, au sein de l’Union européenne comme de l’ONU ?
- parce qu’enfin ce gouvernement cautionne la violation par les autorités israéliennes du Traité d’association entre l’Union européenne et Israël mais aussi des décisions de la Cour européenne de justice et du droit commercial européen comme français. François Baroin, son prédécesseur Eric Woerth et l’administration des Douanes qui en dépend ne peuvent ignorer que Tel-Aviv se livre à une « fraude à l’origine » généralisée, en présentant comme « made in Israël » des produits issus des colonies illégalement implantées en territoire palestinien occupé. Notre association les a interpellés sans avoir obtenu jusqu’ici de réponse officielle. Et pour cause : ce gouvernement refuse de prendre ses responsabilités en sanctionnant la politique israélienne, et notamment en exigeant la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël jusqu’à ce que ce dernier en respecte l’article 2, lequel prévoit le respect des droits humains par les parties contractantes. L’application dudit article 2, qui devrait amener à suspendre cet accord, constituerait-elle, elle aussi, une « incitation à la haine raciale » ? Absurde !
Non, Madame Alliot-Marie, pas ça et pas vous ! Ce ne sont pas les militants pour la paix et la justice au Proche-Orient que vous devriez poursuivre, mais vos propres collègues. Les procédures que vous engagez sont ni plus ni moins des procès politiques. Et quand la politique entre dans les prétoires, la justice en sort.
Mais l’AFPS ne se laissera pas intimider. Elle contribuera plus que jamais à la campagne internationale Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), en prenant pour cibles – conformément au droit international, européen et français – les produits des colonies, comme le font, de leur côté, l’Autorité palestinienne en Cisjordanie et le mouvement pacifiste et anticolonialiste en Israël même. Et, sans attendre, elle mobilisera l’opinion contre le déni de justice que constituent les procès actuels et pour la solidarité avec tous ceux et toutes celles qui sont victimes de la répression en raison de leur engagement dans la campagne BDS.

Le Conseil national de l'AFPS
Ivry sur Seine le 19 septembre 2010

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