22 septembre 2010

les Arabes, la politique...

par Tahar Hamadache

Selon Maram Abdelhamid (1), les Américains d'origine arabe ne s'intéressaient pas à la politique avant le 11 septembre 2001, aux USA : devenus Américains il y a pour certains un peu plus d'un siècle, ils sont restés à l'attitude des Arabes vis à vis de la politique dans leurs pays d'origine où l'activité politique n'est pas bien tolérée.

Chapelet de questions :

S'il a fallu plus d'un siècle pour les Américains d'origine arabe de se mettre à la politique dans un pays totalement politique, combien de temps faudra-t-il aux Arabes dans leurs pays respectifs pour qu'ils se mettent enfin à tolérer l'activité politique et à y participer ?

La femme arabe aura-t-elle un jour un début de rôle politique, les coquettes exceptions à l'image de Mme Louiza Hanoune exceptées ?

Qu'est-ce qui va amorcer un début de règlement des problèmes d'ordre politique (identités, langues, ordre public, écologie, représentation, organisation des populations et des opinions, libertés publiques et individuelles, confessionnelles et d'opinion, systèmes éducatif et économique et social et sanitaire, démographie, relations internationales, etc.) si les Arabes continuent de s'empêcher de faire de la politique ?

Combien de temps faudra-t-il pour un Américain vivant dans un pays arabe pour qu'il cesse de penser politique ?

Les Arabes américains restent-ils toujours arabes ou alors ont-ils cessé de l'être pour n'être plus que des Américains comme tant d'autres, y compris les sionistes, les nativistes, et les antisémites ?
Un Arabe américain peut-il être un leader du monde arabe un de ces jours, un peu comme Barack Obama pourrait être perçu comme un leader des nations noires ?

La future mosquée de Manhattan pourra-t-elle un de ces jours produire ses propres fatwas ? Ces fatwas seront-elles entendues et respectées dans le monde arabe ?

Est-il nécessaire de faire de la politique pour savoir évoluer avec l'évolution du monde ?

S'empêcher de faire de la politique n'est-il pas un signe de parfaite colonisabilité, car on ne saura pas comment traiter des questions tout à fait politiques que les nations qui sont en avance développent sans arrêt ?

Se former à la politique et faire de la politique n'est-il pas l'une des garanties de l'indépendance des pays, y compris arabes où l'activité politique n'est pas encore tolérée ?

Les partis politiques et l'activité politique doivent-ils être interdits ou désertés pour être un bon Arabe dans les pays arabes ?

Ces questions et d'autres encore doivent-elles demeurer sans réponse dans le monde arabe ?

Tahar Hamadache, inspiré par cet article du quotidien LE SOIR D'ALGERIE :

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/09/22/article.php?sid=106294&cid=2

(1) Maram Abdelhamid, de l’Institut arabo-américain de Washington, une professeure américaine d’origine égyptienne spécialisée dans les programmes de campagnes politiques, et qui travaille comme conseillère auprès de plusieurs institutions gouvernementales américaines.

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