Mahmoud Abbas est arrivé à Paris
dimanche 26 septembre 2010, parLe président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est arrivé dimanche à Paris pour une visite de deux jours, au moment où l’expiration du moratoire israélien sur la colonisation en Cisjordanie compromet la poursuite des négociations de paix.
Il doit rencontrer dimanche des représentants de la communauté juive de France, comme il le fait régulièrement lors de ses voyages à l’étranger, puis le président Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon lundi.
« M. Abbas rendra compte à M. Sarkozy des derniers résultats des efforts internationaux et américains pour inciter Israël à prolonger le moratoire sur la colonisation en tant que nécessité pour la poursuite des négociations », a déclaré à l’AFP son porte-parole Nabil Abou Roudeina.
M. Abou Roudeina a ajouté que M. Abbas encouragerait les juifs de France à « jouer un rôle positif dans le processus de paix ».
Le dialogue israélo-palestinien à l’épreuve de l’expiration du moratoire sur la colonisation
L’expiration du moratoire israélien sur la colonisation en Cisjordanie, dimanche soir, va aussitôt mettre à l’épreuve le fragile dialogue de paix relancé le 2 septembre dernier entre Israël et les Palestiniens sous l’égide des Etats-Unis.
A l’initiative de Washington, les efforts se sont poursuivis jusqu’à la dernière heure pour tenter d’arracher un compromis entre les deux camps.
Le président palestinien Mahmoud Abbas exige la prolongation du moratoire pour continuer les négociations tandis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu de poursuivre le gel de la construction dans les implantations juives de Cisjordanie au-delà de dimanche.
Afin de sauver les pourparlers, la communauté internationale —le président Barack Obama en tête— a expressément demandé à M. Netanyahu de prolonger son moratoire. Israël se dit "disposé à parvenir à un compromis agréé par toutes les parties" mais a répété qu’"il ne saurait y avoir zéro construction" dans les colonies.
"Dimanche soir, les chantiers vont redémarrer, nous n’aurons pas besoin de décision spéciale ou d’annonce", a assuré la ministre israélienne des Sports et de la Culture Limor Livnat.
Côté palestinien, le président Abbas, qui a le soutien de la Ligue arabe, a jusqu’à présent rejeté tout compromis qui ne garantirait pas un "arrêt total" de la colonisation. Il a affirmé qu’il refusait une "solution partielle".
Israël doit "choisir entre la paix et la poursuite de la colonisation", a plaidé le chef de l’Autorité palestinienne samedi à la tribune de l’ONU.
Quant aux colons juifs de Cisjordanie, ils ont fustigé l’appel du président Obama à une prolongation du moratoire, l’accusant "d’avoir cédé aux menaces des Palestiniens". Ils ont prévu de poser symboliquement dimanche la première pierre d’un nouveau quartier dans la colonie de Revava (nord de la Cisjordanie) afin de marquer le "dégel" de la construction.
Les colons ont aussi promis de lancer, sitôt l’expiration du moratoire, une série d’appels d’offres pour une relance à grande échelle des mises en chantiers.
Annoncé le 25 novembre 2009 pour une durée de dix mois, le moratoire porte sur les implantations de Cisjordanie occupée, où vivent 300.000 colons israéliens mais pas sur les milliers de chantiers déjà engagés, ni sur la construction de bâtiments publics (écoles, synagogues, bains rituels etc.), ni sur Jérusalem-Est annexée.
(Dimanche, 26 setembre 2010 - Avec les agence de presse)
Pétition
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