28 septembre 2010

Le Hezbollah accuse le Courant du futur de « la plus grande opération de falsification de l’histoire »

Le secrétaire général du Parti communiste libanais, Khaled Hadadé, a affirmé que le Liban risque une nouvelle agression, qui, pour se faire, doit être précédée « d'une discorde interne qui consiste à pousser la résistance à prendre part à une guerre interne et à s'enliser ».





La polémique autour de l'affaire des faux témoins continue de susciter des réactions vives, notamment au sein de l'opposition, qui est revenue à la charge au cours du week-end pour dénoncer le recours au « langage confessionnel » et réclamer que la lumière soit faite sur ce dossier.

Le responsable des relations de presse du Hezbollah, Ibrahim Moussaoui, a accusé le Courant du futur d'avoir recours, par le biais de certains de ses leaders, « à la plus grande opération de falsification qu'ait connue le Liban à travers son histoire, et de fomenter un soulèvement de l'intérieur contre les institutions de l'État qu'il exploite en faveur de ses intérêts propres ».
Selon lui, le plus dangereux est « le recours au langage confessionnel », pour qualifier notamment l'opposition exprimée contre le Premier ministre. M. Moussaoui a invité les responsables du Courant du futur à faire preuve de « sagesse » et à œuvrer en vue d'étouffer la discorde et de rétablir le processus de l'application de la loi et le rôle des institutions et de l'État.


« Nous n'avions pas du tout envisagé une dégradation de la situation politique telle que nous la voyons aujourd'hui avec la montée de la tension », a déclaré pour sa part le député hezbollahi Ali Fayyad, soulignant que le plus grand danger aujourd'hui est « le discours de deux poids, deux mesures selon lequel l'on affirme une chose et l'on fait son contraire ».
« Ceux qui n'ont cessé de galvauder le concept de l'État et la nécessité de le protéger sont ceux-là mêmes qui le vident de son sens », a-t-il précisé, avant d'ajouter : « Ceux qui mettent en garde contre une discorde utilisent des propos et une terminologie qui s'inspirent de la logique confessionnelle et qui exacerbent le sentiment communautaire.
Comment comprendre sinon l'utilisation de la justice comme outil de terreur politique ? » s'est-il demandé en soulignant que la justice est employée de manière arbitraire pour inquiéter les adversaires politiques.

Pour M. Fayyad, la polémique actuelle vise à faire dévier l'attention du cœur du problème, à savoir la question des faux témoins. « Ils (les forces du 14 Mars) font part de leurs positions en tablant sur l'acte d'accusation alors que la vraie problématique est celle des faux témoins », a-t-il dit. Et de conclure que, quelles que soient les tentatives déployées, « ils ne pourront pas se dérober à leurs responsabilités » dans cette affaire, de même « qu'ils ne pourront pas empêcher la justice de se saisir du dossier ».


De son côté, le député du Bloc de la fidélité à la résistance, Mohammad Raad, a indiqué que le pays témoigne actuellement « d'un nouvel épisode de folie qui se prolongera encore au cours des jours et des semaines à venir. Il est dû à la faillite dont font preuve certains face aux réalités », a-t-il déclaré. Et le député de dénoncer la dégradation du discours politique qui « a désormais recours à la provocation du sentiment confessionnel ».


Évoquant les menaces qui pèsent sur la région, le secrétaire général du Parti communiste libanais, Khaled Hadadé, a affirmé que le Liban risque une nouvelle agression, qui, pour se faire, doit être précédée « d'une discorde interne qui consiste à pousser la résistance à prendre part à une guerre interne et à s'enliser ». S'adressant à Saad Hariri, il a indiqué qu'il ne suffit pas pour ce dernier de reconnaître le fait d'avoir été leurré par les faux témoins, mais qu'il devrait passer à l'acte et les mettre sous les verrous, quelles que soient leurs positions ou leurs responsabilités.


Même son de cloche chez Maurice Nohra, le président de la commission constitutionnelle au sein du Parti communiste libanais , qui s'est demandé pourquoi les faux témoins n'ont pas été à ce jour convoqués dans le cadre d'une enquête et sanctionnés.


L'ancien député Zaher Khatib, qui a rappelé que le TSL a été institué en violation de la Constitution, a indiqué que les Libanais ont unanimement reconnu l'existence de faux témoins qui ont faussé l'enquête, notamment M. Hariri, appelant à faire la lumière sur cette affaire.


Samedi 18 septembre 2010, le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a mis en garde contre un discours confessionnel et sectaire jamais utilisé auparavant et qui présage d'une « très grave discorde que le Liban n'a jamais connue, même durant la guerre civile ».
Fadlallah a répondu au député Ammar Houry qui avait accusé le Hezbollah d'appuyer « ceux qui profèrent des menaces contre le chef des sunnites libanais ». « Par son discours sectaire, le Courant du futur a prouvé qu'il est complice des tentatives de discorde », ajoutant que le Hezbollah ne se laissera pas entraîner sur cette voie.






Réaction de Liban Résistance du 20 septembre 2010

S’il reconnaît avoir été leurré par les faux témoins, qu’attend-il pour passer à l’acte qui consiste à les faire arrêter et les obliger à dénoncer leurs commanditaires.
Et s’il ne le fait pas, il devra alors présenter sa démission ; c’est la démocratie qui l’exige.

« Liban Résistance » interpelle encore une fois tous les partis politiques, de droite comme de gauche, les responsables religieux de tous les bords, les syndicats, les organisations non gouvernementales, les intellectuels et les artistes, le monde de l’Education et la Jeunesse, pour que naisse sans tarder ce large front anti fasciste qui aura la mission historique de barrer la route à ceux qui exécutent les ordres venus de l’administration américaine.
Vendredi 17 septembre 2010, l'émissaire spécial américain pour le Moyen-Orient, George Mitchell, avait déclaré, nous citons : « Nous pensons que le Liban est un élément vital de la paix globale au Moyen-Orient… Le point central est que sans lui, il n'y aura pas de paix globale dans cette région…»

Aurons-nous assez de dose de lucidité et d’intelligence pour saisir les intentions qui se cachent derrière ces propos ?
Washington, Tel Aviv et Charm El Cheikh ont déjà élaboré un plan d’agression contre notre pays. Ils n’attendent que le moment opportun pour l’exécuter, car selon eux une étape préalable est nécessaire : provoquer la discorde aboutissant à l’affrontement inter libanais qui affaiblira notre Résistance…

Ainsi, la Résistance affaiblie, aura ensuite à subir le coup fatal américano-sioniste qui l’achèvera.

Nous comprenons mieux les propos de l’émissaire américain dépêché à Beyrouth.

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