25 juin 2011

Sayed Nasrallah : la découverte des agents de la CIA un grand exploit pour le service de contre-espionnage du Hezbollah
 
Le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours dans lequel il a abordé quatre sujets principaux : le nouveau cabinet et les accusations portées contre lui d’être celui du Hezbollah et de la Syrie, les rumeurs sur l’existence d’un réseau d’espions au sein du Hezbollah, les dernières manœuvres israéliennes et la situation arabe, notamment en Syrie.

La formation du cabinet...une opération purement libanaise

Sayed Nasrallah a affirmé que la formation du cabinet a été une opération purement libanaise et qu'il n’y a eu aucune intervention étrangère pour aider à la naissance du cabinet
"La Syrie et l’Iran ont été heureux de la formation du gouvernement, mais ils n’y ont pas contribué", a-t-il insisté précisant que "la naissance du gouvernement Mikati a constitué un échec pour le 14 Mars, qui misait sur l’incapacité de Nagib Mikati à former un gouvernement et par conséquent sur sa démission inéluctable".

Au sujet de l’accusation adressée au gouvernement d’être celui du Hezbollah, sayed Nasrallah a déclaré que ce serait un honneur pour lui, mais qu’il s’agit d’une amplification de la réalité.

"Le Hezbollah n’est pas le plus influent au sein de ce gouvernement, qui n’est pas monochrome, comme on le dit, mais formé de plusieurs composantes désireuses de travailler en équipe", a-t-il ajouté.

De même, Sayed Nasrallah a rappelé que l’opposition avait donné un an au gouvernement Hariri, alors que l’opposition actuelle refuse de donner une seule semaine au gouvernement Mikati. Il a aussi déploré les paris de l’opposition sur l’étranger, en 2006, avec le TSL, et sur les développements régionaux, affirmant que l’utilisation de l’incitation confessionnelle et celle de l’incitation de l’étranger contre le gouvernement échoueront, comme elles l’ont déjà fait par le passé.

Le siège de l’ambassade américaine à Aoukar un nid d’espions

Concernant les rumeurs sur l'existence d'un réseau d'espions au sein du Hezbollah, le secrétaire général du Hezbollah a rappelé qu’il avait affirmé l’an dernier qu’il n’y avait pas de cellule infiltrée par Israël. Il a reconnu l’existence de trois espions au sein du Hezbollah, deux pour le compte de la CIA et un troisième encore sous enquête pour voir si il a été approché par la CIA, ou un service européen. Cependant, il n’y a pas d’espion pour le compte d’Israël.

"Ces trois personnes n’occupent pas de postes importants et ne font pas partie du cercle proche du secrétaire général. Aucune d’elles n’est un homme de religion comme cela avait été dit, elles n’ont aucun lien avec l’assassinat de Imad Moghnié, ni avec le TSL, et elles travaillent séparément", a-t-il précisé, confirmant "qu'aucune information sensible pour la résistance n’a été divulguée, car ces trois personnes n’en avaient pas".

Sayed Nasrallah a souligné qu'Israël a échoué dans ses tentatives d’enrôler des agents au sein du Hezbollah. Pour cela, il a eu recours à la CIA et à des services européens ou arabes. "La découverte de la duplicité de ces trois personnes constitue une grande réussite pour le service de contre-espionnage du Hezbollah", a-t-il affirmé, ajoutant que "le siège de l’ambassade américaine à Aoukar est bel et bien un nid d’espions".

Au sujet des nouvelles manœuvres israéliennes, sayed Nasrallah a indiqué que "ces dernières montrent qu’Israël prépare toujours un projet de guerre car c’est dans sa nature agressive et hégémonique, même s’il se présente comme une victime".

"Israël reconnaît, via ces manoeuvres, qu’il ne peut plus mener des guerres-éclair comme il le faisait par le passé, et qu'il doit désormais réfléchir à cent fois avant d’en déclencher une", a-t-il ajouté.

Concernant les évènements sur la scène arabe, sayed Nasrallah a réitéré son appel au peuple syrien de lire bien ce qui se passe dans la région et l'ampleur de l'attaque visant la Syrie"
"Parmi tous les régimes arabes et musulmans, seule la Syrie est considérée comme une menace pour Israël. Par conséquent, s’en prendre au régime syrien c’est faire un cadeau gratuit à Israël et aux États-Unis", a-t-il affirmé ajoutant que "quelles que soient les concessions faites par le régime syrien, elles seront jugées insuffisantes car le but est de le renverser appelant le peuple syrien nationaliste et arabe à saisir la main tendue par le président Bachar el-Assad".

Abordant la situation à Bahreïn, il a indiqué "qu'au Bahreïn, c’est le contraire qui se passe, le régime exerce la pire répression sur une opposition pacifique dans le silence de la communauté internationale et des pays arabes". 

sur french.moqawama

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