13 juin 2010

Programme

Nous pré­sentons ici la plate-​​forme de la liste uni­taire « Front des Gauches ».

Le « Front des Gauches » refuse que les crises — finan­cière, sociale, poli­tique, écolo­gique — soient payées par les vic­times et non par les véri­tables res­pon­sables capi­ta­listes : patrons, finan­ciers et gou­ver­ne­ments. C’est une justice sociale, écolo­gique et fiscale que nous défendons « Tous ensemble » ! Nous voulons répondre aux vrais pro­blèmes : licen­cie­ments, chômage, exclu­sions, pré­carité, racisme, dis­cri­mi­na­tions, dégra­dation de l’environnement, guerres, har­cè­lement com­mu­nau­taire… Devant le risque de l’abstention ou du vote d’extrême droite, le « Front des Gauches » pré­sente une véri­table alter­native de gauche et d’opposition radicale à un système fon­da­men­ta­lement injuste. Une alter­native por­teuse de chan­ge­ments véri­tables face aux partis ins­ti­tu­tionnels qui gèrent la crise sans remettre en cause ce système.

Afin de pro­poser une autre logique que celle de la course au profit, le « Front des Gauches » vient de voir le jour. Il ras­semble des mili­tants syn­dicaux ou asso­ciatifs et six orga­ni­sa­tions de gauche radicale : le Parti Com­mu­niste (PC), le Parti Socia­liste de Lutte (PSL-​​LSP), la Ligue Com­mu­niste Révo­lu­tion­naire (LCR), le Parti Huma­niste (PH), le Comité pour une Autre Poli­tique (CAP) et Vélorution.

1. Défendons le droit à l’emploi, pas les profits !

Chaque jour, 350 emplois sont sup­primés en Bel­gique au nom de la course aux profits. Plus de 700.000 per­sonnes sont sans emploi (dont plus d’un jeune sur quatre). La pré­carité du travail aug­mente. Les recours aux contrats à durée déter­minée, au temps partiel et aux intérims se multiplient.

— Stop aux licen­cie­ments et aux emplois pré­caires
— Stop aux sanc­tions contre les sans emploi
— Tra­vailler moins pour tra­vailler toutes et tous : réduction du temps de travail, sans perte de salaire, sans aug­men­tation des cadences et avec embauche compensatoire.

2. Redistribuons les richesses : sécurité d’existence pour toutes et tous !

La moitié de la richesse pro­duite par les tra­vailleurs repart direc­tement dans la poche des capi­ta­listes. En consé­quence, triste record, 17% de la popu­lation vit sous le seuil de pau­vreté. Dans le même temps, 16 à 20 mil­liards d’euros d’impôts ne sont pas perçus chaque année et plus de 9 mil­liards d’euros de dimi­nu­tions de coti­sa­tions patro­nales sont accordées sans aucune contrepartie.

— Pour une aug­men­tation des salaires ; pour des minima sociaux au-​​dessus du seuil de pau­vreté ; pour une indi­vi­dua­li­sation des droits sociaux
— Pour une pension légale cor­res­pondant à 75% du salaire des 5 meilleures années
— Stop à l’écart salarial hommes/​femmes (actuel­lement de 20 à 30 %)
— Stop aux intérêts notionnels et à la baisse des coti­sa­tions patro­nales
— Levée du secret ban­caire ; taxe sur les revenus du capital et de la spé­cu­lation ; impôt sur les grosses for­tunes ; plus grande pro­gres­sivité de l’impôt.

3. Soli­darité entre les travailleurs/​euses, contre la poli­tique du diviser pour mieux régner

La soli­darité entre tous les tra­vailleurs, fla­mands et fran­co­phones, jeunes et pen­sionnés, belges et immigrés, avec ou sans papiers, est essen­tielle pour pro­téger nos conquêtes sociales et en arracher de nouvelles.

— Stop aux dis­cri­mi­na­tions sexistes, racistes et homo­phobes ; régu­la­ri­sation des sans-​​papiers
— Non à la scission de la sécurité sociale, du droit du travail et des conven­tions col­lec­tives
— Stop aux sur­en­chères com­mu­nau­taires, aux dérives popu­listes et xéno­phobes
— Oui au respect des droits démo­cra­tiques et culturels des mino­rités
— Stop aux lois liber­ti­cides (atteintes au droit de grève, à la liberté d’expression et d’opinion, et à l’ACTA)

4. Pour une société solidaire : défendons et étendons les services publics

Les ser­vices publics consti­tuent un outil de soli­darité et de bien-​​être col­lectif essentiel. Or, leurs pri­va­ti­sa­tions et libé­ra­li­sa­tions creusent davantage encore les inéga­lités sociales, voire menacent notre sécurité (acci­dents SNCB). Nous voulons stopper cette logique.

— Stop à l’austérité, à la réduction des budgets sociaux et des inves­tis­se­ments publics
— Oui au déve­lop­pement de ser­vices 100% publics de qualité. Stop aux pri­va­ti­sa­tions (Poste, SNCB,…) ; embauches mas­sives dans ces sec­teurs
— Stop à la com­mer­cia­li­sation des soins de santé
— Plus de moyens publics pour l’enseignement (7% du PIB)
— Non à la pri­va­ti­sation de l’espace public et culturel

5. Chan­geons le système pour sauver notre envi­ron­nement, soli­darité avec les géné­ra­tions futures

La logique de profit à court terme conduit notre planète au bord du gouffre. Pour sau­ve­garder l’environnement et résoudre la crise sociale, il faut remettre en cause radi­ca­lement ce système écono­mique basé sur la concur­rence pour le profit et le mythe de la crois­sance. Nous voulons une écologie qui ne se moule pas dans le capi­ta­lisme mais au contraire qui nous sorte de sa logique mortifère.

— Stop aux gas­pillages capi­ta­listes et à la crois­sance pro­duc­ti­viste : priorité aux besoins sociaux et au déve­lop­pement humain
— Oui à une relo­ca­li­sation démo­cra­ti­quement pla­nifiée de l’économie
— Oui à la réduction de 40% des émis­sions de gaz à effet de serre d’ici 2020 (par rapport à 1990 dans les pays indus­tria­lisés). Non aux crédits et marché de carbone
— Oui à la mise sous contrôle public du secteur de l’énergie (gaz et élec­tricité) pour garantir la sortie rapide du nucléaire et la tran­sition vers l’utilisation inté­grale d’énergies renou­ve­lables
— Mise en place d’une pla­ni­fi­cation démo­cra­ti­quement élaborée pour réduire la consom­mation éner­gé­tique
— Extension, gra­tuité et amé­lio­ration des trans­ports publics
— Pour un plan public fédéral de construction, d’isolation et de réno­vation du logement (en priorité social)

6. Rompons avec l’Europe du capital : pour une Europe des travailleurs/​euses

L’Europe est ultra­li­bérale. C’est une « arme de des­truction massive de nos conquêtes sociales ». Avec la com­plicité des diri­geants nationaux, l’UE est le cheval de Troie du capi­ta­lisme à travers lequel on tente de détruire les ser­vices publics, d’affaiblir les droits sociaux, et de déré­guler toute l’économie.

— Non à l’Europe du Traité de Lis­bonne, du Pacte de sta­bilité, des accords de Schengen…
— Sup­pression des paradis fiscaux euro­péens
— Soli­darité avec les luttes des tra­vailleurs en Grèce et partout en Europe : non aux diktats de l’UE, du FMI et des marchés finan­ciers
— Oui à une autre Europe, source de pros­périté col­lective, de paix, de respect des libertés démo­cra­tiques et de tran­sition écologique.

7. Solidarité internationale et désarmement

En 2008, 1.464 mil­liards de dollars ont été dépensés au niveau mondial dans les budgets mili­taires, soit 2,4 % du PNB mondial. Avec moins de 10% de ces budgets, nous pouvons résoudre le pro­blème de la faim dans le monde. Nous voulons rompre avec la logique guer­rière qui prévaut aujourd’hui et entamer une véri­table poli­tique de soli­darité internationale.

— Non à la guerre et à l’OTAN ; retrait immédiat des troupes belges d’Afghanistan ;
— Réduction des dépenses mili­taires
— Soli­darité avec les peuples en lutte contre l’oppression et pour les droits démo­cra­tiques, comme le peuple pales­tinien
— Annu­lation incon­di­tion­nelle de la dette des pays du Tiers-​​Monde.

Source : http://syndicats.over-blog.com/

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