Programme
Nous présentons ici la plate-forme de la liste unitaire « Front des Gauches ».
Le « Front des Gauches » refuse que les crises — financière, sociale, politique, écologique — soient payées par les victimes et non par les véritables responsables capitalistes : patrons, financiers et gouvernements. C’est une justice sociale, écologique et fiscale que nous défendons « Tous ensemble » ! Nous voulons répondre aux vrais problèmes : licenciements, chômage, exclusions, précarité, racisme, discriminations, dégradation de l’environnement, guerres, harcèlement communautaire… Devant le risque de l’abstention ou du vote d’extrême droite, le « Front des Gauches » présente une véritable alternative de gauche et d’opposition radicale à un système fondamentalement injuste. Une alternative porteuse de changements véritables face aux partis institutionnels qui gèrent la crise sans remettre en cause ce système.
Afin de proposer une autre logique que celle de la course au profit, le « Front des Gauches » vient de voir le jour. Il rassemble des militants syndicaux ou associatifs et six organisations de gauche radicale : le Parti Communiste (PC), le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP), la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), le Parti Humaniste (PH), le Comité pour une Autre Politique (CAP) et Vélorution.
1. Défendons le droit à l’emploi, pas les profits !
Chaque jour, 350 emplois sont supprimés en Belgique au nom de la course aux profits. Plus de 700.000 personnes sont sans emploi (dont plus d’un jeune sur quatre). La précarité du travail augmente. Les recours aux contrats à durée déterminée, au temps partiel et aux intérims se multiplient.
— Stop aux licenciements et aux emplois précaires
— Stop aux sanctions contre les sans emploi
— Travailler moins pour travailler toutes et tous : réduction du temps de travail, sans perte de salaire, sans augmentation des cadences et avec embauche compensatoire.
2. Redistribuons les richesses : sécurité d’existence pour toutes et tous !
La moitié de la richesse produite par les travailleurs repart directement dans la poche des capitalistes. En conséquence, triste record, 17% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Dans le même temps, 16 à 20 milliards d’euros d’impôts ne sont pas perçus chaque année et plus de 9 milliards d’euros de diminutions de cotisations patronales sont accordées sans aucune contrepartie.
— Pour une augmentation des salaires ; pour des minima sociaux au-dessus du seuil de pauvreté ; pour une individualisation des droits sociaux
— Pour une pension légale correspondant à 75% du salaire des 5 meilleures années
— Stop à l’écart salarial hommes/femmes (actuellement de 20 à 30 %)
— Stop aux intérêts notionnels et à la baisse des cotisations patronales
— Levée du secret bancaire ; taxe sur les revenus du capital et de la spéculation ; impôt sur les grosses fortunes ; plus grande progressivité de l’impôt.
3. Solidarité entre les travailleurs/euses, contre la politique du diviser pour mieux régner
La solidarité entre tous les travailleurs, flamands et francophones, jeunes et pensionnés, belges et immigrés, avec ou sans papiers, est essentielle pour protéger nos conquêtes sociales et en arracher de nouvelles.
— Stop aux discriminations sexistes, racistes et homophobes ; régularisation des sans-papiers
— Non à la scission de la sécurité sociale, du droit du travail et des conventions collectives
— Stop aux surenchères communautaires, aux dérives populistes et xénophobes
— Oui au respect des droits démocratiques et culturels des minorités
— Stop aux lois liberticides (atteintes au droit de grève, à la liberté d’expression et d’opinion, et à l’ACTA)
4. Pour une société solidaire : défendons et étendons les services publics
Les services publics constituent un outil de solidarité et de bien-être collectif essentiel. Or, leurs privatisations et libéralisations creusent davantage encore les inégalités sociales, voire menacent notre sécurité (accidents SNCB). Nous voulons stopper cette logique.
— Stop à l’austérité, à la réduction des budgets sociaux et des investissements publics
— Oui au développement de services 100% publics de qualité. Stop aux privatisations (Poste, SNCB,…) ; embauches massives dans ces secteurs
— Stop à la commercialisation des soins de santé
— Plus de moyens publics pour l’enseignement (7% du PIB)
— Non à la privatisation de l’espace public et culturel
5. Changeons le système pour sauver notre environnement, solidarité avec les générations futures
La logique de profit à court terme conduit notre planète au bord du gouffre. Pour sauvegarder l’environnement et résoudre la crise sociale, il faut remettre en cause radicalement ce système économique basé sur la concurrence pour le profit et le mythe de la croissance. Nous voulons une écologie qui ne se moule pas dans le capitalisme mais au contraire qui nous sorte de sa logique mortifère.
— Stop aux gaspillages capitalistes et à la croissance productiviste : priorité aux besoins sociaux et au développement humain
— Oui à une relocalisation démocratiquement planifiée de l’économie
— Oui à la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 (par rapport à 1990 dans les pays industrialisés). Non aux crédits et marché de carbone
— Oui à la mise sous contrôle public du secteur de l’énergie (gaz et électricité) pour garantir la sortie rapide du nucléaire et la transition vers l’utilisation intégrale d’énergies renouvelables
— Mise en place d’une planification démocratiquement élaborée pour réduire la consommation énergétique
— Extension, gratuité et amélioration des transports publics
— Pour un plan public fédéral de construction, d’isolation et de rénovation du logement (en priorité social)
6. Rompons avec l’Europe du capital : pour une Europe des travailleurs/euses
L’Europe est ultralibérale. C’est une « arme de destruction massive de nos conquêtes sociales ». Avec la complicité des dirigeants nationaux, l’UE est le cheval de Troie du capitalisme à travers lequel on tente de détruire les services publics, d’affaiblir les droits sociaux, et de déréguler toute l’économie.
— Non à l’Europe du Traité de Lisbonne, du Pacte de stabilité, des accords de Schengen…
— Suppression des paradis fiscaux européens
— Solidarité avec les luttes des travailleurs en Grèce et partout en Europe : non aux diktats de l’UE, du FMI et des marchés financiers
— Oui à une autre Europe, source de prospérité collective, de paix, de respect des libertés démocratiques et de transition écologique.
7. Solidarité internationale et désarmement
En 2008, 1.464 milliards de dollars ont été dépensés au niveau mondial dans les budgets militaires, soit 2,4 % du PNB mondial. Avec moins de 10% de ces budgets, nous pouvons résoudre le problème de la faim dans le monde. Nous voulons rompre avec la logique guerrière qui prévaut aujourd’hui et entamer une véritable politique de solidarité internationale.
— Non à la guerre et à l’OTAN ; retrait immédiat des troupes belges d’Afghanistan ;
— Réduction des dépenses militaires
— Solidarité avec les peuples en lutte contre l’oppression et pour les droits démocratiques, comme le peuple palestinien
— Annulation inconditionnelle de la dette des pays du Tiers-Monde.
Source : http://syndicats.over-blog.com/
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