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| 06/09/2010 Dans « Le Monde diplomatique » de septembre, le journaliste néo-zélandais Nicky Hager dévoile l’existence d’une des plus grandes stations d’écoute de la planète sous le titre : « Ici, travaillent les espions israéliens ».
Au nom de la lutte contre le "terrorisme", nombre de pays ont déployé des systèmes d’écoute, en dehors de tout contrôle judiciaire. Le réseau Echelon, le plus célèbre d’entre eux, associe notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
A une trentaine de kilomètres de la prison de Beer-Sheva — où les passagers de la « flottille pour Gaza » furent brièvement détenus après l’assaut sanglant du 31 mai dernier —, en direction de la bande de Gaza, se trouve l’installation d’espionnage la plus importante d’ « Israël ».
Cette base, jamais dévoilée jusqu’ici, est constituée de lignes d’antennes satellites interceptant en secret appels téléphoniques, courriers électroniques et autres types de communications émis du Proche-Orient, d’Europe, d’Afrique et d’Asie .
Interceptant les communications téléphoniques et les échanges de données qui transitent par satellite au-dessus de la région, ainsi que sur certains câbles sous-marins en Méditerranée, cette station est pilotée par l’Unité 8200, une structure de renseignement peu connue, bien que dotée de moyens très importants.
Le magazine cite une ancienne soldate qui a servi à la base, et qui a déclaré au Monde Diplomatique que des puissants ordinateurs sont « programmés pour détecter certains mots et chiffres » dans les conversations téléphoniques, des emails, et d’autres formes de communication .
Les données déchiffrées sont relayées pour traitement à une base de l’unité 8200 près d’Herzlia (au nord de « Tel-Aviv »), puis sont transmises au Mossad et aux unités de Tsahal .
L’ancienne soldate précise que son travail consistait à intercepter les appels téléphoniques et les emails en anglais et en français. « C’était un travail très intéressant, qui était axé sur la localisation et l’identification de « communications non routinières », toujours selon le magazine.
Le travail d’espionnage s’effectue majoritairement depuis cette installation située aux abords du désert du Néguev, à environ deux kilomètres au nord de la colonie d’Ourim.
Nos informateurs ont travaillé dans le milieu du renseignement israélien, et connaissent cette base de première main.
Ils décrivent des lignes d’antennes satellitaires de tailles variées et, de part et d’autre de la route 2 333 qui conduit à la base, des bâtiments et des baraquements. De hauts grillages, des barrières et des chiens protègent le domaine.
Comme chacun peut le constater sur Internet, les images satellites de ce lieu ne sont pas brouillées. L’œil averti y distingue sans peine tous les éléments caractéristiques d’un poste de surveillance électronique. Un grand cercle dans les champs indique l’emplacement d’une antenne de recherche de direction (HF/DF), destinée à l’observation maritime .
La base d’Ourim fut établie il y a des décennies afin de surveiller les communications internationales transitant par le réseau satellitaire Intelsat, relais téléphonique majeur entre différents pays. Son activité s’étendit aux liaisons maritimes (Inmarsat), puis grossit rapidement(...)
Dans ce contexte, le quotidien Haaretz, a notamment cité une interception téléphonique entre l’ancien président égyptien Jamal Abdel Nasser et le roi jordanien Hussein Ben Talal, au premier jour de la guerre israélo-arabe en 1967.
LE HEZBOLLAH ET L’UNITE 8200
Par ailleurs, le quotidien israélien, Yediot Ahranot a révélé en 2009 les conclusions d’une enquête sur une opération du Hezbollah qui a été qualifié de « grande infiltration ».
Le quotidien rapporte que dans la nuit du 19 février 1999, les résistants du Hezbollah avait bombardé le siège de la milice de Lahed à Jezzine, puis ils s’y étaient infiltrés pour planter des engins explosifs, selon l’armée d’occupation israélienne.
Alors que les milices de Lahed avaient démenti ces informations, insistant sur le fait que le siège avait seulement été bombardé, et que personne ne s’y était infiltré. Raison pour laquelle, l’armée d’occupation a ouvert une enquête.
Un talkie walkie retrouvé près du siège bombardé, a rapidement été expédié, par l’armée d’occupation au siège de l’unité 8200 afin d’intercepter les résistants du Hezbollah.
Or, cet appareil qui n’a pas été examiné avant son entrée au siège de l’unité 8200, a explosé entre les mains des officiers qui essayaient de le faire fonctionner. Résultat: deux officiers ont été blessés, dont l’un a perdu la main.
source : Le Monde Diplomatique, AlManar, Haaretz, Yediot Ahranot
The new Israel Defense Forces film, shot from an unmanned drone aircraft ,shows the aftermath of the blast, which ripped through a three-story building on in the Shi'ite Muslim village of Shehabiyeh Friday lunchtime, wounding at least five. | Exchange of fire on the border between Israel and Lebanon - August 3, 2010 | Photo by: Reuters / Karamallah Dah |
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