Le Parti Communiste du Vénézuela (PCV) dénonce la campagne anti-communiste de l'opposition qui prépare les conditions de l'établissement d'une dictature fasciste
Traduction JC http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
Le Bureau politique du Parti communiste du Vénézuela (PCV) a accusé l'opposition d'extrême-droite de lancer une campagne anti-communiste, dont l'objectif est de s'attaquer à la démocratie et d'acheminer le pays vers une dictature fasciste qui permette l'élimination de ceux qui luttent et des révolutionnaires révolutionnaires.
Voici les termes de Carolus Wimmer, membre de la direction nationale du Parti et candidat à sa réélection au Parlement latino-américain (Parlatino) dans le cadre de l'Alliance socialiste-communiste.
Wimmer a rappelé qu'il y a 80 ans, sous la dictature de Juan Vicente Gomez, régnait un féroce anti-communisme légal qui a permis l'emprisonnement, la torture, l'assassinat et l'exil de milliers de militants ouvriers et communistes impliqués dans les luttes, par le biais de l'article 32, paragraphe 6, qui interdisait toute activité communiste dans le pays.
Le PCV a appelé le peuple à ne pas se laisser tromper et a mis en garde sur le fait que ce que cherche la Table de l'Ultra-Droite (MUD – détournement du sigle officiel du parti de l'opposition droite, la Table de l'Unité Démocratique) et ses candidats à l'Assemblée nationale et le Parlatino, c'est de créer les conditions du coup d'Etat fasciste qui en termine avec toutes les avancées et les acquis gagnés par le gouvernement révolutionnaire, « Ces projets obscurantistes continuent à exister au 21ème siècle et nous rappellent que l'anti-communisme a précédé le nazisme allemand le siècle dernier », a déclaré Wimmer.
En tant que Parti communiste, nous rappelons que dans l'histoire contemporaine, l'impérialisme et les oligarchies ont utilisé l'anti-communisme pour commettre les plus grandes horreurs de l'humanité, lors desquelles on ne s'en est pas seulement pris aux communistes, mais aussi aux mouvements populaires et à tous ceux qui s'opposent à ses intérêts sinistres de domination.
Wimmer a rappelé ainsi le poème du dramaturge et poète allemand, Bertolt Brecht [attribué désormais au pasteur allemand Martin Niemoller], qui dans une de ses œuvres a fait remarquer:« Quand ils sont venus chercher les communistes, Je n’ai rien dit, Je n’étais pas communiste. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, Je n’ai rien dit, Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les juifs, Je n’ai pas protesté, Je n’étais pas juif. Quand ils sont venus chercher les catholiques, Je n’ai pas protesté, Je n’étais pas catholique. Puis ils sont venus me chercher Et il ne restait personne pour protester. »
Détournement mal-intentionné des symboles du parti
Le PCV a annoncé qu'il va maintenant prendre des actions politiques et judiciaires contre le détournement mal-intentionné que l'on est en train de faire des symboles du Parti communiste du Vénézuela « La faucille et le marteau, symboles historiques du Parti communiste, expriment l'union de la classe ouvrière et des paysans, qui marquent l'unité du peuple dans la lutte pour le socialisme », a affirmé le dirigeant du parti.
Et il a dénoncé le fait que ces symboles ont été utilisés par l'opposition « pour salir les murs et terroriser le peuple, certaines organisations et mouvements de droite ont même attaqué la mémoire du grand leader révolutionnaire que fut Gustavo Machado, et on a même cherché à utiliser la mémoire de Miguel Otero Silva, militant et fondateur du PCV, qui a dû s'exiler à cause de l'attitude anti-communiste de certains », a rappelé Wimmer.
Hommage aux prisonniers-disparus
Le Parti communiste du Vénézuela, s'est joint également à la commémoration du Jour international des prisonniers-disparus, rappelant la triste époque des gouvernements de l'AD (Action démocratique – sociaux démocrates) et du COPEI (chrétien-social) du Puntofijismo [de l'accord de Punto Fijo signé en 1958 entre les sociaux-démocrates et les chrétiens-sociaux visant à construire un système bi-partisan écartant le Parti communiste et aboutissant de fait à la constitution d'une dictature oligarchique], qui ont le sombre record d'avoir fait découvrir en Amérique latine la figure du prisonnier-disparu, avec plus de 5 000 vénézueliens qui ont été prisonniers, torturés et ensuite disparus.
« Ils ont été assassinés – a souligné Wimmer – par les mêmes qui aujourd'hui raniment l'anti-communisme et se présentent, certains d'entre eux, comme candidats à l'Assemblée nationale et au Parlatino », a-t-il dit.
Le PCV a rappelé que la totalité des disparus vénézueliens proviennent de la « fausse démocratie » de l'époque des 40 ans du Pacte du Punto fijo, où veut nous ramener cette opposition apatride.
Le PCV a évoqué le souvenir de Donato Carmona et Alberto Lovera, comme exemple de ce qui s'est produit au Vénézuela sous les gouvernements de ceux qui se présentent aujourd'hui comme démocrate et qui ont été prisonniers et ensuite disparus. Pour ce qui est de Carmona, son corps n'est jamais réapparu et pour Lovera, c'est à la mer qu'ils le jetèrent ses restes, après l'avoir torturé et assassiné.
Les communistes se sont déclarés disposés à apporter tout leur soutien au Projet de Loi vérité, mémoire et réparation qu'a présenté l'organisation « Capitaine de navire Manuel Ponce Rodriguez » à l'Assemblée nationale.
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