06 juin 2011

Le jour de la "Naksa" arabe se transforme en une Naksa israélienne en 2011
     


A l’occasion de la « Naksa », ou la défaite arabe face à Israël lors de la Guerre des Six jours, des centaines de Syriens et des Palestiniens ont manifesté dans le Golan syrien occupé par « Israël ».

Face aux manifestants pacifiques non armés, l’occupation israélienne a déployé toute sa machine de guerre. Des centaines de soldats, à bord de leurs chars et véhicules  blindés, ont ouvert le feu sur les protestataires, dont certains ont réussi à franchir les fils barbelés.

Six manifestants sont tombés en martyr près de la localité syrienne occupée de Qouneytra et 100 autres ont été blessés, dont trois se trouvent dans un état grave.

Selon l’agence de presse Reuters, des soldats israéliens ont ouvert le feu sur des Palestiniens qui tentaient d’entrer dans le Golan occupé.

De plus, une mine israélienne a explosé au cours du passage d'un char israélien à la frontière. Selon des sources médiatiques libanaises, l'explosion de cette mine a provoqué la mort de deux soldats sionistes.

L’armée israélienne avait décrété l’état d’alerte maximale à la frontière syrienne et libanaise, pour affronter les manifestants pacifiques. Des centaines de soldats et des dizaines de chars ont été dépêchés sur les lieux, où sont prévues les manifestations commémorant l’occasion de la Naksa.

Au Liban, quinze Palestiniens et Libanais ont franchi les barrages de l’armée libanaise pour effectuer un sit-in à la frontière à Odeyssah, en face des territoires occupées. Mais les forces sécuritaires les ont empêchés de parvenir à la localité, et les ont sommés de rebrousser chemin.

Par ailleurs, les réfugiés palestiniens du Liban ont commémoré par une journée de "deuil" ce 44e anniversaire de la "Naksa".

Dans les 12 camps palestiniens du Liban, notamment dans celui d'Aïn Héloue (sud), les magasins étaient fermés et des drapeaux noirs ont été accrochés en signe de deuil, au moment où l'armée renforçait sa présence autour des camps,  notamment dans le sud. Des barrages ont été installés sur la route menant à la frontière.


Des manifestations de militants palestiniens et libanais étaient prévues à la frontière entre le Liban et la Palestine occupée, mais elles ont été annulées par crainte de la dégradation de la situation sécuritaire.

Toutefois, les renforts israéliens dépêchés à la frontière n'ont pas été retirés, selon des sources militaires israéliennes, malgré l'annulation des manifestations.

Le 15 mai, à l’occasion de la « Nakba », les soldats de l’occupation israélienne ont ouvert le feu sur des manifestants qui ont réussi à franchir les frontières syrienne et libanaise avec la Palestine occupée. Dix manifestants étaient alors tombés en martyr : 6  à la frontière libanaise et 4 dans le Golan syrien.

Dimanche, une vingtaine de Libanais ont tenté brièvement de manifester, à Odeyssah, à quelques mètres de la frontière, face au kibboutz israélien de Misgav Am, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Ils ont été rapidement dispersés par des soldats et des policiers libanais. Des patrouilles inspectaient les voitures qui circulaient dans la zone.   

Ce dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé la Syrie et le Liban de « faire entrer des forces militaires dans leurs territoires si des manifestations sont organisées ou si des manifestants tentent de franchir les barrages frontaliers », a rapporté le quotidien israélien Maariv.

« Netanyahu, dans une tentative d’arrêter la commémoration de l’occasion de la Naksa, a informé indirectement des parties arabes qu’en cas d’incidents inhabituels, Israël va recourir à la force excessive, et entrera même dans les territoires syriens et libanais ».

Ailleurs, en Cisjordanie, des heurts se sont produits près du poste de contrôle militaire de Kalandia, à l'entrée d'AlQods occupé, où les soldats israéliens ont tiré des balles caoutchoutées et réelles en direction de jeunes Palestiniens qui jetaient des pierres, blessant plus de 90 personnes, selon des sources médicales.

A Gaza, la police du mouvement Hamas, a empêché quelques centaines de personnes de s'approcher de la clôture frontalière avec "Israël".
Lors de la guerre de juin 1967, l'entité sioniste a conquis la péninsule du Sinaï, rendue à l'Egypte en 1982, le plateau syrien du Golan, la Cisjordanie y compris Al-Qods annexée depuis, et la bande Gaza dont Israël s'est retiré en 2005 tout en maintenant un blocus aérien, naval et partiellement terrestre.

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