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Une nouvelle preuve vient confirmer les doutes qui ont toujours plané sur certains régimes arabes, d’être de mèche avec les Occidentaux, contre l’état palestinien. Ces jours-ci, au moment où l’Autorité palestinienne s’acharne corps et âme dans l’instance internationale, pour obtenir l’adhésion d’un état palestinien, et au lieu de lui apporter leur appui total, certains pays arabes s’attellent pour sauver la face de leur allié américain, qui rejette la requête palestinienne et menace de lui brandir son veto si elle obtient les 9 voix nécessaires au Conseil de sécurité. Les pays concernés ne sont autre que les monarchies et émirats du Golfe. En particulier, les qataris et les émiratis s’activent. En épargnant à Barak Obama l’embarras du veto, les dirigeants golfiques s’épargnent une situation similaire, laquelle dévoile leur impuissance. Etant les alliés inaliénables de Washington, le veto américain est plus que jamais un revers qui leur est infligé. A défaut de pouvoir dissuader les Américains, les plus forts, ils s’acharnent sur les plus faibles, les Palestiniens. Selon le quotidien AsSafir, le ministre des affaires étrangères émiraties, Abdallah Ben Zayed AlNahyane exerce toutes les pressions possibles sur l’AP pour la persuader de retirer sa demande d’adhésion au Conseil de sécurité et de se contenter de l’Assemblée générale. Le Qatar dont le numéro un a pourtant prononcé un discours retentissant en faveur de l’état palestinien, semble lui aussi mettre du sien pour influencer la décision palestinienne, lui suggérant de reporter la demande. Pis encore, au sein de l’instance onusienne, un climat malsain règne : celui de faire adosser aux Palestiniens la responsabilité du rejet américain de la requête d’état. Nourri par les milieux occidentaux, et repris par les Arabes, il propage la thèse selon laquelle les Palestiniens ont eu tort de recourir au Conseil de sécurité. Tout en disant que les palestiniens ont droit à un état palestinien, ces milieux expliquent que même si le conseil de sécurité vote en faveur d’un état palestinien, rien ne changera sur le terrain. Ils donnent en exemple la 1559, laquelle exige le désarmement du Hezbollah et qui est restée lettre morte. « Les Palestiniens devraient adresser leur demande d’état à l’Assemblée générale d’abord, pour qu’elle donne sa décision. Et lorsque l’état de la Palestine obtiendra le statut d’état observateur, à ce moment-là, il faut passer à l’étape de demande d’adhésion totale en tant qu’état indépendant, au Conseil de sécurité », avancent des sources proches de l’administration américaine, et selon lesquelles l’AP est en train de bruler les étapes. Force est de constater que les Américains se sont alignés à la version française du rejet de l’état palestinien, sournoise dans la forme, mais au contenu similaire, en disant que la requête palestinienne devrait passer d’abord par l’étape d’observateur dans l’AG. Des sources palestiniennes ont dit avoir particulièrement surprises par la position française. Un de leur responsable se souvient amèrement d’une rencontre organisée depuis six mois, avec le président français Nicolas Sarkozy, en marge de la conférence des donateurs, au cours de laquelle ce dernier avait assuré aux palestiniens que Paris soutiendra leur demande d’adhésion totale à l’ONU. Plus que vexante pour les Palestiniens decrait être la position des arabes. D’autant plus qu’elle survient de la part de leurs frères de sang et que la procédure suivie avait été adopté par le comité suivi de la Ligue arabe. Les Palestiniens devraient se rendre compte une fois de plus qu’ils sont abandonnés à leur sort, à mi-chemin. Et de se désoler que cela perdure depuis 63 ans! | |||||||
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30 septembre 2011
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