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 Le mot pourrait sembler être trop excessif, mais  il est certes le plus adéquat pour décrire les relations actuelles  entre l’entité sioniste et les parties qui ont contribué à son  implantation en Palestine. C'est-à-dire,  les États-Unis, la Grande  Bretagne et aussi les Nations Unis.
 En moins d’une semaine,  tous trois ont subi les foudres des dirigeants sionistes, pour avoir   exprimé, pourtant avec beaucoup de retenue, des positions qui n’en  déplaisent à la direction israélienne.
 S’agissant de la super  puissance américaine, sans laquelle  l’entité sioniste  n’aurait jamais  continué d’être, force est de constater le dénigrement total exprimé par  le Premier ministre Benjamin Netanyahou à l’encontre du mécontentement  de son président  Barak Obama.
 
 Pourtant ce dernier n’avait  demandé que le  gel des colonisations à Jérusalem-est occupée, le temps  de donner aux dirigeants arabes (qui venaient d’acquiescer leur demande  d’exhorter l’Autorité palestinienne à reprendre des négociations  indirectes avec Israël)  l’impression que l’administration américaine  est sérieuse dans ses efforts de trouver un règlement au le conflit au  Proche Orient.
 
 Or durant sa tournée américaine, Netanyahu a  fait exprès de n’en faire qu’à sa tête.  Même au moment où il  rencontrait Obama à la Maison Blanche, il a permis que soit réitéré le  même comportement qui avait provoqué la crise entre les deux parties,  une semaine plus tôt. Selon des médias israéliens, la municipalité  israélienne de Jérusalem AlQuds a donné son feu vert à l’édification de   20 logements à la place d’un hôtel palestinien à Jérusalem-est, dans la  nuit de mardi à mercredi. Rappelant fortement l’annonce de la  construction de 1600 logements durant la visite du vice-président  américain Joe Biden.
 Avant de rencontrer Obama, Netanyahu avait même  haussé le ton contre Washington, menaçant d’entraver ses efforts en vue  d’une solution au Moyen Orient : “Si les Américains soutiennent les  demandes déraisonnables présentées par les Palestiniens concernant un  gel de la construction à Jérusalem, le processus politique risque d'être  bloqué pendant un an", avait-il lancé à des journalistes.
 Cette  force de dénigrement, Netanyahu l’a puisée d’une  audience avec le  Congrès américaine, dont la présidente Nancy Pellosi lui a fait part de  son appui total.  Sans oublier la  gorgée de soutien importante  que lui  avait  procuré auparavant le congrès annuel de l’AIPAC, lobby sioniste  de grande influence sur la politique étrangère des États-Unis.
 
 Quant à la Grande Bretagne, sans laquelle l’entité sioniste n’aurait  jamais vu le jour, il a suffi qu’elle prenne une minime mesure de  rétorsion, en riposte à la fabrication de faux passeports dans l’affaire  de Mabhouh, ( pour garder la face auprès de ses alliés arabes des pays  du Golfe) pour s’attirer les foudres des députés  israéliens : « les  britanniques sont des hypocrites, …ils sont pire que les chiens qui sont  fidèles, ( ils sont) déloyaux…, des antisémites… , ( ils cachent ) leur  antisémitisme dans leur antisionisme» sont des spécimens des insultes  proférées par les membres de la Knesset, Arieh Eldad et Michael Ben Ari,  après l’annonce de l’expulsion d’un diplomate israélien . (Voir  l’article «  la GB expulse un diplomate israélien, les députés la  traitent de chien »).
 Même Ban Ki-Mon, le secrétaire général de  l’organisation des Nations Unies n’a pas été épargné des humiliations  israéliennes. Arrivé en Israël le vendredi dernier, aucun accueil  officiel israélien ne lui a été réservé à l’aéroport de Ben Gourion, ce  qu’il a lui-même ressenti comme étant « une profonde humiliation ». Le  ministère des affaires étrangères israéliennes avaient argué pour  expliquer son  manquement aux règles diplomatiques internationales que  Ban était arrivé dans la nuit de Sabbat, qui est un congé religieux  durant lequel toute activité est suspendue.
 Mais il semble fort que  c’est pour avoir voulu se rendre dans la bande de Gaza, proclamée terre  interdite à tous les dirigeants du monde, que le numéro un de  l’organisation onusienne (qui a promulgué le décret de la création d’un  foyer juif en Palestine) a été puni par Israël.
 MANAR
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