23 mars 2010

Maintenir l’impunité d’Israël : complicité de crime
Le 13 avril 2010 à Paris, non à Pérès et à une promenade Ben Gourion !


mardi 16 mars 2010, par UJFP

Le dernier épisode des relations entre les USA et Israël est une pantalonnade tragique. Nétanyahou choisit la visite de Joe Biden pour annoncer une (petite) partie des projets d’annexion de Jérusalem-Est, et, dans un second temps, fait mine de s’excuser du moment choisi pour mieux maintenir la décision. Joe Biden, qui semble avoir comme unique objectif de convaincre Israël de ne pas attaquer l’Iran, se déclare satisfait des excuses pour la faute de goût commise.
La Présidence d’Obama voudrait humilier Mahmoud Abbas et pousser à la désespérance ceux qui avaient cru un temps que le discours du Ca ire signifiait un tournant réel de la politique étatsunienne qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. D’autant que pendant ce temps Gaza vit toujours un blocus assassin.
La transparente responsable de l’Union Européenne pour les Affaires Etrangères ébahie par cette décision du gouvernement israélien, n’envisage pas pour autant de proposer au Conseil Européen de se respecter lui-même et de suspendre l’accord d’association avec Israël.
En France, l’hypothèse Kouchner d’une proclamation de l’Etat palestinien sans indication de limites n’a aucun sens : comme l’a dit un éditorialiste, il invente l’ "Etat sans frontières".
Aujourd’hui, la décence impose d’engager de véritables sanctions contre l’intransigeance israélienne, contre les responsables des crimes de guerre, d’exiger des entreprises françaises et européennes qu’elles se retirent des investissements en Israël sous peine de retrait des commandes publiques (ce que nous demandons au travers de la campagne Boycott Désinvestissement, Sanctions).
C’est ce moment précis que choisit la municipalité Delanoë pour annoncer l’inauguration d’une promenade Ben Gourion à Paris avec Pérès comme invité d’honneur ! Nous voulons croire qu’elle va se rendre compte de la signification politique d’un tel projet : Pérès qui préside aujourd’hui la poursuite de l’annexion par la colonisation, invité à Paris pour rendre hommage à Ben Gourion le père fondateur de cette même politique : l’homme de la Naqba et de l’épuration ethnique de la Palestine : Voilà bien un programme digne de Paris, "Capitale des Lumières" !
L’UJFP s’adresse solennellement au Conseil de Paris pour qu’il renonce à son projet. Elle appelle toutes les organisations démocratiques à exprimer fortement cette exigence, en organisant une mobilisation importante au cas où la municipalité persisterait dans cette provocation.

Bureau national de l’Union Juive Française pour la Paix
Le 16 Mars 2010


Pétition
Non au terrorisme de l’Etat d’Israël

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