« Mes chers compatriotes, je vais vous parler franchement d’une satanée petite nation appelée Israël... »
jeudi 25 mars 2010 -
A. Cockburn - CounterPunch
1) - Une satanée petite nation appelée Israël
Crise ou pas crise ?
Ne vous emballez pas. Elle n’arrivera jamais. D’ailleurs, est-ce seulement une crise dans les relations américano-israéliennes ? Oui et non. Oui, parce que la première puissance du monde se fiche de voir son vice-président publiquement humilié par une miniature de nation dont l’ensemble de la population ne représente même pas celle du comté de Los Angeles. Non, parce que les politiciens élus qui, théoriquement, dirigent le gouvernement de la première puissance du monde, vivent dans une frayeur mortelle du lobby proisraélien aux Etats-Unis. Cette fois, comme toujours, personne ne l’emportera. (Vous pourrez trouver un récit détaillé de Jeffrey Blankfort sur CounterPunch daté d’aujourd’hui et dont une grande partie de cet article est tirée.)
Examinons la réaction de Biden, le lendemain du jour où le ministre de l’Intérieur, Eli Yishai, probablement au su de Netanyahu, annonça la construction programmée de 1 600 appartements - pour juifs, seulement - à Jérusalem-Est, juste au moment où Biden essayait de redonner vie au « processus de paix ».
Voilà le vice-président des Etats-Unis d’Amérique, drapé dans la dignité blessée d’un homme qui vient de recevoir un seau d’eaux usées sur la tête et qui, en pleine déconvenue, utilise vraiment les mots « condamner » et « Israël » dans le même paragraphe. Le lendemain, Biden se rend à l’université de Tel-Aviv et confie à l’auditoire qu’il est un sioniste et que, « Tout au long de ma carrière, Israël n’a pas simplement été près de mon cœur, mais au centre de mon travail de sénateur des Etats-Unis et aujourd’hui, de vice-président des Etats-Unis. » Ecoutez ça : « le centre de mon travail ». Cette déclaration de mission n’est pas reprise par la presse états-unienne.
Puis Biden se met à répéter les sornettes qu’il avait débitées à son arrivée à Jérusalem : « Il n’y a aucun espace ; c’est ce qu’il (le monde) doit savoir, à chaque fois qu’on progresse c’est quand le reste du monde sait qu’il n’y a absolument aucun espace entre les Etats-Unis et Israël à propos de sécurité, aucun. Aucun espace. C’est seulement à ce moment-là que des progrès ont été accomplis. »
Bien sûr, si aucun « progrès » n’a pu être identifié au cours des quarante années passées - affirmation à débattre - c’est seulement parce que, quand un président américain s’armait de courage pour établir rapidement l’agenda, avec ses menaces et ses dangers, le tout était dûment retiré quand le lobby concentrait et commençait sa contre-attaque.
Enfin, Biden s’avance en catimini vers la « crise ». « J’apprécie... la réponse que votre Premier ministre a faite ce matin, disant qu’il mettait en place un processus visant à empêcher que ne se renouvelle ce genre d’évènements (sic) et précisant que le début de la construction proprement dite de ce projet spécifique n’aurait probablement lieu que dans plusieurs années... C’est important, parce que cela donne aux négociations le temps de résoudre ce problème, de même que d’autres questions en suspens. Parce que, lorsque cela a été annoncé, je me trouvais en Cisjordanie. Tout le monde a pensé là-bas que cela signifiait la reprise immédiate de la construction des 1 600 nouveaux logements. »
Oui, c’est exactement ce que cela voulait dire, la reprise de la construction des 1 600 logements. Et comme le quotidien israélien Ha’aretz le souligne, ces 1 600 unités envisagées ne sont qu’une partie des 50 000 planifiées pour la partie orientale de Jérusalem. Netanyahu l’a dit, ce n’est pas négociable, quoi qu’en dise Washington, sans parler de la pitoyable Autorité palestinienne.
Au milieu des cris angoissés des princes et émirs arabes, cette conduite éhontée d’Israël à l’égard de Biden fait qu’il leur sera plus difficile de trahir les Palestiniens. Le premier conseiller politique d’Obama, David Axelrod - sans doute sans le feu vert de son patron - a déclaré à NBC News qu’il s’agissait non seulement d’une conduite « insultante » d’Israël envers les Etats-Unis, mais « destructrice » pour le processus de paix au Moyen-Orient.
Hillary Clinton a fait savoir qu’elle avait chapitré Netanyahu au téléphone pendant 43 minutes. Son porte-parole prétend qu’elle lui a dépeint le projet de logements dans Jérusalem-Est comme l’expression d’un « signal profondément négatif sur la démarche d’Israël quant aux relations bilatérales, et contraire à l’esprit du voyage du vice-président », et que « cette action avait sapé la confiance et l’assurance dans le processus de paix et dans les intérêts de l’Amérique. » Dans le même temps, l’envoyé spécial George Mitchell annulait son voyage dans la région.
Donc, oui, nous pouvons appeler cela une crise, mais de celles qui ne durent pas. Obama n’est pas le premier Président à avoir perdu patience avec Israël au point de semer la pagaille dans des projets plus vastes de l’Oncle Sam. Mme Clinton n’est pas la première secrétaire d’Etat à crier de colère au téléphone avec Tel-Aviv.
Ce n’est pas la première crise
Blankfort, historien du Lobby, énumère toute une liste d’autres crises, toutes résolues de façon satisfaisante au profit d’Israël. Celle de 1975, où le président Gerald Ford et son secrétaire d’Etat, Henry Kissinger, ont publiquement accusé Israël d’avoir rompu les négociations avec l’Egypte sur le retrait israélien du Sinaï. Ford déclara qu’il allait dire au peuple américain que les relations US-Israël seraient repensées. Poussés par l’AIPAC, 76 sénateurs US ont alors signé une lettre à l’attention de Ford lui disant de laisser tranquille Israël. Ce qu’il fit.
En mars 1980, le Président Carter fut contraint de s’excuser après le vote du représentant états-unien aux Nations-Unies, Donald McHenry, en faveur d’une résolution qui condamnait la politique des colonies d’Israël dans les territoires occupés, dont Jérusalem-Est, et qui demandait à Israël de les démanteler.
En juin de la même année, alors que Carter venait de demander l’arrêt des colonies juives et son secrétaire d’Etat, Edmund Muskie, de déclarer que les colonies juives étaient un obstacle à la paix, le Premier ministre Menachem Begin annonça les projets de constructions de 10 nouvelles colonies.
En août 1982, alors que la veille, Reagan avait demandé qu’Ariel Sharon mette fin au bombardement de Beyrouth, Ariel Sharon réagit en ordonnant le bombardement de la ville précisément à 14 h 42 puis à 15 h 38 dans l’après-midi, les moments coïncidant avec les deux résolutions des Nations unies qui exigeaient le retrait d’Israël des territoires occupés.
En mars 1991, le secrétaire d’Etat James Baker s’est plaint devant le Congrès, « A chaque fois que je suis allé en Israël pour le processus de paix... j’ai été accueilli par l’annonce d’une nouvelle activité de colonisation... Cela affaiblit notre influence dans notre tentative d’aboutir à un processus de paix et crée une situation très difficile. » En 1990, il était arrivé à un tel dégoût devant l’intransigeance d’Israël sur les colonies qu’il donna publiquement le numéro de téléphone du standard de la Maison-Blanche et dit aux Israéliens : « Quand vous prendrez la paix au sérieux, appelez-nous ! ».
Le 12 septembre 1991, le Président George Bush Senior s’est trouvé suffisamment exaspéré par le succès de l’AIPAC - qui avait acquis assez de voix dans les deux chambres du Congrès pour qu’elles passent outre son veto à la demande israélienne de 10 milliards de dollars de garanties de prêts - pour déclarer devant les caméras de télévision, « Je me heurte à des forces puissantes. Elles ont quelque chose comme 1 000 lobbyistes au Capitole qui travaillent à contre-courant. Nous avons un gamin isolé ici qui fait cela ». Un sondage national, réalisé immédiatement après, donna au Président 85% d’approbation. Le Lobby cligna des yeux mais pas longtemps. Non seulement il s’arrangea pour que les garanties de prêts passent finalement, mais les électeurs juifs se retournèrent en masse contre Bush aux élections de 1992, un fait que Bush Junior n’a jamais oublié.
Comme Blankfort le rappelle également, en janvier 2009, l’ancien Premier ministre israélien, Ehud Olmert, s’est vanté publiquement d’avoir fait « honte » à la secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, en obtenant au dernier moment du Président Bush qu’il l’empêche de voter une résolution de cessez-le-feu à Gaza, une résolution qu’elle avait travaillée pendant plusieurs jours avec les diplomates arabes et européens aux Nations-Unies.
Olmert a aussi fanfaronné devant une assistance israélienne, disant qu’il avait fait descendre Bush d’une tribune où il faisait un discours pour qu’il prenne son appel, quand lui, Olmert, avait appris le vote imminent de la résolution et qu’il voulait exiger du Président qu’il intervienne.
« Je n’ai eu aucun problème avec ce qu’a fait Olmert, » dit Abraham Foxman, directeur national de la Ligue anti-diffamation, « Je pense que l’erreur fut d’en avoir parlé en public ».
Je dois souligner que cette liste ne date pas de Mathusalem de même que les affirmations tout aussi retentissantes de l’implication d’Israël, comme celle sur son agression contre le USS Liberty en juin 1967, tuant 34 personnes et en blessant 171, toutes étouffées par l’administration Johnson, en particulier Lyndon Johnson et Robert McNamara.
Des forces puissantes aux USA pour s’y opposer
En somme, comme Stephen Green l’écrit dans Prendre position : Les relations secrètes des USA avec l’Israël militant (Morrow, 1984) il y a un quart de siècle, « Depuis 1953, Israël et les amis d’Israël en Amérique déterminent les grandes lignes de la politique américaine dans la région. Ne sont laissés aux présidents américains que la mise en œuvre de cette politique, avec des degrés variés d’enthousiasme, et le traitement des questions tactiques. »
Il existe des forces puissantes aux Etats-Unis qui voudraient qu’il en soit autrement, à commencer par l’armée US. Avant le récent voyage de Biden, ce n’est pas moins qu’un commandant de premier plan et grandement admiré, le général David Petraeus, qui écrivit une note au Comité des chefs d’état-major interarmées (Joint Chiefs of Staff), et son opinion fut réitérée dans un témoignage, mardi dernier, devant une Commission des services armés au Sénat.
Dans sa déclaration au Congrès, Petraeus présente le conflit israélo-arabe comme le premier « défi transversal posé à la sécurité et à la stabilité » dans la zone d’influence du CENTCOM (Commandement central US) - Moyen-Orient (AOR). « Les hostilités constantes entre Israël et certains de ses voisins présentent des défis distincts à notre capacité de faire avancer nos intérêts dans les pays de l’AOR. »
Petraeus déclare alors à la Commission du Sénat que « le conflit fomente un sentiment antiaméricain, en raison d’une perception de partialité US en faveur d’Israël. La colère arabe sur la question palestinienne limite la force et la profondeur des partenariats US avec les gouvernements et les peuples de la zone AOR, et affaiblit la légitimité des régimes modérés du monde arabe. » Peu avant, Mike Mullen, président du Comité des chefs d’état major interarmées, avait prévenu les Israéliens publiquement qu’une agression contre l’Iran serait un « gros, gros, gros problème pour nous tous. »
En Israël, le très lu quotidien Yediot Ahronoth, a fait savoir qu’en privé, Biden s’était fait l’écho de l’opinion de Petraeus, disant à Netanyahu que la conduite d’Israël « commençait à devenir dangereuse pour nous (les USA) ». « Ce que vous faites ici, » aurait dit Biden, « menace la sécurité de nos troupes qui combattent en Iraq, en Afghanistan et au Pakistan. Cela nous met en danger, et met la paix régionale en danger. »
L’accusation selon laquelle Israël met en danger la vie des Américains combattant en première ligne le terrorisme ne serait-elle pas dévastatrice si elle était présentée d’une façon aussi dure par une personnalité politique capable au peuple américain ? Oui, elle le serait. Et avec des sondages réalisés honnêtement, sans mots équivoques, cette personnalité obtiendrait probablement des pourcentages aussi élevés ou plus élevés que ceux de Bush en 1991.
Le général Petraeus, à supposer qu’il s’embarque dans la course politique en 2012 ou 2016, prendra-t-il une telle initiative ? Tout d’abord, on peut avancer l’hypothèse qu’après sa note et son témoignage, il ne se passera guère de temps avant qu’on ne lise quelque histoire d’investigations à propos « d’allégations douteuses », en lien avec les nombreuses médailles du général Petraeus, peut-être même des révélations sur sa prudence Flashmanesque sur le champ de bataille. Ensuite, tout candidat républicain devra courtiser les ultrachrétiens républicains, passionnés dans leur soutien à Israël, en raison d’une programmation doctrinale de l’ultime Extase. Enfin, pourquoi tenter une telle intimidation qui ne ferait qu’envoyer l’argent des campagnes juives vers le Parti démocrate ?
Comme le remarque Blankfort, peu avant la première entrevue avec le Président Obama, 76 sénateurs états-uniens, conduits par Christopher Dodd et Evan Bayh, plus 330 membres de la Chambre, envoyèrent des lettres à en-tête de l’AIPAC au Président, l’appelant à ne pas mettre la pression sur le Premier ministre israélien lors de leur rencontre. La Chambre, ne l’oubliez pas, a acclamé l’agression israélienne contre Gaza et, par 334 voix contre 36, a condamné le rapport Goldstone.
Le Parti démocrate est fortement dépendant des plus grands donateurs politiques juifs, jusqu’à 60% du niveau le plus élevé des donateurs, selon Blankfort. L’AIPAC va bientôt tenir son congrès (où Tony Blair sera une attraction mineure). Y viendront toutes les principales personnalités politiques, pour flagorner et rendre leur hommage. Le 3 juin 2008, juste après avoir battu Hilary Clinton dans la course à l’investiture, Obama s’était adressé à la foule de l’AIPAC, quelque 7 000 personnes : « Nous utiliserons aussi tous les éléments de la puissance américaine pour faire pression sur l’Iran, » assura-t-il à l’AIPAC. « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire. Tout ce qui est en mon pouvoir. Tout, et je veux dire, tout. » Il jura qu’il ne parlerait pas aux représentants élus palestiniens du Hamas. Tonnerre d’applaudissements. Et de déclarer alors : « Jérusalem restera la capitale d’Israël, et elle doit rester indivisible. » Le lendemain, les conseillers en politique étrangère d’Obama, horrifiés par cet éclat, apportaient quelques corrections.
Uri Avnery, écrivain chevronné israélien et activiste pacifiste, indigné, s’était exprimé furieusement à la suite de ce dernier propos : « Et voici qu’arrive Obama qui ressort des poubelles le slogan usé de "Jérusalem indivisible, capitale d’Israël pour l’éternité". Depuis Camp David, tous les gouvernements israéliens ont compris que ce mantra constituait un obstacle insurmontable à tout processus de paix... La crainte de l’AIPAC est si épouvantable que même ce candidat qui promet le changement en tous domaines n’ose pas l’affronter. Dans ce domaine, il accepte le pire conformisme du Washington ancien style. Il est prêt à sacrifier les intérêts américains les plus fondamentaux. Après tout, les États-Unis ont un intérêt vital à réaliser une paix israélo-palestinienne qui leur permette de toucher les cœurs des masses arabes, de l’Irak au Maroc. Obama a nui à son image dans le monde musulman et hypothéqué son avenir - dans le cas où il serait élu président... S’il maintient ces déclarations un fois élu, il sera contraint de dire, à chaque fois qu’il sera question de la paix entre les deux peuples de ce pays : "Non, je ne peux pas". »
Donc oui, la crise sera bientôt terminée, et non, il n’y a pas d’ère nouvelle dans les relations US/Israël à l’horizon.
2 - La lutte contre le pouvoir des grandes entreprises
Dans son important rapport spécial paru dans notre dernier bulletin, Mason Gaffney traite de la fameuse décision du 21 janvier 2010 de la Cour suprême des Etats-Unis dans l’affaire « Citoyens unis c/Commission fédérale des élections », où la Cour décide qu’une grande entreprise peut contribuer financièrement sans limite pour faire connaître ses opinions et s’opposer aux candidats politiques de son choix - en pratique, du choix de son PDG ou de ses directeurs. « Les Etats-Unis sont nés d’une rébellion contre les entreprises, » écrit Gaffney. « La Cour suprême des Etats-Unis commença très vite à restaurer leur pouvoir et quand elle devenait trop ambitieuse, des mouvements dirigeants et populaires forts l’ont fait reculer : sous Andrew Jackson, Abraham Lincoln, Teddy Roosevelt et Franklin D. Roosevelt (FDR). Aujourd’hui, elle va trop loin à nouveau ; reste à savoir si un nouveau mouvement ou dirigeant va se présenter pour la faire reculer une nouvelle fois. »
Gaffney analyse les meilleures stratégies politiques pour une contre-attaque populaire. Il conclut, « Les contribuables "ordinaires" vont-ils se rebeller comme ils l’ont fait lors de la Révolution américaine, de l’Emancipation, à l’époque de la Réforme progressive, et du New Deal (Nouvelle Donne), ou le pouvoir des grandes sociétés va-t-il croître, incontrôlé, jusqu’à remplacer tout à fait la démocratie ?
Selon une théorie cyclique, nous devrions avoir une autre réaction anti-sociétés, mais l’histoire enregistre aussi des points de basculement vers le déclin des nations, lesquelles mettent des générations à se redresser, quand elles y parviennent. Ceci pourrait passer de justesse. »
Retour à FDR, je dis. Remballez la Cour suprême !
Dans le même bulletin exceptionnel, JoAnn Wypijewski, publie un article vraiment terrible sur « la chaîne du fret » tel que l’ont décrite, lors d’une récente conférence, des dockers radicaux venant du monde entier, réunis à Charleston, Caroline du Sud. Elle écrit :
« "Les gens qui font bouger le monde peuvent aussi l’arrêter," affirment les dockers radicaux, et cela rend d’une fragilité essentielle une production mondiale et un système de distribution à la merci d’une coordination précise de centaines de milliers de parties mobiles. Si certaines de ces parties mobiles - des travailleurs sur des plates-formes de correspondances aériennes importantes, dans des centre de triages vitaux sur des grands axes ferroviaires, ou, surtout, dans un ensemble stratégique de ports maritimes - si certaines de ces parties refusent de faire leur part, alors c’est tout le système qui se bloque. Le refuser suffisamment longtemps et assez largement, et c’est tout le système qui est en crise. »
Alexander Cockburn, né le 6 juin 1941, est journaliste politique irlando-américain. Cockburn a grandi en Irlande mais vit et travaille aux États-Unis depuis 1972. Avec Jeffrey St. Clair, il anime la lettre d’information CounterPunch. Il tient également une chronique intitulée Beat the Devil pour The Nation et une chronique hebdomadaire dans le Los Angeles Times et The First Post.
Du même auteur :
Mais que font les pacifistes américains ? (Le Monde diplomatique)
Ça ne sert à rien d’accuser l’Iran pour l’insurrection en Irak (The Independent)
CounterPunch - édition hebdo du 19 et 21 mars 2010 - Illustrations et sous-titrage 1ère partie par la traduction (JPP)
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