29 mars 2010


Déclaration du Conseil national de l’AFPS

Le Conseil national de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS), réuni à Nanterre les 27 et 28 mars 2010, a discuté de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS), sur la base d'un projet de document préparé il y a un mois parle Bureau national.

Il a analysé le durcissement de la colonisation et de la répression mises en œuvre par le gouvernement israélien. Il a en même temps constaté que cette fuite en avant accentuait
l'isolement d'Israël au sein de la communauté internationale, sans pour autant aller –jusqu’ici- jusqu'à la mise en œuvre de sanctions.

La crise des relations israélo-américaines et l'échec – pour l’instant – des amisd'Israël à «rehausser» les rapports de l’Etat israélien avec l'Unioneuropéenne se doublent de mesures concrètes prises à l'encontre d'Israël par nombre d'institutions, fonds, banques et autresentreprises européennes.

C'est dire le rôle désormais central, aux côtés de la résistance palestinienne et des militants anticolonialistes israéliens, de la communauté internationale - des gouvernements mais aussi des opinions publiques.

Dans ce contexte, la campagne BDS constitue un enjeu majeur pourl'intervention des citoyens en France, en Europe et ailleurs dans lemonde contre l'impunité d'Israël.

L'AFPS confirme donc pleinement son engagement dans cette campagne, dont elle considère les trois dimensions comme inséparables: le boycott va de pair avec le désinvestissement, et tous deux doiventdéboucher sur les sanctions, à commencer par la suspension de l'accord d'association UE-Israël, dont Tel-Aviv viole quotidiennementl’article 2 «fondant» cet accord sur les droits humains.

L'AFPS, en outre, ne limitera pas son action au terraincommercial: elle entend la déployer de manière appropriée sur les terrains universitaire etculturel, voire sportif.

Le Conseil national est scandalisé par les menaces brandies contre lesmilitants, sur une base diffamatoire, par lePremier ministre FrançoisFillon et la ministre de la JusticeMichèle Alliot-Marie.

L'AFPS ne cèdera pas à la provocation. Au contraire, les militants continueront às'appuyer sur le droit international, européen et français pourmettre en accusation l’inaction des autorités françaises, et se concentreront,s'agissant du boycott, sur les produits issus des coloniesisraéliennes de Cisjordanie, et la dénonciation de leur non-traçabilité.

C'est aussi une manière offensive d’agir qui est adaptée aux conditions d’aujourd'hui, et qui est de nature à rassembler le pluslargement possible, comme nécessaire, autour du BDS, et de défendre lesmilitants, qu’elle soutient, contre toute tentative de répression.

Nanterre, le 28 mars 2010.

(merci à Amneris)

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