23 février 2011

L'imam disparu en Libye en 1978 a été tué



Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 23 février 2011 à 08h56 Mis à jour le 23 février 2011 à 08h56



Le charismatique imam chiite libanais Moussa Sadr, disparu au cours d'une visite en Libye en 1978, a été assassiné et enterré dans ce pays, a affirmé dans une interview mercredi le représentant démissionnaire de la Libye auprès de la Ligue arabe. "L'imam Moussa Sadr a été tué lors de sa célèbre visite en Libye et enterré dans la région de Sebha dans le sud du pays", a affirmé Abdel Moneim al-Honi dans une interview au quotidien panarabe à capitaux saoudiens Al Hayat.

L'imam Sadr avait insufflé à la communauté chiite libanaise une fierté et un élan qui la transformèrent d'une minorité pauvre et marginalisée en une force incontournable au Liban et dans la région.

Invité officiellement en Libye, il y était arrivé le 25 août 1978 accompagné de son bras droit, cheikh Mohammad Yacoub, et du journaliste Abbas Badreddine. Il y avait été vu pour la dernière fois le 31 août 1978. Depuis, les trois hommes n'ont donné aucun signe de vie.

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L’ex-compagnon de révolution de Kadhafi confirme l’assassinat de Sadr



L'orient le Jour

23/02/2011

Le commandant Abdel-Meneem Ouni, compagnon du président libyen Mouammar Kadhafi dans la révolution de 1969, a confirmé que l'imam Moussa Sadr « a été tué lors de sa célèbre visite en Libye » et qu'il a été enterré « à Sebha, dans le sud du pays ».
Dans une interview recueillie par al-Hayat et à paraître à partir d'aujourd'hui en plusieurs parties, le dissident libyen a indiqué que le mari de sa belle-sœur, « le lieutenant-colonel Najmeddine Yazigi, qui pilotait l'avion privé de Mouammar Kadhafi, a été chargé de transporter le cadavre de l'imam Sadr et quelque temps à peine après cette mission, il a été liquidé à son tour par les services secrets libyens pour éviter toute fuite dans l'affaire. Les proches de Yazigi ont assuré que cela a été fait pour l'empêcher éventuellement de parler », a-t-il raconté.


Et de poursuivre : « Mon ami, l'ancien ministre des AE Mansour Kikhia, a été mandé en Égypte sous le prétexte de quelque discussion. Il s'est immédiatement rendu au domicile de l'ambassadeur libyen au Caire, Ibrahim Bachari, où il a été drogué puis transporté par voie terrestre en Libye où il a été exécuté. Quant à Bachari, qui a dirigé les services secrets, il a également été tué dans un accident de voiture prémédité après avoir donné aux Français des informations sur les personnes impliquées dans l'explosion de l'avion de la UTA au-dessus du Niger. »
Abdel-Meneem Ouni a également indiqué que les autorités libyennes ont décidé de payer des compensations aux familles des victimes de Lockerbee « après que Abdel-Basser Moukrahi eut menacé de dévoiler toute l'affaire si Tripoli ne garantissait pas sa libération d'une prison écossaise, ce qui a été fait plus tard ».


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