07 juin 2011

Opposition Syrienne ? Parlons-en… 
 

Quand répondra-t-elle au souhait de dialogue national exprimé par le Président de la République et comment répondra-t-elle ?
Elle pourra tout simplement se décliner et dans ce cas le Peuple aura assez de l’intelligence pour percevoir l’idéal de démocratie qu’elle préconise pour le pays.

Puisqu’on y est, quel est cet idéal de démocratie qu’elle préconise lorsqu’en son sein, un groupe non négligeable, préconise l’abolition de la laïcité de l’Etat, plus clairement l’abandon d’un des grands principes de la démocratie, antithèse du confessionnalisme : la séparation entre l’Etat et les religions ?

Aura-t-elle le courage de déclarer devant le Peuple les fondements de son nouveau système en matière de libertés d’expression ?

La véritable démocratie s’applique dans tous les domaines de la vie, en politique comme dans les domaines économique et social, que préconise-t-elle alors comme nouvelle gestion politique du pays ? Quel type de société nouvelle préconise-t-elle ?
Est-ce toujours celui de l’exploitation de l’effort humain et de l’accumulation des richesses produites par cet effort dans les mains de quelques dizaines de familles, ou celui qui accentuera l’austérité imposée par l’impérialisme, plongeant ainsi dans la l’extrême pauvreté la grande majorité du Peuple, poursuivant la casse des services publiques et jetant dans la rue notre jeunesse en le privant de travail et de dignité ? Est-ce ce dernier modèle promis à l’américain qu’elle envisagerait d’imposer au Peuple, en contre partie, un soutien type FMI ?
Si ce n’est pas le cas, alors aura-t-elle assez de sincérité et d’imagination pour annoncer explicitement, devant le Peuple, son idéal de société dans le cadre du dialogue souhaité par le Président.

Quelle est sa conception de souveraineté nationale lorsqu’en son sein existent des groupes financés et fortement soutenus par l’impérialisme et qui, sans hésitation, se permettent d’entretenir en coulisse des relations avec des responsables sionistes ?

Quel est notre formidable attachement à la souveraineté de notre pays lorsque nous encourageons l’infiltration sur nos frontières d’éléments étrangers fortement armés ou encore le trafic d’armes de tous genres, préparant et générant ainsi les violences et les massacres ?

Le Peuple n’aura aucune difficulté pour percevoir la dangerosité d’une telle situation compromettant d’abord et avant tout sa sécurité et sa dignité, ensuite la souveraineté de sa patrie et enfin sa solidarité envers les peuples frères en lutte.

Le régime présente de grandes failles qui compromettent à la fois l’unité du Peuple, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale : Un parti unique au pouvoir et une pensée unique qui régit toutes les sphères de la vie politique, une corruption accrue qui sévit dans tous les domaines de la vie, les méfaits d’une économie loin de répondre aux attentes des couches sociales exploitées et aux aspirations de la Jeunesse,…

Les enjeux sont tellement grands que les solutions ne peuvent venir d’une opposition systématique, aventurière, sans la moindre critique objective et sans le moindre programme de changement, à la solde de l’impérialisme, prête à sacrifier tout un pays en vue de satisfaire les visées de ce dernier : un Moyen Orient soumis.

Comment pouvons-nous avoir confiance en une opposition qui lie sa destinée aux manœuvres de l’impérialisme, mendiant les espaces d’accueil pour ses congrès auprès de capitales étrangères, en vue de constituer tantôt son « conseil national de transition », tantôt son « conseil national pour le soutien de la révolution » ?

Les enjeux exigent une contribution de tous les acteurs de la société : responsables et partis politiques, responsables religieux, syndicats et associations, jeunes, ouvriers, paysans et étudiants, chefs d’entreprise, ingénieurs et techniciens, le monde de la santé, celui de la culture, le monde de tous les arts, poètes, peintres et chanteurs,… 
C’est de cette contribution que jaillira enfin un programme de profonds changements permettant à la Syrie de consolider sa souveraineté, à la fois dans la justice sociale et dans l’unité nationale.


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