07 juin 2011

Circulaire du 30 mars : les adjoints d’éducation et l’internat en école d’Algérie.


Circulaire du 30 mars : les adjoints d'éducation et l'internat en école d'Algérie.

par Tahar Hamadache, vendredi 27 mai 2011, 13:54

Ces éléments de réflexion, que je vous soumets avant même la mise en forme finale, devrait aboutir à une plate-forme de revendications des adjoints d'éducation, tous appelés désormais à travailler en régime d'internat et donc chacun et tou(te)s concern(e)s. Vous autres, intéressés par la vie, le fonctionnement et les problématiques en rapport avec cet aspect très peu connu de la vie scolaire : l'aspect sombre du travail éducatif nocturne, ce qui travaille la petite communauté des élèves internes, vous pourriez vous permettre une sorte de “tournée du propriétaire” au fil des lignes qui suivent, voire nous communiquer vos idées, vos impressions, votre façon de voir les choses telles qu'elles se déroulent, telle qu'il vous semble qu'il faille qu'elles se déroulent (éventuellement au bénéfice de votre enfant), les conclusions à lesquelles vous parvenez à la fin de cette lecture éclatée.

Les camarades adjoints d'éducation, qu'ils soient d'externat ou d'internat, de tous les cycles, doivent lire attentivement ce texte car la décision ministérielle du 30 mars 2011 (qui fixe les tâches des adjoints d'éducation) peut faire de chacun d'eux un adjoint d'éducation d'internat à tout moment. En effet, non seulement le directeur de l'établissement où vous travaillez peut vous affecter à l'internat en cas de besoin, mais vous pouvez aussi recevoir une affectation à l'internat venue directement de la direction de l'éducation (ou académie) de votre wilaya. Vous êtes donc toutes et tous concerné(e)s, si vous lisez bien l'article 24 de cette décision. Nous savons que la majorité des adjoints d'éducation évitent de travailler en régime d'internat, tellement il est pénible, usant et très gravement mal évalué, tout en comportant un bon pactole de risques professionnels qui n'ont jamais fait l'objet d'une identification institutionnelle. A présent, il vaut mieux savoir comment améliorer les conditions de travail sur ce poste et l'image qui lui est attachée, au lieu de continuer à ne pas vouloir en entendre parler :)

Si vous avez une idée, et si vous pensez que vous êtes prêt(e)s à la soutenir, faites-moi signe ;)

La prime du travail posté est calculée sur la base du salaire de base de 1990. Elle n'a de ce fait jamais dépassé les 370 DA. Faudra-t-il se féliciter du fait qu'il y a au moins une prime qui a autant de longévité par  les temps qui courent ?

Par contre, les frais de restauration n'ont jamais cessé de monter, atteignant actuellement la somme forfaitaire de 1500 DA par mois. Les cuisiniers se sentant lésés, la cuisine scolaire périclite, ce qui fait qu'il est parfois plus prudent de manger dehors, les conditions de travail, l'âge et la santé ayant parfois leurs impératifs. Il serait donc judicieux de penser à une forme d'indemnisation au cas où l'adjoint d'éducation préfère éviter la « table commune » à laquelle il s'assoit de plus en plus seul.

C'est très gentil de penser à compter les heures de nuit (après l'extinction des lumières) comme quatre au lieu de trois. Il serait judicieux d'élaborer un emploi du temps type pour un adjoint d'éducation qui ne travaillerait qu'à l'internat.

La circulaire devrait préciser si l'adjoint d'éducation (d'autant plus s'il travaille seul à l'internat) doit disposer d'un moment de répit, pour se nourrir ou pour d'autres besoins, biologiques notamment, ou si sa responsabilité est permanente et sa présence alerte est requise du premier moment de présence au poste jusqu'au dernier moment de sa « journée de travail ». La nuit, doit-il partager les toilettes et le lavabo avec ses élèves ou garde-t-il la possibilité de ménager son intimité ?

La circulaire devrait préciser si des heures d'études supplémentaires sont autorisées pour les élèves internes ou non. Et, si oui, comment doivent-elles être organisées et si elles doivent être comptées comme des heures réelles de travail de l'adjoint d'internat ou être fondues dans le nombre des heures nocturnes comptées pour quatre. S'agissant des heures d'études supplémentaires, généralement demandées par les élèves qui ne sont pas en classes d'examen à l'approche des périodes de compositions, mais habituellement demandées par les élèves en classe d'examen dès le milieu du premier trimestre et pour tout le reste de l'année. Quelles sont les parties qui peuvent ou doivent en décider ? Par un texte réglementaire ministériel ou directorial ? Au gré des élèves ? Par la direction de l'établissement ? L'adjoint d'éducation d'internat est-il oui ou non associé de droit à cette prise de décision ou doit-il faire avec en toute circonstance ? Et si une partie des élèves décide de se satisfaire des seules heures réglementaires d'études et de rejoindre le dortoir, doit-on obliger les autres à les suivre ? Si non, comment calculer les heures de travail de l'adjoint d'éducation d'internat : sur la base des élèves ayant rejoint le dortoir ou sur celle des élèves ayant décidé de prolonger leur séance d'études ? Et, d'abord, où est-il sensé se poster dans un pareille cas : au dortoir ou en salle d'étude ?

Quand un adjoint d'éducation d'internat travaille sept heures de suite, sans aucun répit prévu, n'est-il pas malhonnête de faire semblant d'ignorer que ces sept heures successives font en réalité sept heures et demie parce qu'il faut y compter aussi, de droit naturel consacré par loi, une demie heure pour la pause-déjeuner qui souvent n'apparait pas dans l'emploi du temps -quand il y en a -, de l'adjoint d'éducation d'internat ? Faudra-t-il calculer ces sept heures pour huit, comme prévu par le Statut général des travailleurs de la fonction publique, et calculer le temps requis pour la pause-déjeuner pour une demi-heure supplémentaire ou comme temps spécial réquisitionnaire ? Et quand il s'avère que l'adjoint d'éducation travaille non pas sept heures de suite, mais bien davantage (entre 10 et 13 heures en temps normal), faut-il calculer le surplus horaire de travail comme des heures supplémentaires ou continuer de faire comme si un adjoint d'éducation ne vieillit jamais, ne s'énerve jamais, ne se fatigue jamais, n'a nul besoin de renouveler ses forces et de réunir ses esprits, en fait comme s'il était un ange personnifié, un être abstrait en somme ?

La somme des actions effectuées au quotidien par l'adjoint d'éducation d'internat, effectuées pour la plupart pendant que les chefs roupillent chez-eux, au chaud, sans souci professionnel particulier, et souvent hors même de l'établissement (le subterfuge emprunté aux retraités occupant les logements de fonction jouant à merveille), peuvent-elles être évaluées, voire seulement identifiés, par ces derniers ? Cela leur permet-il de produire la note qui sert à décompter la prime de rendement de manière correcte, honnête ? Personnellement, je voudrais éviter de signer cette note-là car, quelle qu'elle soit, complète ou réduite en miette, elle m'a toujours paru fantaisiste :)) Et là, il s'agit seulement de la note de “rendement” ; la note administrative servant à l'avancement dans les échelons est un autre champ d'aberration s'agissant de l'appréciation que l'on se fait du travail de l'adjoint d'éducation d'internat (et même d'externat, bien sûr : une équipe d'adjoints d'éducation qui a servi à titulariser une petite armée de conseillers d'éducation, de directeurs d'études et de proviseurs sont notés par, annuellement, par ces derniers. Et ça vous donne la situation d'adjoints d'éducation qui n'obtiennent jamais leur échelon qu'au rythme lent) !

La somme des connaissances à lesquelles l'adjoint d'éducation doit sans cesse recourir pour assurer une satisfaction des élèves (qui ne s'exprime que des années plus tard) ne vient pas du tout de formations qui auraient été assurées par les chefs hiérarchiques directs. On le voudrait bien, on ne saurait jamais ce qu'il faudrait apprendre à l'adjoint d'éducation d'internat. Le fait est que, non seulement il n'y pas de formation tout simplement. Pire, le nouveau statut particulier des travailleurs de l'éducation a effacé la dernière trace du besoin de formation des adjoints d'éducation, soient-ils d'externat ou d'internat. Si on veut se documenter, c'est donc à ses frais et seulement à ses frais. Est-il offensant de parler de “prime de documentation”, dans ces conditions et même dans les conditions de travail où la formation serait à nouveau assurée et/ou autorisée ?

La formation continue des adjoints d'éducation ne peut être, comme on le voit, qu'une question importante. Faut-il que des sanctions impératives soient prévues à l'égard des chefs hiérarchiques, tels que définis dans la circulaire du 30 mars, dans le cas où ils ne justifient pas de formation assurée effective, cohérente, progressive et en relation avec les épreuves du terrain à lesquelles sont confrontés les adjoints d'éducation, notamment d'internat qui ont visiblement des besoins différents ? Ce volet “formation des adjoints d'éducation” doit aussi impérativement figurer dans le processus d'examen menant à la titularisation des chefs : ça va nous permettre de rigoler un peu, de temps en temps, étant donné que c'est plutôt le contraire qui se produit, que ce sont les adjoints qui forment les chefs stagiaires :) C'est vrai qu'on s'amuse comme on peut lorsqu'il prend à l'un de nos chefs de jouer à l'adjoint d'éducation, étant donné la rapidité avec laquelle il commet toutes les fautes pour lesquelles un adjoint d'éducation passerait sans s'en rendre compte en conseil de discipline :)) Bon. Mais, parce que nous sommes trop gentils, n'est-ce pas, nous n'allons pas exiger sine qua non que la formation soit impérativement assurée par les chefs hiérarchiques directs : pourvu que le ministère se décide à identifier la forme et la partie tenue de rendre compte de ces formations.

Mais pour cette question de formation, les adjoints d'éducation doivent être assez forts : il faut exiger que des formations périodiques nous soient assurées MêME SI aucune promotion correspondante ne vient la gratifier. L'essentiel, c'est de ne pas s'abandonner à la chosification, à l'aliénation professionnelle à laquelle rares sont les chefs qui ne s'essaient pas sur les personnes et les esprits des adjoints d'éducation. C'est ce que je m'efforce de faire : poursuivre des études supérieures, dans l'espoir d'obtenir une licence. Je sais bien que, pris dans l'engrenage actuel, la licence ne pourra nullement me servir puisqu'on continue de recruter des adjoints d'éducation, licenciés à l'origine, sur la base du seul niveau de Terminale ; on le sait aussi du fait que nous avons des camarades (hommes et femmes) qui ont le niveau de licence et qui n'ont pas même l'occasion de le faire savoir concrètement, autrement que comme banale pièce administrative aléatoirement versée au dossier. Mais j'y tiens ! D'abord, je ne veux pas mourir idiot, je ne veux même pas vieillir idiot. Ensuite, j'ai conscience de mon intelligence, j'ai du respect pour mon travail et j'ai de l'estime pour les élèves que j'ai sous ma charge. Donc, je me forme. Et si on m'empêche de poursuivre mes études supérieures à la Fac, je me débrouillerai pour avoir autant de diplômes divers que j'ai de modules à suivre en 1e année de licence système LMD -langue et littérature françaises : une quinzaine en deux ans. J'aurai vingt-huit ans de service, je n'aurai pas encore décroché l'échelon 10, et je ferai une exposition publique, une sorte de portes-ouvertes sur mon parcours et mes acquisitions. Et je dessinerai un totem à l'attention de ceux qui auront décidé que, puisque je n'ai été qu'un adjoint d'éducation, mon parcours professionnel n'aura été voulu qu'un gros sac de regrets et de remords sur un parcours de vie ratée mais dot j'aurai fait une vie pleine, riche, passionnante, quoique hélas! empêché d'épanouissement par le désir de puissance qui s'est emparé de l'incompétence personnifiée.
Un adjoint d'éducation interne devrait-il avoir le don d'ubiquité pour être à la fois partout où le travail l'appelle ou doit-il avoir toujours un camarade de travail pour pouvoir se répartir les tâches (aller au bureau, accompagner un élève malade, aller aux toilettes en cas d'impérieuse nécessité…) et pour avoir la possibilité en cas de malaise nocturne de s'en rendre compte. Au cas où, l'internat étant nécessairement un récipient de la fatigue diurne et de ses mécontentements -surtout lorsque les internes sont clivés de jour, comme cela arrive presque dans tous les internats du monde et depuis toujours- et du besoin irrépressible en moments ludiques des élèves, un adjoint d'éducation est pris à partie par les élèves, de quel arbitrage dispose-t-on ? De quelles garanties dispose-t-on que l'intégrité de l'adjoint d'éducation, sa crédibilité et sa sincérité -car ce métier est un sacré bouffeur de sincérité-  sont sauvegardées ? L'affectation d'un minimum de deux adjoints d'éducation à l'internat, quel que soit le nombre des élèves internes, n'est-il pas raisonnablement requis ?
Une autre question. Nous sommes en 2011 et les techniques de médiation et d'arbitrages pénètrent toutes les relations et systèmes, aussi internationales soient-ils, y compris notre système juridique national nouveau. Et les élèves internes, sont, surtout dans le cycle secondaire, dans une phase d'ultimes préparatifs pour entamer leur vie adulte ; parfois, ils le sont déjà. Quelques uns peuvent même être fiancés, sinon mariés. Dans ce contexte et à cet âge, il est tout à fait courant que les élèves explorent déjà des opinions philosophiques, politiques, religieuses. Ils y adhèrent déjà.
Les élèves internes vivent entre eux. Des discussions s'engagent. Celles-ci s'enflamment à tel point que, parfois, les élèves ressentent le besoin d'un arbitrage objectif et impartial à eux. Dans quelle mesure un adjoint d'éducation d'internat pourra-t-il concilier les points de vue entre deux élèves islamistes, l'un salafiste et l'autre zaouiyiste ; entre deux élèves que les connaissances et les réalités économiques partagent entre néo-libéral et socialiste, que le questionnement sur les origines divisent entre évolutionniste et créationniste ? Faut-il leur interdire ce genre de discussions de peur qu'elles débouchent sur des bagarres ? Faut-il s'interdire de se prêter à leurs sollicitations et les laisser se débrouiller tout seuls, en guettant le moment où un malheureux mot s'échappe dans leurs échanges ou qu'un malheureux geste accompagne leur argumentation s'esquisse pour leur coller un avertissement disciplinaire ? Les attributions en la matière de l'adjoint d'éducation ne devaient-elles pas être signalées par la circulaire du 30 mars 2011 ?

L'emploi du temps des élèves doit-il être scrupuleusement observé et faut-il, par exemple, sanctionner un élève qui tient à faire dix minutes de retard pour se livrer à des activités qui ne sont pas prévues dans l'emploi du temps (par exemple : ablutions et prières, par ailleurs excellent subterfuge pour les élèves pratiquants) ? Les responsables hiérarchiques savent-ils s'il faut privilégier les normes de l'école publique ou s'il faut que le baroque scolaire s'installe ? Doit-il être neutre mais instructif ou doit-il faire ostentation d'une religiosité rigoureuse et qui se décline par religion, par doctrine (medh'heb), par tariqa, et par fiqh pour pouvoir être exemplaire et « unifier » dans sa voie ses élèves quel que soit chacun d'eux ? Cela met-il l'adjoint d'éducation sous pression, sans outil et sans recours possible ? Une telle situation est-elle prévue par la circulaire du 30 mars 2011 ?

L'adjoint d'éducation devra-t-il pouvoir faire disposer ses élèves d'un ordinateur, relié à l'internet et doté d'une imprimante afin que ses élèves puissent en bénéficier en cas de projet d'études ou doit-il les faire patienter jusqu'au week-end ?

L'adjoint d'éducation devra-t-il pouvoir faire disposer ses élèves d'un téléviseur moderne pour les circonstances occasionnelles où il est important que les élèves en bénéficient ou doit-il gérer leur anxiété jusqu'au matin et ainsi à l'entrée des élèves externes ?

Un autre casse-tête redondant pour l'adjoint d'éducation d'internat : le téléphone portable. Interdit d'usage en école pour les externes, son utilité pour les élèves internes et pour leurs familles n'est pas à démontrer, surtout dans les établissements qui ne disposent pas de téléphone fixe ou qui, lorsqu'ils en disposent, n'est pas à la portée de l'adjoint d'éducation ou des élèves internes. Faut-il faire exception ? Si oui, quand et comment. Si non, comment pallier au sentiment d'isolement, grandissant en régime d'internat au fur et à mesure que les moyens et les besoins en communication se développent ?

Un autre point très sensible aussi : l'environnement de l'élève interne. L'adjoint d'éducation en régime d'internat a-t-il ou non la prérogative de soulever les problèmes inhérents à l'environnement de l'élève : disposition de l'espace vital, dispositions des clôtures, mobilier des toilettes et trajet salles d'études - toilettes, choix des salles d'études en fonction de la psychologie des élèves internes, état de l'éclairage dans la cour et dans l'espace interne à l'école, cas de matériaux de travaux ou autres susceptibles de provoquer des accidents ou de les aggraver, la vivacité des élèves n'étant pas au même niveau le jour comme à la nuit tombée… ? Je peux personnellement certifier avoir été au moins une fois averti pour avoir abordé dans mes registres d'étude ou de dortoir des problèmes qui n'ont pas directement trait aux salles (d'étude, de réfectoire, de dortoir).

La circulaire récente permet au directeur de l'éducation de nommer l'adjoint d'éducation en régime d'internat. Je vois bien l'esprit injonctif qu'elle recouvre mais il se trouve qu'elle tombe bien en la circonstance, pour moi personnellement, en ce moment précis. Puisque le statut particulier des travailleurs de l'éducation nous prive de formation (et de promotion), l'internat m'arrange un petit peu pour pouvoir suivre approximativement des études supérieures (je rendrai publiques mes résultats annuels, je n'en ferai pas un secret). Cependant, il se trouve que le statut général de la fonction publique rend possible tout travailleur poursuivant une formation d'un abattement horaire égal ou supérieur à quatre heures hebdomadaires, en fonction du trajet à effectuer au quotidien. Mais cette possibilité est soumise au bon vouloir du directeur de l'établissement qui emploie le travailleur en formation. Je peux vous dire que je préférerais que cela dépende du bon vouloir du directeur de l'éducation car si un directeur n'a pas un bon vouloir, un travailleur -surtout un adjoint d'éducation auquel, comme vous le savez sas doute, l'image d'ignare colle- ne pourra jamais en bénéficier. Je ne vous révélerai rien si je vous disais que… vous avez tout compris.

Argument pour ce dernier point :
S'agissant des quatre heures permises par le statut général des travailleurs de la fonction publique et soumis au bon vouloir du responsable de l'établissement lieu de travail de l'employé en formation, la confier à nouveau, au niveau de notre secteur, au directeur de l'éducation territorialement compétent au lieu d'en faire un oukaze aux mains du responsable direct comporte plus d'un avantage. Jugez-en :
- Le directeur de l'éducation est plus susceptible de représenter sur de telles questions l'orientation générale de notre secteur que le responsable direct en ce sens que le premier peut juger avec plus d'objectivité de telles demandes.
- Elle saura atténuer, quelque peu, la très négative image d'ingratitude à l'égard des adjoints d'éducation au cas où les directions de l'éducation réussissent à la faire apparaitre comme un encouragement de l'administration aux employés subalternes, en l'occurrence les adjoints d'éducation, qui, comme moi, sont suffisamment motivés pour poursuivre leur formation en puisant de leur personne même, pour pallier à la privation de formation par la force du statut particulier des travailleurs de l'éducation et par la quasi-insignifiance de l'article de la récente circulaire fixant les tâches des adjoints d'éducation qui fait allusion à cette question, au demeurant névralgique pour peu que l'on prenne un jour conscience de l'impact continu échangé entre la personne de l'adjoint d'éducation et terrain peuplé de jeunes personnes.
- Au minimum, et en cas d'opposition de la direction de l'éducation à user de ce droit très conditionné qui aurait dû figurer, sa forme actuelle prise telle quelle, au chapitre des prérogatives du directeur, au lieu de s'assoir sur une fesse au chapitre des droits des travailleurs ; en cas d'opposition dis-je, au moins cela n'aura pas de retombées sur les relations humaines entre personnel d'un même établissement, si l'on veut considérer que priver un travailleur motivé de poursuivre ses études ne peut qu'être très visiblement mal pris si c'est du fait d'un responsable direct : décevant pour le travailleur concerné, consternant pour ses camarades de travail et, dans le cas où le travailleur a déjà entamé sa formation comme c'est présentement mon cas personnellement, assez désabusant pour le personnel étudiant. Que l'on ne se dise pas que les élèves d'aujourd'hui ne savent pas parvenir d'eux-mêmes à ce genre de secrets personnels car ils finissent toujours par en avoir vent, quel que soit le détour que l'information prend pour leur parvenir.

Pour la manière de parvenir à me faire recevoir au ministère, je crois pouvoir la trouver. J'y irai en ma qualité de militant Satef : on me doit bien ça, du moment que Boualem Amoura, lui aussi Satef y est reçu sans être le secrétaire général du syndicat, le secrétaire général, M. Basti Abdelmadjid, étant mort et enterré mais non remplacé.

Je crois même que je suis plus en mesure de revendiquer la qualité de cadre du Satef, étant le rédacteur de l'avant-projet éducatif du SATEF, en 2001, ce dont témoignent par écrit aussi bien Arab Azzi, ancien secrétaire général et ancien député, ayant été à l'origine de l'aile de Ain-Benian, et par M. Yazid Makdoud, alors président de la commission nationale de la préparation du congrès, membre actif de l'aile de Msila avant de rejoindre, sous la pression des travailleurs qui ont requis sa présence parmi eux, l'UNPEF.

T.H.

Tahar Hamadache

Les conseils de classe, notamment de fin d'année, et les conseils de discipline doivent impérativement inclure l'adjoint d'éducation d'internat en tant que membre de plein droit pour tout ce qui concerne les mesures à prendre à l'égard des …élèves internes. Il est profondément lésant, aussi bien pour le rôle de l'adjoint d'éducation d'internat que pour l'élève mis en cause, d'ignorer totalement l'avis de l'éducateur qui aura accompagné l'élève de si près et pendant tout le temps qui précède cet examen.

Il est par ailleurs totalement incompréhensible que l'adjoint d'éducation interne ne soit pas consulté sur le cas des élèves qu'il a à sa charge, y compris dans ce qui est directement lié à de tels événements :
1- http://www.facebook.com/Hamadache.dz/posts/112637735492058
2- http://www.facebook.com/Hamadache.dz/posts/116958745055635?cmntid=117261808358662
Tahar Hamadache

La prérogative de réfléchir :
Des gens qui croient que le travail du surveillant consiste à surveiller des élèves qui ne sont animés que pendant le jour, qu'en présence du prof ou du manitou ; des gens qui le croient, on en rencontre. Je ne …me lasse pas de donner l'exemple du censeur qui m'avait dit : “Monsieur Hamadache, tu n'es pas payé pour réfléchir”. Évidemment, s'il croit que le élèves ne sont pas animés quand je travaille, ou s'il pense qu'ils ne devraient pas être animés, alors peut-être que cela justifie qu'il pense qu'il est inutile qu'un surveillant, fait pour surveiller, réfléchisse.
Pour mériter de faire admettre leur droit à la formation et à la promotion, les adjoints d'éducation, notamment d'internat, ne devraient-ils pas démontrer que leurs élèves réfléchissent ? Faut-il que cela entre dans la démarche générale de l'adjoint d'éducation, notamment d'internat ?
http://satefdz.unblog.fr/2011/06/05/circulaire-du-30-mars-les-adjoints-deducation-et-linternat-en-ecole-dalgerie/

Pièces jointes :

premierssouvenirsproposdelamortdellveyakoubimohamedenavril2005.doc
articledepressesurlamortdellvemohamedyakoubiakbouen2005.doc
premierssouvenirsproposdelamortdellvechaffiahamadacheendcembre2002.doc
articlessurlamortdellvechaffiahamadacheakbouendcembre2002.doc

merci à Tahar Hamadache qui nous a fait parvenir cet article et ces propositions !

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