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Moscou est prêt à discuter d'une résolution de l'ONU sur la Syrie, mais est déterminé à bloquer toute sanction unilatérale ou l'intervention militaire contre la Syrie, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. "Nous ne pouvons pas soutenir des propositions selon lesquelles des sanctions unilatérales contre la Syrie seraient imposées sans aucune consultation avec la Russie, la Chine et d'autres pays des BRIC", a déclaré M. Lavrov aux journalistes après une réunion avec le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu. Dénonçant ces résolutions comme "injustes et "contre-productives", il a déclaré que la Russie était aussi prête à un dialogue avec ses partenaires du Conseil de sécurité de l'ONU. "Cette résolution reste sur la table et les consultations se poursuivent. Nous sommes ouverts à des propositions constructives visant à arrêter la violence", a souligné M. Lavrov. Il a également réitéré la proposition de Moscou que les parties rivales de la Syrie tiennent des pourparlers, en Russie ou en tout autre endroit approprié pour toutes les parties syriennes. "Si l'opposition ne veut pas se rendre à Damas, elle pourrait choisir le Caire, la Turquie ou la Russie", a souligné M. Lavrov. "Il est important que nous tous encouragions les Syriens pour le dialogue et rompre avec les groupes armés", a-t-il ajouté. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu a affirmé que "si la Syrie avait pris en compte les recommandations de ses amis comme la Turquie, la Russie, elle aurait été un pays modèle au Moyen-Orient" a-t-il affirmé. "Si le peuple d’un pays a des revendications démocratiques, nous les soutiendrons (…) Mais nous nous ingérons pas aux affaires intérieures de quiconque, nous ne tenterons pas d’influencer son peuple. Notre aspiration sera en vue de la réalisation de tous ces processus par les voies démocratique et pacifique" a-t-il ajouté . Et de poursuivre : "Maintenant, nous réitérons de Moscou le même appel, une fois de plus, à l’administration syrienne pour la fin de la répression armée contre le peuple et l’amorce des réformes dans les plus brefs délais, de même que tous les groupes puisse bâtir la Syrie de demain dans la paix". Par ailleurs, le représentant permanent de Russie auprès des Nations unies, Vitali Tchourkine, a indiqué que l'ingérence dans les affaires du Moyen-Orient pour réaliser des intérêts tendancieux aurait de graves répercussions, insistant sur la nécessité de laisser les peuples de cette région décider de leur avenir d'une façon indépendante. Dans une allocution prononcée au Conseil de sécurité, M. Tchourkine a mis en garde les forces étrangères qui tentent de manipuler les pays moyen-orientaux par des tentatives visant à faire parvenir aux pouvoirs de groupes ethniques et religieux. La Russie et l'Algérie ont affirmé leur disposition à contribuer à une solution de la crise en Syrie, fondée sur le dialogue entre les Syriens eux-mêmes. Un communiqué du ministère russe des Affaires Etrangères indique que le représentant du président russe pour les affaires du Moyen Orient, vice-ministre des Affaires Etrangères, Mikhaïl Bogdanov, a examiné lors de sa rencontre aujourd'hui avec l'Ambassadeur d'Algérie à Moscou, la conjoncture au Moyen Orient et au Nord de l'Afrique notamment les développements en cours en Syrie. Le communiqué souligne la disposition des deux pays à contribuer d'une façon efficace au règlement de la crise en Syrie à travers un dialogue national dans le pays. manar website |
26 janvier 2012
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