24 janvier 2012

Syrie: vers un retrait des observateurs des monarchies du CCG


Les monarchies du Golfe ont décidé mardi d'emboîter le pas à l'Arabie saoudite et de retirer leurs observateurs de la mission arabe en Syrie, appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à faire pression sur Damas.

Dans un communiqué, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) annonce que ses "Etats membres ont décidé d'adhérer à la décision du royaume saoudien et de retirer leurs observateurs de la mission de la Ligue arabe" en Syrie, accusant Damas de ne pas se conformer au plan de sortie de crise arabe.
Les six membres du CCG ont en outre appelé le Conseil de sécurité, dont ses cinq membres permanents, à "entreprendre toutes les mesures nécessaires pour exercer des pressions sur la Syrie et l'amener à appliquer (...) le plan arabe
de paix", prévoyant un arrêt des violences dans ce pays. Ils prétendent avoir pris leur décision en raison de "la poursuite de
l'effusion du sang et des tueries des innocents", selon le communiqué.
"Les pays du CCG s'orientent vers un retrait collectif de leurs observateurs, pour ne pas être de faux témoins des crimes commis contre les civils en Syrie", avait rapporté peu auparavant le quotidien koweïtien Al-Qabas.
Cependant le chef des observateurs de la ligue arabe en Syrie, Moustapha al-Dabi a affirmé lundi que la violence a progressivement baissé en Syrie après l’arrivée des observateurs qui ont visité plus de vingt villes syriennes.
L'Arabie saoudite, chef de file du CCG, a décidé dimanche de retirer ses observateurs de la mission arabe en Syrie. Le CCG compte aussi parmi ses membres Bahreïn, les Emirats arabes unis, Koweït, Oman et le Qatar.
Notons que la population, dans toutes ces monarchies alliées aux Etats-Unis, sont interdits de réclamer des réformes démocratiques à l’instar des autres pays de la région.
Selon Al-Qabas, les monarchies du CCG prendront part à une délégation arabe de haut niveau qui doit se rendre à Moscou pour lui demander de changer sa position favorable au régime du président Bachar al-Assad.

Aucun commentaire: