09 novembre 2009

réforme de la Justice algérienne : attention au syndrome de Léonard Peletier


Réforme de la justice algérienne. Attention au syndrome américain de Leonard PELTIER !



On en apprend des choses, sur le sens de la justice, de l'innocence, de l'équité, de la dignité et de la liberté dans le système judiciaire américain, en découvrant la situation du plus vieux prisonnier sioux en USAmérique, Leonard PELETIER, actuellement en prison !

Les peuples et les prisonniers qui auront à faire à l'Amérique (Afghans, Irakiens, les futurs pays occupés, émigrants…) pourraient lire... profitablement... à propos de Leonard PELETIER à ces liens : http://www.whoisleonardpeltier.info/

et : http://www.facebook.com/group.php?gid=47711102377

Si vous ne comprenez pas grand-chose en anglais, veillez à prendre connaissance de la dernière lettre à l’opinion publique que Leonard PELETIER a adressé à l’opinion publique mondiale et traduite en français par Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=8673&lg=fr

Lire profitablement, dans le sens où ils pourront enfin comprendre par avance qu’il est très déconseillé, voire même interdit d’être traîné à la barre des accusés des tribunaux américains.

Hier encore, je pensais que la justice américaine à l'extérieur (Guantanamo, Irak, etc.) était une excroissance maladive due à la guerre mondiale qu'elle livre aux fantômes dont elle se dit terrorisée.

En découvrant cette affaire de Leonard PELETIER, non seulement j'ai remarqué que le nom du monsieur a un air bien français, ce qui nous replonge dans l'histoire des guerres coloniales en Amérique post-(Christoph-)colombienne et des rapports que les différents belligérants (notamment français et anglais) entretenaient avec diverses nations indiennes.

Cette affaire, avec ce qu'elle révèle, sonne comme une permanence des guerres coloniales avec les logiques primitives qui les sous-tendaient dans cette partie du monde.

En plus, je me suis dit que, finalement, l'air de "l'avancée en arrière" qui semble prendre le système judiciaire algérien dans ce qui apparaît comme un début d'institutionnalisation des conseils tribaux à l'ère de la sédentarisation quasi-totale des nomades et de l'exode rurale bidonvillesque massive ; cet air d'avancée en arrière trouve son pupitre et son solfège dans la réforme du système judiciaire engagée par l'Etat algérien, non pas tellement dans la Commission installée à cet effet mais plutôt dans les pressions que les Américains (voir les interventions des ambassades occidentales dans la presse algérienne et notamment l'interview fleuve de Madeleine Albraight à La Tribune en 2001), entre autres, font pour que la "modernisation" de la justice algérienne ressemble à leur Moyen-âge, un moyen-âge actuellement ultrasophistiqué.

Depuis quelques mois, en fait depuis que l'on a rendu publique l'institution de la "médiation judiciaire" comme un corps professionnel dans le système judiciaire algérien, j'ai trouvé qu'il n'est plus de bon goût de confier le débat sur la justice en Algérie à ses seuls professionnels, y compris les occupants des deux chambres législatives (dont la rente ou le statut prend plus d'importance à leur yeux pour autant qu'ils continuent de croire que "Ech-chaab nayem" (le peuple est assoupi) ou spécialistes peu ou pas prompts à s'exprimer et très réticents à animer des foras de publics non avertis comme s'ils sont eux-mêmes déjà exclusivement à la négociation et définitivement non concernés par l'éducation populaire, la vulgarisation, la mobilisation et tout ce qu'on appelle par un mot noble dont le sens est perverti par la propagande libérale : la démagogie. Depuis, je me suis mis à écrire quelque peu à ce sujet sur mon blog : http://soummam.unblog.fr/tag/des-mediateurs-de-justice-une-tajmaat-moderne/

Tahar Hamadache,

09 novembre 2009.

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