12 novembre 2009

tunisie : "ingérence" ??????


Al-Oufok


jeudi 12 novembre 2009,

par La Rédaction

Tunis a saisi l'Union du Maghreb arabe et l'Union africaine pour "ingérence dans ses affaires intérieures"

Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a annoncé jeudi que son pays avait saisi l’Union du Maghreb arabe (UMA) et l’Union africaine (UA) pour ce qu’il considère comme une "ingérence dans ses affaires intérieures".
Si le président Ben Ali n’a pas précisé nommément les parties qu’il met en cause, il faisait manifestement allusion aux prises de position enregistrées en France, tant du côté du Quai d’Orsay que de partis d’opposition et d’ONG, qui ont dénoncé des "atteintes aux libertés et aux droits de l’Homme" en Tunisie après l’arrestation du journaliste d’opposition Taoufik Ben Brik.
Dans un discours prononcé à l’occasion de sa prestation de serment devant les deux chambres du parlement réunies en séance extraordinaire, M. Ben Ali, tout juste réélu avec 89,62% des voix pour un cinquième mandat de cinq ans, a souligné que la Tunisie "rejette toute ingérence dans ses affaires intérieures et ne permet à personne de s’en prendre à elle ou de chercher, à travers la tromperie et l’affabulation, à nuire à son prestige".
Selon lui, "semblable ingérence va au-delà de l’atteinte à la souveraineté de notre pays pour affecter également la souveraineté de l’Union du Maghreb Arabe et de l’Union africaine auxquelles nous appartenons".
Le chef de l’Etat a donc annoncé que Tunis avait "saisi de cette question la présidence de chacune de ces deux organisations, afin qu’elles adoptent la position qui s’impose et s’élèvent contre ces abus" qu’il juge "contraires au principe de respect de la souveraineté des Etats et de non-ingérence dans leurs affaires".
M. Ben Ali s’en est pris, dans ce contexte, aux Tunisiens qui "cherchent à ternir l’image de (leur) son pays en s’abritant sous la puissance de l’étranger".
Il faisait allusion aux opposants qui se sont succédé ces dernières semaines sur des chaînes satellitaires étrangères pour dénigrer le régime. "Un tel comportement est répréhensible moralement, politiquement et légalement. Au surplus, (il) ne peut lui donner aucune immunité face à la législation tunisienne", a-t-il averti.
Le président a par ailleurs annoncé un train de mesures économiques et sociales destinées essentiellement à faire face au "défi du chômage" dont il a fait "la priorité absolue" dans son prochain quinquennat et à améliorer les conditions de vie des Tunisiens.

(Jeudi, 12 Novembre 2009 - Avec les agences de presse)

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