Une partie des dossiers du FBI sur le lobby sioniste rendus publics Par Mounadil Al Djazaïri | ||
Ces documents montrent clairement que les autorités US avaient d’emblée perçu le lobby sioniste, incarné d’abord par l’American Zionist Council puis l’AIPAC, comme le représentant d’intérêts étrangers. Ce qui particularise l’AIPAC par rapport à d’autres groupes de pression, c’est qu’il s’appuie sur des organisations et des personnes qui sont à la fois des citoyens des Etats Unis et des sionistes zélés. Les documents montrent aussi la tenace opposition du FBI aux agissements de ce lobby jugé contraire aux intérêts des Etats Unis, notamment dans le domaine économique. On le sait, de nombreux politiciens étatsuniens ont fait allégeance au lobby sioniste pour des motifs dans lesquels l’argent et l’accès aux médiats jouent un rôle essentiel. Cet aspect a été démontré, à une échelle certes plus modeste, par l’émission Dispatches de Channel 4 consacrée au poids du lobby sioniste au Royaume Uni. Vous remarquerez que, dans l’ensemble, la presse ne se bouscule pas pour rendre compte de l’émission diffusée par la chaîne britannique. Médiatiser le mensonge, dissimuler la vérité, c’est ainsi que le lobby aime voir la presse fonctionner. Vous me direz que la presse sioniste en parle. Oui, mais elle est presque la seule à le faire pour modeler cette information dérangeante dans une forme acceptable par le sioniste de base. On le sait, le lobby sioniste avait été certes dénoncé aux Etats Unis par Stephen Walt et John Mearsheimer dans un livre retentissant. Retentissant au niveau des élites et non du grand public dont l’attention n’a pas forcément été attirée sur ce travail d’universitaires. Si les deux co-auteurs sont maintenant relativement marginalisés, ils n’ont cependant pas résolu de se taire et, surtout, leur réflexion commence à faire des petits comme justement l’émission de Channel 4. Le dernier rejeton de leur travail est produit par l’Institute for Research: Middle Eastern Policy qui se base sur des documents du FBI déclassifiés. Ces documents montrent clairement que les autorités US avaient d’emblée perçu le lobby sioniste, incarné d’abord par l’American Zionist Council puis l’AIPAC, comme le représentant d’intérêts étrangers. Ce qui particularise l’AIPAC par rapport à d’autres groupes de pression, c’est qu’il s’appuie sur des organisations et des personnes qui sont à la fois des citoyens des Etats Unis et des sionistes zélés. Les documents montrent aussi la tenace opposition du FBI aux agissements de ce lobby jugé contraire aux intérêts des Etats Unis, notamment dans le domaine économique. Pour ceux qui auraient envie de creuser la question, c’est par exemple un secret de Polichinelle que l’entité sioniste vend à son profit de la technologie étatsunienne à des pays auxquels Washington refuse précisément d’en vendre. Tout récemment encore, l’administration Obama a levé les barrières douanières entravant l’importation de produits laitiers de l’entité sioniste (les agriculteurs US payeront la facture). Cette hostilité des fonctionnaires US s’est rarement démentie et elle explique aussi qu’aucun président n’a eu le front de les défier en libérant Jonathan Pollard par exemple. Elle se traduit de même, par un contrôle serré des scientifiques susceptibles de transmettre des secrets à l’entité sioniste comme on l’a constaté avec l’affaire Nozette. Chers « amis » sionistes, nous n’en sommes probablement qu’au début d’un grand déballage. Washington – Nouveaux documents rendus publics : l’AIPAC a reçu de l’ambassade israélienne des documents américains classifiés sur le commerce 16 novembre 2009, Vos Iz Neias (USA) traduit de l’anglais par Djazaïri. Washington – Un dossier du FBI révèle que l’ambassade israélienne a transmis des documents classifiés volés au gouvernement US à l’ American Israel Public Affairs Committee (AIPAC). En 194, Israël et l’AIPAC avaient fait ensemble pression sur le Congrès pour obtenir un accès privilégié d’Israël au marché étatsunien en dépit de l’opposition générale de l’industrie américaine. Les documents déclassifiés du FBI peuvent être téléchargés depuis l’Israel Lobby Archive. Le dossier FBI, maintenu secret pendant 25 ans, a été récemment transmis à l’Institute for Research: Middle Eastern Policy (IRmep) sur requête aux termes du Freedom of Information Act. Les documents déclassifiés, leur contexte historique et l’impact à long terme sur l’emploi et les exportations sont détaillés dans le nouveau livre « Espionnage commercial : comment le lobby israélien affaiblit l’économie américaine. » « L’espionnage commercial » analyse aussi la longue histoire de l’appui matériel et en conseil à l’AIPAC par le gouvernement israélien. Aux termes du Foreign Agents Registration Act (FARA) de 1938, les organisations qui agissent aux USA comme agents politiques d’une puissance étrangère doivent ouvertement déclarer cette relation à l’unité FARA de la section contre espionnage du Département de la Justice. En 1962, le procureur général des USA Robert F. Kennedy avait ordonné à l’organisation- mère de l’AIPAC, l’American Zionist Council (AZC) de s’enregistrer comme agent de l’étranger. On avait découvert que l’AZC avait transféré des fonds depuis l’Agence Juive à Jérusalem pour abonder des organisations de lobbying naissantes à travers les USA, ainsi qu’à Isaïe L. Kenen, le fondateur de l’AIPAC. Kenen avait été brièvement un agent étranger enregistré pour le ministère israélien des affaires étrangères avant d’aller faire du lobbying pour l’AZC. Après l’ordre d’enregistrement selon le FARA Act, l’AZC s’était dissoute pour passer les missions de lobbying à ses « comités Kenen, » connus aujourd’hui sous le nom d’AIPAC. Selon Grant Smith, directeur de recherches à l’IRmep, la divulgation des activités de l’AIPAC est attendue depuis longtemps. « Selon nos recherches, l’AIPAC n’est que l’American Zionist Council sous un autre nom. Aujourd’hui, tous les électeurs Américains et les organisations d’industriels devraient avoir accès à environ une centaine de rapports détaillant d’autres activités secrètes de l’AIPAC pour le compte d’Israël. Les Américains ont légalement droit à cette information conformément au Foreign Agents Registration Act. » The Israel Lobby Archive est une unité de l’Institute for Research: Middle Eastern Policy à Washington. Cette archive numérise des documents déclassifiés obtenus grâce à la loi sur la liberté de l’information concernant les archives des srvices de sécurité et de renseignements. IRmep est un organisme à but non lucratif basé à Washington qui étudie la formulation des politiques US au Moyen Orient. |
(ISM)
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