21 novembre 2009

Détenus palestiniens cobayes







Un rapport révèle l’utilisation des détenus palestiniens pour des expérimentations médicales israéliennes


Par Middle East Monitor 19-11-2009




Un rapport palestinien révèle qu’Israël se sert des prisonniers palestiniens comme cobayes pour tester de nouveaux médicaments produits par les laboratoires du Ministère israélien de la Santé. Il y a plusieurs années, plusieurs organismes médicaux ainsi que des institutions de santé et humanitaires avaient mis en garde contre les sévices infligés aux prisonniers palestiniens par la conduite de tels tests.


Le Ministère palestiniens aux Affaires des Prisonniers a rapporté que « parce que cette question refait surface, elle soulève beaucoup d’inquiétudes parmi les prisonniers palestiniens et leurs familles, qui sont inquiets pour l’avenir de leurs enfants et pour leur santé dans les prisons israéliennes. »


Le rapport explique qu'aujourd'hui, ce n’est pas plus la négligence médicale, le manque de médicaments, la malnutrition et les soins médicaux sommaires fournis aux prisonniers – en dépit de l’importance de tous ces faits – que l'on redoute, mais le manque de respect des normes humanitaires par les services médicaux israéliens.Le rapport souligne également que cette situation est incompatible avec l’éthique fondamentale de la profession médicale, qui consiste essentiellement dans le fait que le but de la mission d’un médecin est de sauver la vie du patient et de soulager la douleur qui peut affecter sa santé mentale et physique.


Dans une recherche spéciale réalisée par la Fondation de Solidarité Internationale (ISF) sur cette question, le rôle des médecins israéliens dans les prisons de l’occupation est résumé en trois fonctions principales qui contreviennent à l’éthique de la profession, notamment par l’extorsion d’aveux des prisonniers par l’usage de la force.




- La première tâche du médecin est de remplir un formulaire spécial sur l’état du détenu, appelé « formulaire de condition physique », où le médecin identifie les faiblesses physiques initiales du corps du détenu palestinien après avoir procédé à quelques tests préliminaires. Puis il informe le service d’investigation des résultats qui seront ensuite utilisés pour faire pression sur le captif pour le forcer à avouer.




- La deuxième tâche est de masquer les effets de la torture et des abus sur le corps du prisonnier avant toute comparution devant un tribunal ou toute visite des organisations humanitaires ou des droits de l’homme.




- Quant à la troisième tâche, elle est de faire des prélèvements sur le détenu et d’utiliser le centre médical de l’administration pénitentiaire pour transférer des informations sur les détenus grâce à ces tests cliniques.




La tâche la plus grave menée par ces médecins, soulignée par l’ISF, est l’utilisation des prisonniers palestiniens pour tester des médicaments israéliens et des ingrédients médicaux.L’article signale que ces essais et ces test ne sont pas conduits par la prison ni par les services d’investigation, mais par le Ministère de la Santé israélien qui est impliqué dans la supervision, le suivi et l’élaboration d’études scientifiques sur la réponse des détenus à ces médicaments, produits de parapharmacie, seringues et produits chimiques qui leur sont proposés.


Le Ministère de la Santé israélien opère de tels actes au sein de la chaîne normale de l’organisation israélienne, comme l’utilisation d’animaux de laboratoire, qu’il considère comme des actes scientifiques légitimes.Selon le rapport d’ISF, Dalia Isaac, membre du Parlement israélien et présidente de la Commission de réforme parlementaire de la science, avait révélé auparavant, lors d’une session de la Knesset, le trafic de 1.000 tests de médicaments non officiels sur des prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons israéliennes.


Des magazines étrangers et occidentaux ont révélé que la plupart de ces expérimentations sont généralement effectuées sur des prisonniers palestiniens et arabes qui sont ignorés par leurs gouvernements, et ceux qui ne reçoivent pas de visites régulières de leurs parents ou des organisations pour les droits de l’homme pendant leur détention. Ceci garantit la confidentialité de ces essais et permet aux Israéliens d’éviter les accusations de sévices.




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