16 juin 2010

Nouvelle injection de morphine israélienne à la communauté internationale
NADA RAAD

16/06/2010

Seize jours après le raid meurtrier israélien contre la flottille de la liberté à destination de l'enclave palestinienne de Gaza, le cabinet israélien de sécurité s'est réuni ce mercredi matin pour faire taire les quelques voix internationales "invitant" l'entité sioniste à la levée du blocus.


Certes, il n'est pas question pour "Israël" de lever le blocus, le cabinet de sécurité discute d'un simple "allègement" et examine une liste de nouveaux produits qui devraient être autorisés à entrer à Gaza ainsi que le feu vert, qui devrait être donné, après des mois de gel à des projets de construction d'écoles et d'autres bâtiments publics de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA.


Il n'est pas question non plus de lever le blocus maritime. C'est ce qu'a fait savoir le Premier ministre Benjamin Netanyahu, une mesure indispensable selon lui, pour empêcher Gaza de "devenir un port iranien par lequel transiterait des armes transportées par bateau dont des roquettes et missiles susceptibles de menacer le centre d'Israël".

Seront interdits d'entrée également les matériaux de construction comme les tuyaux, le ciment et le gravier. Et les justifications israéliennes ne tarissent pas: les tuyaux peuvent servir à fabriquer des roquettes, et le ciment et le gravier peuvent être utilisés par le Hamas pour construire des "bunkers"!

Donc, les sionistes discutent d'un allègement factice du blocus. L'objectif est seulement de convaincre la communauté internationale que la formation d'une commission d'enquête pour la mort de neuf activistes turcs à bord de la flottille n'est plus indispensable.

A ce sujet, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, garde l'espoir qu'Israël acceptera son appel pour une enquête internationale.

Selon Farhan Haq, un porte-parole de l'ONU, Ban Ki-moon "pense que la porte reste ouverte pour sa proposition", alors que le gouvernement israélien a entériné lundi la création d'une "commission publique indépendante" sur l'interception de la flottille en route pour Gaza.

Les Israéliens commettent ainsi le crime, enquêtent eux-mêmes sur ce crime, et en prennent les résolutions qui leur conviennent. C'est ainsi qu'opère un "Etat" au-dessus des lois, Monsieur Ban Ki-moon.


source : MANAR


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