09 janvier 2011

Algérie

Réglez vos comptes comme vous voulez !
Ne brulez pas cette jeunesse, après l’avoir jeté a la mer, après lui
avoir fermé tout horizon, liquidé les sources d’emploi, abandonné
l’industrie productive au profit de l’import- import, privatisé touts
les espaces (ou comme par exemple pour la commune de Bordj El Bahri
ALGER toute les terres communales ont étés vendues pour construire des
villas, il n’y a pas de place pour un cimetière, il n’ya plus de place
pour enterrer les morts.)
Ne brulez pas ce pays, caste de parvenus, lèpre de nouveaux riches, de
néo libéraux !n’utilisez pas cette jeunesse comme chair a canon pour
des problèmes de succession, succession pour la rapine et la prédation
C’est un vieux film d’octobre 1988, remis au gout du jour, avec crise
au sommet, crise au  FLN, provocations multiples, augmentations des
prix, étouffement des libertés démocratiques
Nous savons sur quoi la crise d’octobre 88 a débouché, qui a été mis
en scelle, a quoi on s’est attaqué, les usines du secteur public, les
intellectuels et hommes de progrès, et tous les résistants de
l’Algérie démocratique et sociale, assassinés, arbitrairement
emprisonnés, ou exilés.
Ces mutants purs produits de la réaction  moyenâgeuse arabe et de
l’impérialisme ont nettoyé la place pour les  prédateurs de l’économie
nationale, pour les  compradores et  bazaristes en allumant le brasier
ALGERIE.
IL a été allumé pour  servir cette caste, ils ne se sont pas rasasiés,
ils tentent de l’allumer encore
En  verrouillant le champ politique et syndical, en bâillonnant le
mouvement associatif, en verouillant le pouvoir d’achat de millions de
travailleurs ,en verrouillant les libertés individuelles, et l’accès
au travail a la jeunesse, que veut on enseigner et inculquer a cette
nouvelle génération ?
               Les barricades de pneus
              La nuisance, destruction
             Le suicide, le feu !

C’est celui qui a la plus grande capacité de nuisance destructrice de
la chose publique qui est reconnu et récompensé, les jeunes ont
vérifié cela avec les repentis qui ne se sont jamais repentis !avec
les grands scandales dont les acteurs ont été proches des sphères des
décideurs
Ne brulez pas cette jeunesse, elle est a orienter dans des barricades
contre l’ignorance et  l’analphabétisme, dans des chantiers de la
construction des villes et des compagnes, dans des barricades de
l’expression démocratique et des libertés contre l’ordre inquisiteur
actuel
Ne brulez pas ce pays ce n’est pas une propriété privée !il  est la
demeure  de  ces millions de travailleurs, de paysans, de jeunes et
d’entrepreneurs créateurs de richesses, il est la demeure des
générations futures il ne vous appartient pas ! parasites,
exploiteurs, nouveaux monopoles oligarchiques mafieux !
Ne brulez pas cette jeunesse, ouvrez le rêve, ouvrez les chantiers,
notre pays est a construire, il est a édifier dans le partage, la
solidarité, l’union la plus large de touts les antis féodaux, de touts
les antis compradores
Que tous les prétendus élus de ce peuple, lui parlent, c’est cette
même jeunesse qui a été admirable lors des grandes épreuves qu’a connu
notre peuple (tremblement de terre de Boumerdes , inondations de Bab
El Oued ) et au péril même de sa vie !
C’est cette même jeunesse qui a été aéroportée au Soudan pour soutenir
les verts avec tous les moyens qu’il fallait mobiliser !
Parlez au peuple !
Parlez a la jeunesse !
Ne la brulez pas !, vous brulerez la vie !...... et  vous vous brulerez avec.

                      FATEH AGRANE

                       06.01.2011
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Émeutes (du pain ?), cinquantenaire de l'indépendance et champs politique algérien.


D'autre part, on pourrait dire qu'il est simplement inutile de remettre en question l'affirmation selon laquelle le Ffs serait la seule force d'opposition véritable en Algérie. Se poser les questions du Pourquoi et du Comment de cette affirmation, plusieurs fois réitérée par le Ffs est bien plus intelligent. C'est peut-être une métaphore dont il use, puisqu'on ne peut dénier le qualificatif d'opposants à certains partis légaux en Algérie et parfois même aux partis du Tta3aluf entre eux ; mais si on essaie d'appliquer le schéma de communication de Roman Jacobson, on peut facilement aboutir à des conclusions qui confirmeraient l'affirmation du FFS -selon laquelle il est la seule force d'opposition véritable- sans du tout dénier la qualité d'opposant à certains autres partis. Le référent oppositionnel se situe en effet sur deux plans de genres différents à tel point que cela peut constituer l'objet d'une Algériologie d'une époustouflante pertinence.

L'histoire pourrait continuer à se corser davantage s'il vient à l'idée de Me Ali-Yahia Rachid de poser les fondations d'un mouvement politique, alternatif au FFS, qui tirerait son origine d'un passé aussi lointain que possible, aussi proche que possible de celui qui constitue le filon de référence dans l'analyse du parcours du Ffs. Je n'aurais pas ici cité Me  Ali-Yahia Rachid si je n'avais lu l'entretien qu'il vient d'accorder au journal Liberté du mardi 04 janvier 2011, page 4.

Etant à la veille du cinquantenaire de l'indépendance, cinquantenaire dont les préparatifs se mettent en branle côté ex-colonial bien plus activement que côté ex.colonisé, le Ffs serait grossièrement roulé dans la farine pour l'empêcher de prendre part aux grandes explications que d'aucuns voudraient maintenir à l'état de monnaie de singe, de monnaie d'échange, s'il lui prenait de s'investir de tout son poids dans cette explication par émeutes interposées qui concerne d'abord et avant tout les tenants de l'autre sélection paradigmatique et agencement syntagmatique du champs politique algérien.

En quoi cela concerne les tenants de l'autre sélection paradigmatique et agencement syntagmatique du champs politique algérien et pas le Ffs ? C'est que cette autre sélection agencée autrement a plus à prouver que le Ffs qui, à le suivre, dit que tout a été vicié depuis 1956 sinon bien avant, et qui dit que l'indépendance a été confisquée (là, je paraphrase Ferhat ABbas bien entendu, mais c'est aussi pour souligner que le Ffs a raison de dire qu'il est actuellement la seule force héritière du FLN historique, du moment qu'il est désormais seul sur ce terrain : il ne faudrait pas conclure précipitamment à quelque recherche de gloriole, mais en déduire la solitude dans laquelle il risque de se retrouver, d'où cet appel masqué à l'aide aux intelligences algériennes). Prouver quoi ? D'abord que leur paradigme et leur syntagme politique est dénué de janotismes et autres non-sens, que leur paradigme et leur syntagme est en mesure d'assurer le développement politique du pays et des citoyens, qu'il peut réellement amener à une forme de citoyenneté admise par tou(te)s les ALgérien(ne)s, que leur paradigme et leur syntagme ne comporte aucun germe de recul, aucun germe de reniement des idéaux qui définissent dès le 1 novembre 1954 la nation algérienne sur le plan des aspirations, de l'avenir commun. Pris ainsi, le silence du Ffs est à saluer comme une attitude civique hautement affinée, d'une position politique stratégiquement pédagogique dont la leçon pratique est laissée à l'auto-évaluation des tenants de ce paradigme et de ce syntagme dont il s'agit, à commencer par les Ahzab et-ta3aluf. In fine, quelqu'un va tirer profit de ces émeutes : ce sera honorable pour lui que, au moment comptable, les dividendes ne soient entachées ni de morts, ni de brigandage (passons sur la simple casse qu'on peut mettre sur le compte du langage sémiotique des foules), ni d'ensauvagement des populations invitées à s'inscrire et à ne s'inscrire que dans le couple paradigme-syntagme choisi pour lui et en dehors des choix faits en mai 45, en aout 55, en aout 56, en décembre 60 en Algérie, en octobre 61 à Paris et lors du référendum sur l'autodétermination de l'été 62.

Cependant, les militants et les sympathisants du Ffs, tout en prenant soin du nerf historique et dialectique de leur parti, ce dont nous ne pouvons que les féliciter puisqu'ils participent à la production d'un jeu politique extrêmement intéressant pour qui sait y voir puisque cela semble toucher -à supposer que j'y comprends quelque chose personnellement- à la nature de la légitimité de l'Etat même ; les militants du Ffs, à commencer par la génération de militants des années 90, pourraient s'inspirer de la façon de faire du grand MCB -Commissions nationales pour engager sur le terrain, individuellement et chacun à son niveau, des initiatives en vue de restructurer la conscience populaire, jalon fondamental de la volonté populaire et de la légitimité démocratique.

C'est qu'il est aussi important de réussir à mettre en lumière la dichotomie et la double syntagmatie du champs politique algérien que mettre de nouveau au point quelques "ouvrages d'art" consistant à assurer le passage entre les deux logiques, notamment lorsque des segments de l'un et de l'autre plan ont plus d'un pain sur la planche à partager convivialement et/ou solidairement.

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Pour rappel. Car ce rappel est nécessaire.

« HALTE A LA VIOLENCE »,

Devise des lycéens à Debbih Cherif, Akbou.
...
« Nous interpellons tout le monde à combattre ce phénomène étranger à notre société, à faire en sorte que plus jamais un tel acte ne se reproduise, à ne plus admettre la violence, même contre la violence ». Ainsi s’achève la déclaration de de lycéens. (voir lien). C'était déjà en décembre 2002 !

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Au lendemain de l'Aid, une jeune lycéenne Chaffia Hammdache était assassinée d'un coup de hache à la nuque par un jeune déséquilibré de 23 ans. La population d'Akbou ne contient plus sa colère et crie sa révolte.
 
tous ces articles nous ont été transmis par Tahar Hamadache, que nous remercions vivement

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