04 janvier 2011

CE QUE JE CROIS

Par
SONIA.D

Les démocrates tunisiens doivent aujourd'hui, plus que jamais se bouger dans un seul sens , définir et communiquer un projet rassembleur. Aujourd'hui plus que jamais pour nous , il s'agit d'être dans la transparence et la crédibilité, et apparaître comme une force de progrès et de transition face à une dictature délétère et aux abois.
La priorité, c'est d'apparaître comme un contre-pouvoir légitime et porteur de solutions et d'espoir pour la Tunisie, la prise du pouvoir, en tant que tel, est secondaire, car pour qu'elle soit constitutionnelle, elle se posera après le départ de la dictature, et l'instauration d'une période transitoire pour installer juridiquement et constitutionnellement la Démocratie.

La société civile tunisienne, la société tout court, celle des petites gens est  en train de se révolter, de se "civiliser" sous l’influence des événements internationaux, et aussi, il faut le reconnaître grâce au travail d'une poignée d'activistes convaincus,  que seule la démocratie dans ses généralités est porteuse d'une vision sociétale d'ensemble, une vision rationnelle qui peut sortir la TUNISIE de sa torpeur, et arrêter  ce processus de dégénérescence,  qui aujourd'hui dans le subconscient collectif des tunisiens, semble plus, tenir de la résignation et du fatalisme, que d'une vérité historique avérée .Désormais, après SIDI BOUZID, les choses ne seront plus jamais les mêmes;  la volonté de beaucoup de tunisiens tient d'un optimisme prometteur,  du fait  des rapports et des échanges internationaux, des données historiques et ne l'oublions jamais des réels potentialités des tunisiens.
 Ces tunisiens , qui sont à l'écoute,  c'est important,  de leur environnement immédiat, celui de l'Afrique, des  nations africaines bien plus démunies que nous, qui se sont démocratisées  sans peurs et sans reproches, et du monde entier,  ne sont plus naifs à la tricherie et aux combinaisons des uns et des autres.
Cette révoltes, ces révoltes de Libération, ces jacqueries qui depuis quelques temps secouent la TUNISIE profonde, celle qui tient  dans ses profondes douleurs la patrie à bout de bras, ,sont en train de  transformer en profondeur,  nos visibilités militantes;  à travers un compromis historique entre ce qui reste des classes moyennes lessivées par les voyous, les arrivistes et les médiocrates de la dictature mauve  et les forces sociales progressistes, celles du mouvement citoyen , engagées depuis longtemps  dans le combat républicain,  qui prennent consciences  que leur division sert, dans l'absolu,   les ambitions d'une dictature aux abois, rien qu'elles, aux dépend de toutes les autres, et  de la grandeur de notre pays.
Pour sortir des ténèbres et du marasme morbide de 60 ans de dictature, nous devons dés maintenant  organiser une sorte de dialogue social, qui dépasse  largement les limites  des conditions partisanes , celles qui sont depuis toujours, et qui ont maintenu la Tunisie, à leurs manières et façons de faire, et leurs prétentions, dans l'échec, un échec terrible dont les générations  tunisiennes, plus que jamais,  paient aujourd'hui le lourd tribut, dans les affres de  la désorganisation, le nihilisme et le bricolage.
Les impératifs de  l'organisation sociale et politique doivent nous  obliger  au dialogue social et à toute forme de rapports avec le monde. Une partie de l'opposition démocratique,  n’a pas su assez rapidement renouveler ses analyses et constater que la situation avait changé dans notre pays, les mentalités ont évolués et les mots d'ordre doivent  être l'écho des réalités et du vécu des tunisiens, désormais,  tout se passe dans le sacrifice et la rue, les cénacles sont aussi méprisés que les arcanes et les officines de la dictature; les morts d'aujourd'hui, la répression, sont aussi de notre responsabilité, les démocrates n'ont pas réprimés, n'ont pas tiré sur la foule, certes, mais nous n'avons pas prévu et surtout prévenu la folie de BEN ALI. 

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