Tarek Aziz n’aurait plus que « deux ou trois mois à vivre », selon Ziad, son fils réfugié à Amman, dans une interview téléphonique accordée par Bloomberg Businessweek.com (1). Son père, affirme-t-il, ne pourrait plus « ni parler, ni marcher ». Il ne sait pas s’il a reçu les médicaments qu’il lui a envoyés.
Ziad Aziz, conseillé par Maître di Stefano (2), demande au nouveau gouvernement irakien de faire preuve de « miséricorde », comme l’aurait fait la Grande-Bretagne en renvoyant en Libye Abdel Basset al-Megrahi (3), condamné à la prison à vie pour l'attentat, le 21 décembre 1988, contre le vol Pan Am 103 qui s’est écrasé sur la ville de Lockerbie, en Ecosse (439 morts).
Si un « geste humanitaire » est fait en faveur de Tarek Aziz, ce ne sera certainement pas par « miséricorde », mais à la suite de marchandages sordides au sein du régime de Bagdad et du développement de la campagne multiforme réclamant sa libération.
(1) Iraq’s Aziz may die in months, must be freed, son says (Bloomberg Businessweek.com - 7/1/11)
(2) Giovanni di Stefano, avocat italien controversé, longtemps basé à Londres.
(3) Abdel Basset al-Megrahi, chef de la sécurité de Libyan Arab Airlines, a toujours clamé son innocence. Il a été libéré en août 2009 après 8 ans d’incarcération, des médecins ayant certifié qu’il n’avait plus que trois mois à vivre. Pour de nombreux observateurs, la Libye n’est pour rien dans l’attentat. L’opération contre l’avion de la Pan Am était une réponse de Téhéran aux Etats-Unis qui avaient abattu cinq mois plus tôt un Airbus d’Iran Air au-dessus du Golfe arabe, pendant la guerre Iran-Irak (290 morts).
Par Gilles Munier
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